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Municipales 2026 à Perpignan : L’union est scellée entre Langevine et Brunet

AGNES LANGEVINE ANNABELLE BRUNET

Article mis à jour le 22 décembre 2025 à 17:34

À quelques jours de Noël, Agnès Langevine et Annabelle Brunet s’affichent unies pour se lancer dans la bataille des municipales. La cheffe de file de Place publique et l’élue du canton du Vernet au Conseil départemental entendent, au-delà des étiquettes, « apporter une réponse à la fois novatrice, intelligente, dynamique et tournée vers le futur ». Entourées d’une partie de leurs soutiens, les « deux femmes d’équipe » veulent faire des « propositions qui sortent des sentiers battus » pour « rendre leur fierté aux Perpignanais ».

Ce 22 décembre, lors d’une conférence de presse convoquée à la hâte, les deux femmes politiques se sont montrées particulièrement enjouées, unies et complices pour dire leur détermination à remporter l’élection face au maire sortant Louis Aliot, donné ultra-favori selon un sondage Ifop pour L’Indépendant.

Annabelle Brunet et Agnès Langevine entendent incarner « l’union contre la résignation »

Si selon les candidates, le temps des programmes ou des places sur la liste n’est pas encore venu, celui de l’union est nécessaire. Sans vouloir anticiper sur les priorités, Annabelle Brunet et Agnès Langevine sont d’accord sur le diagnostic et sur l’urgence de changer le braquet pris par la ville depuis l’élection de Louis Aliot en 2020.

« Dès qu’on aura délogé le locataire actuel de la loge, on va devoir lancer un plan Marshall pour transformer en profondeur Perpignan. »

AGNES LANGEVINE ANNABELLE BRUNET

Pour les candidates, il faudra, pêle-mêle, présenter des projets structurants, redonner de la dynamique économique, préparer la ville au changement climatique, mais aussi régler le problème de la sécurité et de la propreté. Même si, pour Annabelle Brunet, ces deux derniers points ne sont pas des sujets de campagne, mais de « contingence ». Autrement dit, des obligations qui vont de soi. « C’est comme si à la maison, on ne faisait pas sa lessive et on ne se préoccupait pas de savoir si on a fermé ou pas la porte à clé », lance l’avocate aussi élue d’opposition au conseil municipal de Perpignan.

Mais quid de « Perpignan Autrement » et sa tête de liste le socialiste Mathias Blanc ? 

La démarche de Perpignan Autrement avait été entamée en décembre 2024. Un an plus tard, l’initiative citoyenne pourrait bien devoir s’incliner face à l’annonce de l’union entre Annabelle Brunet et Agnès Langevine. En effet, c’est désormais de ce côté-là de l’échiquier que la dynamique semble s’être déplacée. Mathias Blanc et Perpignan Autrement attendent depuis la sortie du sondage de l’Ifop la confirmation du soutien des instances nationales. Pour le moment, le parti socialiste, tout comme la présidente de la Région, Carole Delga, n’ont pas encore acté leur position.

Agnès Langevine, elle, défend sa position. « Les électeurs sont libres, on est en démocratie. Je suis une femme de gauche, je suis une femme écologiste. J’appartiens à la majorité régionale de Carole Delga. Je crois en la confiance que peuvent me témoigner les Perpignanaises et les Perpignanais, il n’y a pas de clarification à faire. Ce qu’on veut faire aujourd’hui, c’est proposer un vote efficace. »

Quant à Mathias Blanc, elle « respecte » son choix, mais le « regrette profondément. Les Perpignanais n’attendent pas qu’on défende nos étiquettes, ils attendent qu’on défende Perpignan. » L’ancienne candidate arrivée 3e en 2020 et qui avait fait le choix du front républicain déclare : « La porte est ouverte, les listes ne seront déposées qu’au mois de février. » Le feuilleton de l’union (ou pas) de la gauche aura encore quelques épisodes d’ici là.

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Maïté Torres