Article mis à jour le 20 janvier 2023 à 07:40
En 2021, les 4.454 communes d’Occitanie sont rassemblées en 161 EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) à fiscalité propre ayant pour objectif de mutualiser des compétences et des moyens autour de projets de développement communs. La région se compose ainsi des deux métropoles (Toulouse et Montpellier), de la communauté urbaine de Perpignan, de 20 communautés d’agglomération et de 138 communautés de communes.
Au sein de ces EPCI, la population augmente rapidement dans les deux métropoles ; ce qui a pour conséquence de créer des communautés de communes urbaines ou rurales périurbaines.
Toujours plus d’habitants à Montpellier et Toulouse…
Les deux métropoles de la région Occitanie, Montpellier et Toulouse, sont essentiellement composées de communes urbaines. Elles accueillent deux habitants sur dix de la région. En 2020, la métropole de Toulouse comprend 37 communes avec 806.500 habitants au total ; ce qui la classe en 6e position des plus grandes métropoles françaises. Avec 31 communes et 499.800 habitants, celle de Montpellier arrive en 10e position.
Ces deux métropoles voient leur nombre d’habitants progresser depuis 2014. Le taux annuel moyen d’évolution de la population sur la période 2014-2020 est de +1,5%. Montpellier et Toulouse sont donc des territoires dynamiques où les arrivées sont plus nombreuses que les départs, et les naissances supérieures aux décès. Montpellier Méditerranée Métropole affiche un taux de croissance de +1,7% par an entre 2014 et 2020 ce qui en fait la métropole française où la population croît le plus rapidement. Toulouse Métropole, tout comme Nantes Métropole, se place sur la deuxième marche du podium, avec un taux de +1,3% par an.
… dans les communautés d’agglomération…
20 des 221 communautés d’agglomération de France hors Mayotte sont situées en Occitanie. Cela concerne 1,9 million d’habitants ; soit trois habitants de la région sur dix. Si toutes voient leur population augmenter entre 2014 et 2020, trois font figure d’exception avec une stagnation : celles de Castres-Mazamet, de l’Albigeois et de Nîmes Métropole. Les communautés d’agglomération de la périphérie de Toulouse gagnent un nombre important d’habitants puisque la croissance démographique est de +1,6% dans celle du Sicoval et de 1,1% dans celle du Muretain Agglo. Une hausse de la population est également constatée dans les communautés d’agglomération du littoral méditerranéen et de la périphérie de la métropole de Montpellier.
Les communautés de Carcassonne Agglo et de Gaillac-Graulhet ont la particularité d’inclure des communes rurales qui regroupent plus de la moitié de la population de l’EPCI. Par ailleurs, avec 257.570 habitants, la communauté de Nîmes Métropole regroupe presque autant d’habitants que celle de Perpignan-Méditerranée-Métropole, au nombre de 270.610.
… et dans certaines communautés de communes
138 des 161 intercommunalités d’Occitanie sont des communautés de communes et abritent quatre habitants de la région sur dix. 89 de celles-ci sont composées de moins de 20.000 habitants. Il s’agit, le plus souvent, de territoires ruraux puisque 71 sont à dominante rurale autonome et 44 à dominante rurale périurbaine. Seules 23 sont à dominante urbaine et sur la période 2014-2020, deux ont perdu des habitants (celles de Millau Grands Causses et du Saint Affricain, Roquefort, Sept Vallons). La Lozère est le seul département de la région à être composé uniquement de communautés de communes.
Les communautés de communes sous influence des grands pôles, c’est-à-dire les métropoles de Toulouse et Montpellier, voient leur population augmenter fortement : +1,7% pour celle de la Gascogne Toulousaine et +2% pour celle de la Vallée de l’Hérault. Toutes les communautés de communes situées autour de Toulouse sont marquées par une augmentation de leur population, qu’elles soient à dominante urbaine ou rurale périurbaine. Cette dynamique est constatée également pour Montpellier, mais à un niveau moindre.
La communauté urbaine de Perpignan est aussi frappée par cette périurbanisation. Plusieurs communautés de communes autour du chef-lieu des Pyrénées-Orientales sont en forte croissance : +2% pour celle de Corbières Salanque Méditerranée, +1,7% pour celle des Aspres, +1,9% pour celle de Sud Roussillon. Au sein de la communauté urbaine de Perpignan-Méditerranée-Métropole, la croissance est plus modérée (+0,4 %).
Les métropoles pour les cadres, le rural pour les retraités
Les habitants des métropoles sont plus souvent cadres et plus diplômés que dans le reste du territoire : 15% de la population de Toulouse Métropole et 11% de Montpellier Méditerranée Métropole sont cadres. Dans le même temps, seulement 11% des habitants n’ont pas de diplôme contre plus de 17% dans les autres EPCI de la région.
Les deux métropoles sont également prisées par les étudiants puisqu’un quart des personnes vivant seules sont âgées de moins de 25 ans contre moins de 10% dans les autres EPCI. En revanche, les seniors ne représentent que 15% de la population dans la métropole de Toulouse, 17% dans celle de Montpellier, contre 20% dans les autres EPCI. Dans les communautés de communes des Pyrénées Audoises et de celle du Haut Vallespir, cette part passe même à 35%.
Ce constat est similaire dans les communautés de communes à dominante urbaine ou rurale périurbaine. Ces territoires accueillent davantage de familles et d’actifs en emploi. Dans celles à dominante rurale autonome, les retraités représentent 33% de la population, et la moitié des personnes vivant seules sont âgées de 65 ans ou plus.
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