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La France divisée sur la société idéale : quels sont les points de divergence ?

La France divisée sur la société idéale : quels sont les points de divergence ?

Article mis à jour le 25 février 2024 à 09:03

Une vaste enquête de la CFDT et de la Fondation Jean-Jaurès a été menée pour connaître la conception de la société idéale selon les Français. Ils se rassemblent sur plusieurs points importants mais ont également des opinions et des attentes différentes sur le travail, le traitement de l’actualité ou bien les services publics.

De cette enquête naît un projet de société idéale. Ce second volet s’intéresse à ce qui divise les Français.

Les Français et la démocratie

Si les Français sont majoritaires à être en faveur d’une démocratie, aucun consensus n’émerge quant à la forme que doit prendre celle-ci. 45% des Français ont une préférence pour une démocratie représentative et 40% pour une démocratie participative directe, où le peuple peut s’exprimer par référendums ou lors d’assemblées délibératives ou tirées au sort.

Les écarts d’opinion se creusent selon les catégories socio-démographiques de la population : les jeunes, les catégories populaires, les sympathisants des partis radicaux se rangent très nettement en faveur de la démocratie directe tandis que les seniors, les catégories moyennes et supérieures ainsi que les soutiens des partis plus modérés se prononcent massivement pour une démocratie représentative.

Des désaccords sur les évolutions sociétales

31% des Français estiment que « l’évolution des mœurs » va « trop lentement », 26% qu’elle va « au bon rythme » et 39% qu’elle va « trop vite ». Pour 52% des 70 ans et plus, les choses vont trop vite dans ce domaine. En revanche, seuls 27% des moins de 25 ans partagent cette opinion. 

Par ailleurs, 53% des Français jugent qu’il faut mettre en valeur les identités multiples (genre, religion, origine, sexualité…) des individus, contre 47% qui pensent qu’il est préférable de valoriser ce que les individus ont en commun. Cette fois, le clivage n’est plus générationnel mais politique. Les sympathisants de droite et d’extrême droite souhaitent valoriser ce que les citoyens ont en commun, alors que les proches des partis de gauche et du centre favorisent plutôt la valorisation des identités multiples des individus.

Des envies différentes autour du lieu et de l’organisation du travail

Les Français se montrent très divisés vis-à-vis du type de structure au sein de laquelle ils préféreraient travailler dans l’idéal. 28% ont une préférence pour une grande entreprise privée, 27% pour une PME-TPE et 25% pour le secteur public. Seulement 10% des Français souhaiteraient être auto-entrepreneurs, 7% travailler dans une association ou une ONG et 3% dans une start-up.

Un autre désaccord concerne l’organisation du travail. 37% des Français continuent à plébisciter un lieu de travail unique et 32% se déclarent en faveur d’une alternance entre présentiel et télétravail. En revanche, le télétravail complet ne fait pas l’unanimité, et ce, pour toutes les générations. En outre, 47% des Français estiment qu’ils ont suffisamment de temps libre et 45% qu’ils n’en ont pas assez. Seuls 8% des Français déclarent avoir trop de temps libre.

Les Français n’ont pas toute la même perception des évolutions du monde du travail. 35% pensent que les changements vont « trop lentement », 35% qu’ils vont « au bon rythme » et 26% qu’ils vont « trop vite ». Toutes les générations sont marquées par ces clivages.

Une perception très différente du rapport à l’argent

Le rapport à l’argent, et notamment à la richesse divise fortement les Français. 51% sont d’accord avec l’idée selon laquelle avoir beaucoup d’argent « fait perdre le sens des valeurs qui comptent vraiment et ne rend pas heureux ». Mais dans le même temps, 49% confient que « cela rend libre et cela contribue fortement au bonheur ». Cette fois, les écarts se creusent selon les générations et les opinions politiques. D’une part, 58% des moins de 35 ans pensent que la richesse contribue fortement au bonheur, tandis que 61% des 60 ans et plus considèrent qu’elle ne rend pas plus heureux. D’autre part, 63% des Français qui se situent « très à gauche » pensent que « l’argent ne rend pas heureux » mais 62% de ceux qui se positionnent « très à droite » pensent le contraire.

Les facteurs qui devraient justifier la richesse divisent une fois de plus les Français. Pour 40% d’entre eux, la richesse devrait se justifier par le fait d’avoir fait des découvertes scientifiques ou techniques ayant bénéficié au plus grand nombre, pour 37% par le fait d’avoir énormément travaillé, pour 30% par celui d’exercer une activité utile à la société et pour 28% par le fait d’avoir créé de nombreux emplois.

Un rapport différent à la famille et au couple

Bien que l’idéal du couple reste présent, il n’a pas la même signification pour tous les Français. 29% estiment qu’il est préférable de « rester en couple avec la même personne toute sa vie » et 25% qu’il vaut mieux « avoir été en couple avec deux ou trois personnes au cours de sa vie ». 35% des Français se disent partagés entre ces deux options. Les divergences sont surtout générationnelles.

Enfin, 36% des Français jugent que les relations entre les parents et les enfants changent « trop vite », 17% « trop lentement » et 43% « au bon rythme ». Les moins de 35 ans sont plus nombreux que la moyenne à trouver que les relations évoluent trop lentement, à la différence des 35-59 ans qui considèrent que ces relations changent trop vite.

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Pauline Garnier