Article mis à jour le 21 juillet 2023 à 10:24
En plein cœur de l’été, l’unité mobile de l’hôpital de Perpignan organisait ce jour une vaccination éphémère devant l’entrée principale du Carrefour Claira ; le plus grand centre commercial des Pyrénées-Orientales.
Sans rendez-vous, le docteur Aumaître et ses équipes vaccinaient contre la Covid-19, de 10h à 14h. Jeunes et moins jeunes, professionnels, ou clients, estivants ou autochtones, ils étaient nombreux à franchir le cap de la première injection de Pfizer.
Pour aller au resto, pour l’école ou pour le boulot, ils ont relevé leur manche
Céline la maman, Mélanie (17 ans et demi) et son frère Florent (12 ans) habitent près de Thionville dans la campagne mosellane. En vacances au Barcarès pour 3 semaines, ils ont fait le choix de venir dès 10heures pour se faire vacciner. « C’est une amie qui nous a dit que l’on pouvait se faire vacciner ici ce matin. Mon mari est déjà vacciné ; mais quand on est partis, il n’y avait pas de créneaux pour nous en Moselle ».
Également en vacances dans les Pyrénées-Orientales, une autre dame d’une cinquantaine d’années, a aussi levé la manche pour recevoir sa première injection. Résidente à Pertuis (84), elle nous confie : « Je l’ai fait pour le boulot ; sinon j’aurai encore attendu ».
Après Céline, 2 travailleurs chargés de ranger les caddies et les cartons du centre commercial s’approchent de la tente de vaccination. L’un d’eux se décide, son collègue semble bien plus réticent ; alignant des arguments contre la vaccination, sur l’origine de la maladie, ou même sur les causes de cette maladie. Le docteur Aumaître se dit rassuré malgré ce discours. « L’important, c’est qu’il soit venu accompagner son collègue. Et puis qui sait, il va bien voir qu’il n’y a pas d’effets secondaires ».
Les volontaires patientent pour recevoir leur première dose
Une jeune femme accompagnée de sa maman souhaite le vaccin afin de pouvoir aller dans les restaurants. Il faudra patienter après la seconde dose + 7 jours pour valider le parcours vaccinal complet. Et sa maman de lui rétorquer : « si elle m’avait écoutée, elle aurait commencé plus tôt ; mais bon au moins c’est fait ». Toutes les deux de Port-Vendres ont reçu l’information via un mail envoyé par le centre commercial Carrefour.
Elodie, enseignante vient pour la seconde dose. Elle a déjà eu la Covid, une seule dose suffira pour compléter son parcours vaccinal. L’enseignante nous dit que c’est important de le faire aussi pour les enfants. Idem pour la maman de Maeween, 14 ans, en collège au Soler. « On est venus pour les fournitures scolaires et on en profite pour faire sa première injection. Comme ça, il sera tranquille pour la rentrée ». Robleh, 23 ans est lui également avec sa mère elle-même déjà vaccinée. « On va le faire, parce qu’à la rentrée, je vais à Toulouse et j’en aurai besoin ».
« Il faut aussi insister sur le port du masque »
Le docteur Aumaître tente l’analogie. « Désormais, quand on part en vacances en France, il faut vérifier les recommandations destiné au voyageur. Tout comme on le fait pour les voyages à l’étranger. » Il s’agit de faire la démarche d’aller vers les populations. Comme le rappelait Guillaume Dubois, délégué départemental de l’ARS Occitanie, “on est dans une logique d’aller vers” avec la mise en place régulière d’opérations de vaccination éphémère. L’infectiologie de l’hôpital martèle qu’il faut penser aux gestes barrière ; parce que ces gestes de vaccinations ne seront réellement opérants qu’au terme du parcours vaccinal. Autour de la rentrée calcule le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital.
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