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Covid-19, le plan blanc réarmé dans les Pyrénées-Orientales et en Occitanie

Les perceptions des Français sur les métiers d’avenir

Article mis à jour le 21 juillet 2023 à 10:26

Après la Corse et la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, c’est l’Agence Régionale de Santé d’Occitanie qui déclenche le plan blanc pour l’ensemble des établissements de la Région.

Le docteur Aumaître se déclarait « très inquiet sur la situation épidémique qui se tend à l’hopital ». Le spécialiste en épidémiologie à l’hôpital de Perpignan craint une situation compliquée au moins jusqu’au 20 août. Le plan blanc, (niveau 3 sur 4) déclenché sur l’ensemble de l’Occitane, permet de mobiliser du personnel, des moyens matériels mais aussi de déprogrammer des opérations qualifiées de non-urgentes.

« Ça se passe toujours de la même façon, sauf que là, il y en a plus »

Le docteur Aumaître dépité décline les différentes étapes des vagues successives du Covid. « Depuis 3 semaines, il y a un taux d’incidence très élevé, un taux de vaccination faible et un variant Delta dominant. Et enfin, on est dans un département touristique, et les touristes qui viennent en vacances ont tendance à oublier les gestes barrières ». Oui, le docteur Aumaître l’affirme, il y a du relâchement sur l’application des gestes barrières et avec un variant du virus beaucoup plus contaminant, les cas se développent. Dans les Pyrénées-Orientales, le taux d’incidence général est de 533 pour 100.000 habitants. Selon CovidTracker, il atteint les 1.500 sur la tranche des 20-29 ans.

L’ARS déclare : « Bien que l’épidémie soit d’abord portée par les classes d’âge les plus jeunes avec un taux d’incidence supérieur à 1000 dans la tranche d’âge 20-30 ans, la dynamique commence à se transmettre aux classes d’âge plus âgées ». 

« Il faut impérativement réintroduire des mesures barrières efficaces ! »

Pour le docteur Aumaître, « quand on a une épidémie aussi intense il faut absolument réintroduire des mesures barrières efficaces ». Il rappelle que la politique de vaccination ne produit ses effets qu’au bout de 15 jours ou 3 semaines. « Même si on vaccine à fond, ce ne sera pas efficace pour ceux qui sont en train de se contaminer en ce moment entre amis ou en famille ». 

Pour rappel, pour tenter de calmer la flambée épidémique, la Préfecture des Pyrénées-Orientales a décrété le port du masque obligatoire dans l’ensemble du département et la fermeture des bars et restaurants à 23h. De plus, le pass sanitaire est obligatoire dans les lieux de culture depuis le 21 juillet. Malgré ces mesures, depuis une quinzaine de jours, le nombre d’hospitalisations, dont celles en service de réanimation, liées au covid à considérablement augmenté. Le dernier chiffre publié par l’ARS fait état de 100 personnes hospitalisées, dont 15 en service de réa.

Lundi 2 août, Olivier Bardot (médecin chef du service de réanimation à l’hôpital de Perpignan) déclarait sur les antennes de France 3 : « C’est très tendu à l’hôpital de Perpignan, même limite catastrophique, parce que les patients Covid arrivent à flux constant : on compte deux à quatre entrées par jour en service de réanimation, sans compter les patients qui arrivent en service de médecine et qui sont encore plus nombreux ».

La difficulté est aussi au niveau du séjour moyen des patients dans les services de réanimation. Un quart des patients covid reste hospitalisé 28 jours en réanimation, contre 7 jours pour une autre affection.

L’ARS alerte sur l’impact fort sur les établissements d’Occitanie

Dans les établissements de santé d’Occitanie, le taux d’occupation dans les services de réanimation atteint désormais 85 %, la région disposant à ce jour d’une capacité de 548 lits ouverts (contre 462 lits autorisés en période hors crise). La part des patients covid en réanimation dépasse aujourd’hui 25% alors que ces services subissent déjà une forte pression liée aux activités non covid. 

Ces activités se concentrent pour 3⁄4 d’entre elles sur la Haute-Garonne et les départements du littoral. L’Hérault, l’Aude et les Pyrénées Orientales voient les indicateurs de tension se stabiliser. Le Tarn a entamé une dégradation depuis ce week-end et peu de départements sont à présent épargnés par cette 4ème vague. Les patients hospitalisés sont plus jeunes que lors des précédentes vagues (30 à 50 ans), présentant le plus souvent des facteurs de risque et quasiment systématiquement non vaccinés. 

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