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Photoreportage | Le monde perpignanais de la culture demande un déconfinement d’urgence

19/12/2020, Perpignan, France, Manifestation de soutien à la culture, , intermittents du spectacle © Arnaud Le Vu / MiP

Article mis à jour le 25 janvier 2021 à 12:07

Malgré une polémique liée à la présence d’élus frontistes ceints de leur écharpe tricolore qui ont préféré quitter le rassemblement, la manifestation a réuni plusieurs centaines d’artistes, techniciens, ou acteurs du monde culturel des Pyrénées-Orientales.

♦ 700 intermittents en difficulté dans les Pyrénées-Orientales

Intermittent et membre de la CGT spectacle, Pascal Schmitt nous confiait : « Dans le département, il y a environ 700 intermittents dont beaucoup sont en grande difficulté malgré l’année blanche décidée pour 2020 ». Pascal, régisseur du son, nous explique son cas. « Depuis le début du Covid, je n’ai pu faire que 7 cachets ; contre 70 en temps normal ».

« Depuis mars, depuis 10 mois, le spectacle vivant est à l’arrêt. Le secteur culturel, entre autres, s’inquiète de voir son activité en grande difficulté de reprise et regrette déjà la disparition de nombreux établissements, spectacles et métiers qui font l’exception de la culture française ».

La CGT spectacle

Sabine, prend le micro et lit un extrait de livre de Peter Brooke, l’Espace vide. La jeune femme capte l’attention des manifestants par son phrasé. Sabine, est artiste, metteuse en scène, intermittente. En temps normal, elle enchaîne les métiers pour atteindre son quota d’heures ; cette année, elle n’a pu réaliser que 5 contrats. Elle nous rappelle que 48 contrats sont nécessaires pour être éligible au régime de l’intermittence de spectacle. Un régime particulier qui permet aux bénéficiaires d’alterner cachet et allocation.

♦ Incompréhension autour de la politique du « Stop-And-Go »

Parmi les manifestants, le directeur du Théâtre de l’Archipel, particulièrement triste et en colère de cette situation. Il nous confie que le pire est le « Stop-And-Go ».

Pour rappel, alors que le Président de la République avait annoncé une réouverture conditionnée à la situation épidémique des lieux culturels à compter du 15 décembre, Jean Castex a douché tous les espoirs cinq jours avant la date ; les espoirs de tous ceux qui avaient préparé la réouverture.

L’Archipel via un communiqué de presse indiquait : “Depuis plusieurs semaines nous nous sommes préparés. Nous avions l’espoir de vous retrouver et tant souhaité la réouverture de nos portes. Et puis non, enfin “pas tout de suite ” … nous voilà envahis par un sentiment mêlé de colère, d’incompréhension et de peine aussi …”.

Du côté des salles obscures, les professionnels du 7e art annonçaient avoir saisi le Conseil d’État ce 16 décembre ; contestant ainsi la prolongation de la fermeture des cinémas.

♦ La présence contestée du Rassemblement National et de la majorité municipale perpignanaise

En début de manifestation, une partie de la majorité municipale, la député frontiste Catherine Pujol, mais aussi l’élu à la culture André Bonet avaient répondu à l’invitation d’une partie des organisateurs. Or, parmi les manifestants étaient présents des représentants du NPA ou des anarchistes qui ont très peu goûté ce qu’ils ont considéré comme une « tentative de récupération ». Ils ont scandé « pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans les quartiers ».

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