Article mis à jour le 27 septembre 2019 à 18:11
Au programme du « Débrief » de cette semaine : la rentrée des politiques et des élèves sur fond de visite du ministre de la Culture. Politique toujours avec le coup de pression des anti-indépendantistes espagnols sur les commerçants de Catalogne Nord. Ainsi que le Festival Off et la reprise des feux dans le département. Une semaine sous le signe de la 31ème édition de Visa pour l’Image. Vous pouvez relire notre article sur la rencontre avec Patrick Chauvel, ou parcourir notre live Visa 2019.
Nos articles de la semaine : Les affiches de campagne et du sondage du parti Les Républicains, le programme littéraire du Centre Méditerranéen de Littérature, l’ouverture d’une réflexion sur les violences conjugales, et le mois de septembre écologique avec l’Opération « Bien dans notre Têt ».
Pas de sports dans ce format, nous avons choisi de dédier un récapitulatif complet à cette discipline chaque lundi. Découvrez notre premier « Débriefe moi le week-end Sports« paru ce lundi.
♦ Visa pour l’Image – Franck Riester, ministre de la Culture, à Perpignan
Franck Riester, ministre de la Culture, était présent ce jeudi 5 septembre à Perpignan pour le festival Visa Pour l’Image. Il a pu échanger avec la direction du festival et son partenaire principal, Canon, ainsi qu’avec les photojournalistes exposés. Il a également parcouru les expositions du Couvent des Minimes avant de se rendre à la projection au Campo Santo.
Contrairement à son prédécesseur, Frank Riester a honoré de sa présence cette 31ème édition. Peut-être convaincu par Renaud Donnedieu de Vabres, nouveau président de Visa Pour l’image.
Le ministre a pu découvrir 5 des 24 expositions de Visa 2019 en présence des photographes. Kirsten Luce, Alain Keler, Patrick Chauvel, Pascal Maitre et Fréderic Noy ont décrypté pour lui leur reportage. Un exercice que chacun d’entre eux fait plusieurs fois durant le festival. Le ministre a qualifié ces photographes d’aventuriers. « Je sors de l’exposition des 50 ans de Patrick Chauvel qui a été dans tous les conflits du monde. J’avoue que c’était très émouvant de voir à quel point, derrière ces photographies, il y a des moments, des anecdotes qui sont une part de notre histoire commune ».
Beaucoup des photojournalistes exposés se plieront à l’exercice de l’exposition guidée durant la 3ème semaine de Visa. Ils se rendront disponibles auprès des élèves. Pour rappel, ce sont près de 12.000 scolaires qui viennent découvrir les expositions de Visa durant cette 3ème semaine qui leur est spécialement dédiée.
♦ Municipales 2020 – Olivier Amiel précise son programme
À quelques mois des municipales, septembre est marqué par une actualité politique particulièrement chargée. Chacun tentant de faire entendre sa voix parmi la floraison des candidatures et des initiatives.
Le premier à convier la presse en ce mois de rentrée est Olivier Amiel, ex-adjoint au maire, déchu suite à sa déclaration de candidature. Celui qui est également trésorier de la section locale du parti Les Républicains s’est fendu de quelques petites phrases et d’une déclinaison de son projet.
Frédéric Perrot, ancien adjoint aux finances de Rieux-la-Pape et chirurgien nouvellement installé dans le département, sera en charge de présenter et de chiffrer le projet du candidat. Olivier Amiel déclare vouloir « plus de probité dans l’attribution des marchés publics. Pour permettre à nos entreprises d’être bien placées en toute légalité ». Celui qui était au cœur du dispositif municipal jusqu’à il y a peu sous-entend une certaine opacité dans ces attributions. Interrogé sur le sujet, il n’a pas souhaité apporter plus de précisions.
Olivier Amiel est également revenu sur le sondage commandé par son parti, mais dont les résultats n’ont que partiellement fuité dans la presse. Un sondage qui ne le donnerait pas en position favorable pour porter les couleurs de la droite aux prochaines municipales.
Il a également prévenu ceux qui lui conseillent de « jouer le coup d’après ». Comprendre par là, « attendre la prochaine élection » pour succéder à Jean-Marc Pujol, si ce dernier se présente et s’il remporte l’élection. « Toute l’équipe va aller jusqu’au bout. Et non, nous ne jouons pas le coup d’après. Parce que les Perpignanais n’ont plus le temps d’attendre le renouvellement naturel du personnel politique ».
♦ Crise Catalane – Quand un groupuscule nationaliste Espagnol fait pression sur les Catalans du Nord
Piloté depuis la Suisse, « Catalunya peuple d’Espagne » a tenté de faire pression sur une boutique qui vend des objets aux couleurs de la Catalogne. Le mail reçu par la boutique Visca a été relayé sur les réseaux sociaux. « Catalunya peuple d’Espagne » réclame la suppression de l’étal des t-shirt de l’association indépendantiste ANC. Le partage sur les réseaux sociaux a fait réagir le restaurant la Vigatane. Ce dernier avait reçu un mail de la même teneur pour usage de l’estellade dans une de ses publicités.
https://twitter.com/JuliaTaurinya/status/1169158653036912640
Déjà en 2018, le même groupe nous avait demandé de supprimer une de nos images d’illustration où figurait l’estellade, le drapeau catalan orné d’une étoile symbole d’indépendantisme. Le mail signé « Catalunya, peuple d’Espagne, groupe France » exigeait la suppression de la photo qu’ils qualifiaient de parfaitement inappropriée. Nous accusant au passage de faire l’apologie d’un processus illégal. Pression à laquelle nous n’avons pas répondu.
♦ Société – Rentrée des classes à Perpignan
En ce premier jour de rentrée des classes à Perpignan, la presse était conviée à assister, avec les élus et les personnels de l’inspection académique, à la tournée des écoles de Perpignan. 10.400 élèves d’élémentaire et de primaire prenaient le chemin de l’une des 62 écoles de la ville ce lundi.
Une des nouveautés de cette rentrée est le « plan mercredi ». Il permet aux enfants d’être accueillis les mercredis et lors des périodes des vacances intermédiaires dans les accueils de loisirs. Il s’agit pour Nathalie Beaufils, adjointe à l’éducation, de proposer une continuité avec l’école. Au programme : chant choral, apprentissage de langues, sensibilisation au développement durable, sport. Autant d’activités qui demandent une certaine assiduité pour une réelle acquisition. D’où l’initiative de tarifs avantageux qui favorisent la présence régulière de l’enfant entre deux périodes de petites vacances.
Pour la cantine, les familles choisissent le menu pour une période de 8 semaines pour leur enfant. Deux options sont disponibles, entre un repas classique et un autre végétarien. Des tarifs à partir de 1,8€ par repas, pour un prix coûtant de 4€ pour la ville, précise Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan.
La commune est également en pleine réflexion pour tout ce qui a trait aux déchets alimentaires. « Alors qu’à la maison, on remet les restes au frigo pour le lendemain, dans les cantines, on est obligé de tout jeter. C’est scandaleux de jeter la nourriture ! », s’insurge Jean-Marc Pujol. Pour rappel, 20% de la ration sont jetés à chaque repas. Il s’agit souvent du pain ou des légumes, nous précise Nathalie Beaufils.
♦ Photoreportages – Festival OFF
Depuis vingt-cinq ans, le festival OFF de Perpignan est organisé aux mêmes dates que son grand frère, le festival international Visa pour l’image. Organisation avec le soutien technique et financier de la Chambre de Commerce des Pyrénées-Orientales. Ses missions premières : exposer les travaux de photographes amateurs, révéler leur talent et primer les meilleurs d’entre eux.
Jusqu’au 14 septembre 2019, le festival Off proposera 83 expositions réparties sur autant de lieux : commerces, restaurants, cafés, galeries, banques, etc.
L’exposition à la Caserne Galieni a retenu notre intérêt. Plusieurs reportages y sont présentés, et notamment celui consacré aux « Invalides, mémoires de guerre ». Un reportage primé de Philippe de Poulpiquet qui a reçu le Prix sergent Sébastien Vermeille. Les 15 images de la série présentent des pensionnaires de l’Institution Nationale des Invalides. Blessés de guerre et vétérans y croisent les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, d’Indochine ou d’Algérie. Une série d’instantanés pleine de bienveillance, d’humanité et de lien intergénérationnel. À voir absolument !
Cette année, la traditionnelle photo sur les marches du palais consulaire a été perturbée par la présence d’une délégation de Gilets Jaunes. Une personne, revêtue d’un gilet jaune, a également tenté, sans succès, de chahuter la projection du mardi de Visa pour l’Image. Dans les files d’attente, le tract distribué accusait « Visa pour l’Image d’une répression sans précédent ». Relire notre article sur l’interpellation de Jean-François Leroy par des Gilets Jaunes.
♦ Reprise des feux dans le département
Avec des températures toujours très élevées et un vent qui reprend de la vigueur, la campagne estivale des feux n’a pas dit son dernier mot. Alors que, le 5 septembre, plus de la moitié du département était en risque élevé feux de forêts, c’est sur les berges de la Têt, qu’un incendie s’est déclaré en début de nuit. Une cinquantaine de soldats du feu étaient mobilisés pour venir à bout de cet incendie qui relâchait ses fumées sur le quartier Saint-Assiscle de Perpignan.
Dans le même temps, c’est en bordure de zone pavillonnaire de Banyuls-sur-mer que 33 hectares ont été détruits par les flammes. Près de 150 personnes ont dû être mises à l’abri. 120 sapeurs-pompiers et 20 gendarmes étaient sur place le 6 septembre. 64 hommes sont venus en renfort de toute la région. Deux avions, 1 Canadair et 1 avion Dash, ont été nécessaires pour « fixer » cet incendie favorisé par la tramontane et l’extrême sécheresse de la végétation.
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