fbpx
Aller au contenu

Dossier spécial Rap Perpignan : Ils ont fait du rap perpignanais une légende

Dossier spécial Rap Perpignan : Ils ont fait du rap perpignanais une légende

Article mis à jour le 17 juillet 2023 à 16:44

Le « peura » s’est imposé comme la musique la plus écoutée de France. Marseille et Paris en guise de capitales historiques. Année après année, le Rap s’est vu porté sur tout le territoire. Du Havre à Montpellier, en passant par Rennes, Roubaix ou Lille ; désormais, les rappeurs et les styles émergent aussi bien en province.

Perpignan n’est pas peu fier. De Toulouges à St-Jacques, du Champs de mars à la Cité Mailloles : il y a ici un passif original, des noms coups de cœur, une identité forte, une scène plurielle, des papas et des anciens, et une relève plus talentueuse que jamais.

C’est beau. C’est même très beau. Alors qu’est-ce qu’il manque pour que ça explose ? Pour que la nouvelle génération se parachute au-dessus de ce qui a déjà été bâti ? Récit non-objectif autour du « peuraperpi ». Un dossier signé made in Perpignan ; à lire écouteurs branchés pour profiter des références musicales et des playlists dédiées à chaque chapitre.

Retour vers le futur : Spike Spadaro X Nasty

Grâce à des petites radios pirates et des DJs initiés, le rap débarque dans l’Hexagone au début des années 80. Spike Spadaro s’en souvient, lui qui l’a mis dans ses valises de Marseille à Pollestres en 1986. Il avait quinze ans. On échange sur le sujet à la sortie de son boulot, juste avant le couvre-feu, entre deux contrôles de Police sur la route. La nostalgie et la passion se font sentir dans sa voix. « Le big time du hip-hop en France s’est passé en 1984 avec l’émission présentée par Sidney H.I.P.H.O.P sur TF1. C’était, pour nous, une grosse source d’information. Mais le hip-hop était très confidentiel. On n’avait que des bribes ». Spike Spadaro est, depuis, l’un des premiers Bboys des Pyrénées-Orientales.

Et c’est là que, avant de continuer la lecture, une petite définition s’impose quant au terme de Bboy. « Dans le jargon pur, c’est quelqu’un qui fait partie à part entière du hip-hop, explique le Marseillais d’origine. Ce n’est pas qu’un mec qui tourne sur la tête. C’est quelqu’un qui rap, qui graffe, qui danse, qui embrasse toute la culture hip-hop. Pour moi, le pur Bboy de l’époque était Nasty ». Et Nasty de renvoyer le compliment à son tour. 

Nasty est l’ex-responsable hip-hop de la Casa Musicale et actuel manager du rappeur perpignanais Némir. Spike Spadaro se souvient de sa première rencontre au sommet avec lui : « On m’avait parlé d’un petit rebeu qui faisait le beau à Toulouges. On m’avait dit qu’il dansait comme moi. Il fallait que j’aille lui montrer ». L’ado est prêt à en découdre. « Alors je vais au bal de village avec ma mobylette et je commence à faire mes trucs. Tout de suite, Nasty danse contre moi et on lance le battle ». Suspens. Qui de Nasty ou Spike gagne ce premier battle d’anthologie ?

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

« To the party people outhere there was two MC in Toulouges »

Spike Spadaro s’avoue perdant pour cette fois. Mais les deux vont se revoir longtemps. « La petite histoire ? On devient amis lorsqu’on se checke à la fin ; en se serrant la main, on se rend compte que nous sommes tout les deux Zulu ». De rivaux, les deux jeunes Bboys finissent meilleurs amis dans le plus grand respect de la philosophie d’Afrika Bambaataa. 

Spike fait un petit crochet dans notre échange pour expliquer l’influence de la Zulu Nation. « Afrika Bambaataa a créé l’Universal Zulu Nation avec quatre mots d’ordre : paix, amour, unité et joie. Il s’est inspiré des Zoulous qui se sont battus contre les Britanniques. De la violence, de la révolte et de la colère, il réussit à canaliser par la culture : le chant, la danse, le dessin. Du Bronx, il réussit à se faire connaître dans le monde entier. Il n’y a aucune distinction de classe, d’ethnie ou d’orientation sexuelle. C’est très avant-gardiste pour l’époque. C’est le milieu gay qui a sorti le hip-hop du ghetto : les artistes étaient invités dans les boîtes de nuit, et ça a joué un rôle capital « .

Spike Spadaro a 13 ans quand il adopte cette philosophie. « Je deviens, bien plus tard, Zulu King par le biais du DJ, producteur et boxeur algérien King Jaïd. Et Nasty le deviendra avec le grand DJ Dee Nasty« .

Spike continue sur ces débuts si déterminants…

« En parallèle à la danse, je tombe sur le rap, forcément. C’était la chanson ‘chagrin d’amour’ qui m’avait branché ! Je l’ai adorée ». Sortie en 1982, Spike nous la chante en 2021, en rythme, sans un trou de mémoire. Spike Spadaro commence à écrire des « lyrics ». Il s’inspire de « Chagrin d’Amour », la retravaille à sa sauce, et y ajoute l’idéologie Zulu. Le jeune MC s’aide de la radio Nova et du magazine Actuel. Deux bébés de Jean-François Bizot.

« Chaque mercredi, avec Nasty, on s’entraînait à la Poste de Toulouges. On dansait. Un jour, je mets une K7 d’instru dans notre poste et je commence à rapper en français. Je me souviens que ça a été une révélation. Plus tard, on a continué. On avait davantage de modèles, petit à petit, avec les disques achetés à la Fnac de Marseille : Dee Nasty ou Destroy Man and Johnny Go par exemple ». 

En 1987, les deux vont chercher le DJ Olivier de Saint-Nicolas, dans sa chambre, à Toulouges. « C’était Nasty qui le connaissait, explique Spike. Mais c’était un mec sauvage. Un mec qui restait dans son coin alors qu’il avait déjà participé à l’émission de Sidney et au DMC World DJ Championships. C’était une vraie tête de con qui assurait grave aux platines ». Tous les trois rencontrent par la suite Loys qui « faisait des instrus sur percussions ».

L’histoire est née. Nasty et Spike Spadaro créent le groupe Afro -1. « On était vraiment des gamins. Mais grâce à Loys, et à Olivier avec ses scratchs, nous avions nos propres instrus« . Tous les quatre vont pouvoir saisir quelques belles occasions, « en ville », à Perpignan. « On a fait des trucs de fou », en rigole Spike. Les années 90 sont là. 

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

Un concert précurseur au palais des Rois de Majorque

1990. Les années ont passé depuis le battle au bal de Toulouges. Et Perpignan accueille au Palais des rois de Majorque des grands noms de la scène nationale française : Dee Nasty, Lionel D et New Generation MC.

« On s’est produit à ce concert mythique, explique Spike Spadaro. Cet événement a été déclencheur pour le rap à Perpignan. Le lendemain, les gens nous reconnaissaient dans les rues. Nous étions invités partout et notamment par les mecs de St-Jacques. Après ça, on a fait quelques dates, au Taxi de nuit par exemple, la boîte de nuit à Canet qui était à la mode. Mais aussi les fêtes de la musique ». Mais, adolescence et orgueil obligent, ce qui devait arriver arriva.

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

« Nous représentions le Bboying et les gens se sont greffés à nous »

Le groupe se dissout. Avec des « si », aujourd’hui, peut-être aurions-nous vu un IAM version Perpignan ? « On avait les dents longues et on s’est séparés pour des raisons stupides, confie Spike Spadaro. Moi j’ai traîné dans la rue, dans le quartier St-Jacques, avec un crew appelé la FAO Connexion. On se battait contre les skinheads de Perpignan. On faisait les racailles mais nous n’étions que des frimeurs aux blousons de Public Ennemy. Je suis entré dans la ‘bad boyerie’ comme on dit ; alors que Nasty a fait des choses bien plus constructives, notamment avec la Casa Musicale ». 

C’était quoi la mode de l’époque dans le rap ? « On débitait un mot par scratch. On ne faisait pas que rapper : on dansait beaucoup. Encore une fois, c’est ça le hip-hop. C’était une époque très cool. Attention, on n’avait rien à envier aux jeunes d’aujourd’hui. Nous étions déjà codés avec des looks extravagants pour l’époque. On avait des têtes de voyou mais on était gentils et sans grande prétention. Et puis, nous avions des paroles contre la drogue ».  

Plusieurs sources du milieu s’accordent à dire qu’à Perpignan, le rap est venu des villages alentour. Spike Spadaro est naturellement de cet avis. « Il y avait des gens qui aimaient le rap mais sans être informés. Il n’y avait pas de culture hip-hop. Personne ne savait faire la distinction entre un graff et un tag par exemple. Sans vantardise, nous représentions le Bboying, et les gens se sont donc greffés à nous. Avant même la Casa Musicale, c’est comme ça que le mouvement est né à Perpignan ».

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

« On parle beaucoup d’art urbain. C’est une fausse idée ! »

Le quinquagénaire se pose deux secondes pour prendre du recul et nous faire la leçon. « Le rap moderne est le bébé du reggae et du funk. Cet art du parlé en rythme vient du DJing jamaïcain. Le rap se pratiquait même déjà dans les églises. Prenez un certain Melle Mel. Tout ça pour dire que, de manière générale, les racines du rap ne sont pas de la ville. On parle beaucoup d’art urbain. C’est une fausse idée. Tu crois que la chemise à carreaux portée avec des Timberland et un jean c’est urbain ? Tout vient des campagnes« . 

En plus d’être une encyclopédie ouverte, Spike Spadaro continue pleinement son art. Danse, graff, rap. Le hip-hop dans les veines. Il est d’ailleurs parfois visible en mode low-rider sur son vélo dans les rues de Perpignan. On vous laisse apprécier la bonne parole.

La discussion touche à sa fin mais il est temps de lui demander

Comment a-t-il perçu l’évolution du rap à Perpignan depuis 1995 ? « C‘est délicat et personnel. Je viens du rap très groove des années 80. Celui des années 90 était très cadencé déjà. D’ailleurs, on l’a appelé le rap new school ; mais non parce qu’il était nouveau, mais parce qu’il venait de New York, et qu’il s’opposait au lay back de la west coast ! J’ai mis beaucoup de temps à adhérer et à apprécier. Ici, il y avait le groupe Scénario. Tout le monde était contre eux à l’époque car ils venaient de Canet. On les traitait de bourgeois. On était bêtes. Ils étaient très bien ! Puis R.Can est arrivé. J’avais fait la première partie d’ IAM au Palais des expositions vers 1994. Il était venu me voir sur le parking pour me montrer son flow. Mais à Perpignan, il y avait aussi les Kerson et les Martinez qui rappaient bien. Mais d’entre nous tous, de toute la région, le seul à avoir sorti une K7, c’était Nasty. Un truc propre ».

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

Hassan Monkey : « On n’osait pas trop dire qu’on rappait »

1995 est l’année du rap français. Hassan avait onze ans et il commençait tout juste. Aujourd’hui son blaze – Hassan Monkey – est indissociable de la scène locale. Patriarche de la famille #perpizoo, il est aujourd’hui responsable hip-hop de la Casa Musicale. Le barbecue à l’allumage pour la pause déjeuner, le ventre gargouillant, on le rencontre dans la cour. On parle de l’époque.

« Il y avait du très beau monde dans les années 90 : le groupe Esprit Saint, Loys, R.Can, ou Nicolas Nassier qui est aujourd’hui avocat. Mais à cette époque, on n’osait pas trop dire qu’on rappait. Aujourd’hui, c’est presque élogieux et nous en sommes fiers. Avant ce n’était pas pareil : ça nous mettait mal à l’aise. Ce n’était pas une pratique courante et tu avais l’impression d’être catégorisé si tu faisais du rap. Même au niveau de la technologie. On faisait tout avec une petite Atari et un sampler à côté. Il n’y avait pas beaucoup de mémoire mais ça suffisait »

On peut alors imaginer que le fait d’évoluer dans une ville de la dimension de Perpignan accentuait cette impression. Interrogé à ce sujet Hassan Monkey pense que « ça crée une particularité. Nul n’est prophète en son pays mais comme on n’était pas beaucoup de rappeurs, on se disait qu’on sortait du lot. Au moins tu en fais partie. Donc je vois ça davantage de manière positive car ça nous donnait confiance »

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

Unité de Valeur et DJ Duke : un album jamais sorti

Hassan poursuit : « Il y a eu une période où il y avait des rappeurs qui venaient de l’extérieur. Des noms comme Demi Portion de Sète par exemple. Petits, on faisait des sortes d’échanges entre ville. On était en relation avec La Rumeur, la Scred Connexion, Fabe, etc. Tout ça, c’est notamment grâce à Nasty. À l’époque, il gérait déjà un groupe de Sète qui s’appelait Les Disciples« .

Voisins et amis d’enfance, Hassan créé un groupe avec Némir dans les années 2000 : Unité de Valeur. « On était le tout premier groupe de la Casa Musicale. On s’était enfermés en studio plusieurs semaines avec DJ Duke du groupe Assassin pour faire un album. Il n’est jamais sorti, ça fait partie de l’histoire. Parfois c’est comme ça. Mais je pense qu’il aurait fait un minimum de bruit. On était jeunes et on n’avait pas forcément la jugeote pour sortir les choses de notre propre chef. Nous avions besoin d’un grand pour le faire. Finalement, le grand nous sentait pas prêts. C’est la vie, mais je n’ai pas plus de regrets que ça« . 

La Casa Musicale devient naturellement le QG, et par la force des choses, Hassan et Némir sont connus sous cette bannière. « Nasty avait une manière de fonctionner assez précise : dès qu’il avait identifié certains artistes, il bossait à fond avec lui.  Forcément, par la suite, ça a créé des jalousies. La Casa nous a beaucoup aidés : j’avais 15 ans et on avait fait le tour de la France« . Unité de Valeur est d’ailleurs invité par Youssoupha en 2007 pour son morceau Classe Affaire.

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

Hassan Monkey est de ces rappeurs qui portent haut et fier l’écriture de qualité. Il nous avoue que ses parents étaient très à cheval sur l’école. « En vrai ça sert », comme dirait Némir , Hassan finira à Sciences Po Paris après son bac.

« On a fait la première partie du Saian Supa Crew à la Casa Musicale. Mais c’était l’année où je passais le bac. Tous les soirs, j’étais ici à la Casa pour répéter, alors qu’il fallait que je révise le bac. On a essayé de cocher toutes les cases. On avait la chance d’avoir un grand avec Nasty qui nous poussait à tout bien faire ». 

Y a-t-il une patte Casa Musicale ? « C’est vrai qu’on n’a pas été élevé avec les influences de la côte ouest américaine ; c’était plutôt avec le rap de New York. Un rap beaucoup plus textuel, beaucoup plus dur ». Serait-ce la patte du Zulu King Nasty ?  « Je me souviens qu’il nous répétait que le savoir est une arme : armez-vous de savoir pour pouvoir faire de bons textes, et donc, transmettre de bonnes choses ».

HASSAN MONKEY PAR IDHIR BAHA

Un certain rap chantant avec un accent particulier

L’échange avec Hassan Monkey se poursuit. L’odeur de barbecue se fait de plus en plus sentir dans cette cour de la Casa Musicale, blindée comme chaque mercredi. Il est temps. On se doit de lui poser cette question : y a-t-il une identité rap de Perpignan ?

Sa réponse ne se fait pas attendre. « Dans les années 2010, on a créé avec Némir #perpizoo. On ne s’en rend pas compte mais ça a été repris et adopté par plein de Perpignanais et de Non-Perpignanais. L’air de rien, oui, ça donne une certaine couleur. C’est assez chaud et il y a les palmiers. C’est un rap qui est chantant avec un accent particulier. Ni marseillais, ni toulousain »En dix ans d’existence, Perpignan est la ville la plus représentée dans le palmarès national du concours scénique BuzzBooster. De citer : Némir (2010), Pu Clan (2015) et Skow (2019).

Némir, rappeur perpignanais, avec son équipe au studio de répétition. Perpignan, France, 5 juin 2019

« On a un rap qualitatif, commente le responsable hip-hop de la Casa Musicale. Et la reconnaissance scénique est ancrée à Perpignan. Donc finalement on a des rappeurs qui savent écrire, qui savent gérer la scène, et qui ont une couleur particulière. Il y a eu pas mal de travail derrière. Je pense que Nasty, encore une fois, y est pour beaucoup ».

Et de développer en contre-champ : « Cette couleur locale n’est pas défendue par tous les rappeurs perpignanais. Dans ce cas, attention à l’erreur : il faut éviter de se noyer dans la masse »

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

Origine Perpignan : point faible ou point fort finalement ?

À écouter Hassan Monkey, venir de Perpignan, en tant que rappeur, serait un avantage. Quoiqu’on pourrait penser l’inverse. Il nuance, mais persiste et signe : « Oui ! Mais je pense que tu n’essaies pas de la suivre. C’est une identité que tu as en toi inconsciemment et que tu dégages dans ton art. Un tout : ça dépend ce que tu écoutes, où est-ce que tu traînes, et avec qui. C’est un conditionnement qui fait que tu as cette couleur perpignanaise ou non. Je ne sais pas si elle peut te démarquer, mais les gens te reconnaissent pour cette identité ». 

DAMS DAMEN et TINO par Idhir BAHA

On hoche de la tête : entre lui, Némir, Gros Mo, Dams Damen et Tino, et l’EP Jet Lag de Skow & Take, on arrive à saisir le truc. Quid des autres perpignanais qui n’y sont pas du tout ?

Hassan a deux ou trois conseils à divulguer aux plus jeunes. « Le grand public connait beaucoup de rappeurs dont il ne sait pas qu’ils sont de Perpignan : prenez Yuzmv comme exemple. Parce qu’ils ont leur rap et leur identité à eux. Yuzmv ne s’est inspiré de personne. Il a créé son univers à lui. Il y a aussi beaucoup de noms avec un rap très terre à terre. Le rap perpignanais – heureusement ou malheureusement – c’est le rap qui a été porté par Némir : c’est l’identité perpignanaise qui a été la plus mise en avant à l’échelle nationale. C’est le chill, c’est la chaleur et le soleil, ce sont les soirées grillade et les journées skate. Ce sont des traces laissées par #perpizoo. Quand on parle de rap de Perpignan, c’est celui-là. Ceci dit, je ne pense pas que Némir cherche à être un porte-drapeau. Loin de là. Et il existe bien d’autres raps dans notre ville. Pas de souci ! Notre scène locale est riche et variée ». 

On laisse tranquillement manger Hassan pour rejoindre la nouvelle génération qui monte en puissance. Qu’en pense-t-elle ? Présentations et récit dans le second épisode la semaine prochaine.

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

// À la rubrique Culture :

Participez au choix des thèmes sur Made In Perpignan

Envie de lire d'autres articles de ce genre ?

Comme vous avez apprécié cet article ...

Partagez le avec vos connaissances

Idhir Baha