Ce 8 novembre 2024, Bruno Jeanjean, nouveau directeur de Médipôle Saint-Roch à Cabestany a annoncé la réouverture de ses urgences 24h/24 et 7j/7 à partir de janvier 2025. Pour rappel, en avril 2024, les urgences de Médipôle avaient été contraintes de fermer ses portes la nuit par manque d’effectif médical.
Au cœur de l’été 2024, le docteur Laurent Ortega, patron des urgences de l’hôpital de Perpignan, dénonçait l’absence de structure de soins en nuit profonde. « Avec la double fermeture des urgences de nuit de Saint-Pierre et Médipôle, on prend environ 25 patients en plus la nuit et environ 40 sur l’ensemble de la journée. C’est considérable parce que dans une situation déjà délicate, on nous met la tête encore plus sous l’eau ! »
« Malgré le marasme et la pénurie des médecins et donc d’urgentistes, nous rouvrirons H24 »
Lors d’un échange avec la presse, le nouveau directeur a confirmé la réouverture des urgences de l’établissement, y compris la nuit, à partir de janvier 2025. « Malgré le marasme et la pénurie des médecins et donc d’urgentistes nous rouvrirons H24. » Le directeur de Médipôle a également réagi à la prise de position du docteur Ortega. « Moi, je ne suis pas favorable à cette guerre de tranchées entre le secteur public et privé. Et je déplore ce genre de sorties médiatiques. Ça n’apporte rien ! »
Le service des urgences de Médipôle comptabilise 43 000 passages chaque année. Et de la mi-juin à la mi-septembre, le directeur précise que ce service de Médipôle prend en charge 150 patients chaque jour. « Aujourd’hui dans nos urgences, on prend en charge les urgences digestives, orthopédiques, ophtalmiques, en cardio ou en urologie. Mais aussi des patients au tableau clinique plus confus et avec des pathologies liées à l’âge, » confie le responsable. Bruno Jeanjan précise que les pathologies neurologiques, pédiatriques ou gynécologiques sont réorientées vers d’autres structures et notamment vers l’hôpital.
Selon le cadre aux trente années d’expérience, afin d’assurer un service des urgences H24, il a fallu trouver quatre à cinq médecins urgentistes en équivalents temps plein. « Moi je suis arrivé le 23 septembre 2024 avec la volonté de rouvrir au mois de janvier. Je me dois de me donner tous les moyens pour réussir. Ce n’est pas tant un challenge personnel qu’un enjeu pour la population du département, » conclut Bruno Jeanjean.
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