Article mis à jour le 20 décembre 2025 à 19:27
Après une semaine où la gauche perpignanaise a encore montré les difficultés à parler et à s’unir pour tenter de jouer un rôle dans les prochaines élections municipales, le collectif Perpignan Autrement publie une tribune intitulée « À Perpignan, unissons-nous pour la victoire ! »
Déjà le 22 novembre dernier, un des membres de Perpignan Autrement s’adressait à Agnès Langevine, à Mathias Blanc et à Annabelle Brunet pour une union des forces de gauche et du centre. La première, cheffe de file de Place publique, est en campagne sous la bannière « Agnès Langevine pour Perpignan » ; le second est socialiste et tête de liste du mouvement « Perpignan Autrement » ; quant à la troisième, elle est ancrée au centre et élue d’opposition au Conseil départemental et à la mairie de Perpignan.
Un « appel solennel » à l’union autour de Mathias Blanc
La semaine qui vient de s’écouler a commencé par la prise de parole de la cheffe de file de Place publique. Au micro d’Ici Roussillon, Agnès Langevine annonçait une union qui serait annoncée début 2026. Le 16 décembre, celle qui est aussi vice-présidente de la Région Occitanie déclarait que le récent sondage de l’Ifop pour L’Indépendant la place « en situation beaucoup plus favorable » pour porter l’opposition à Louis Aliot. Si tous les acteurs de ce psychodrame appellent à l’union, la difficulté est que chacun s’imagine à la tête d’une liste d’union.
Les membres du collectif à l’origine de Perpignan Autrement sont clairs, ils ont tiré les leçons de la défaite de 2020.
« La gauche perpignanaise a loupé le coche. Mais, nous avons tiré les leçons de la défaite. »
Les militants reviennent sur la constitution de Perpignan Autrement et rappellent ceux qu’ils ont réunis autour de ce collectif. Des militants associatifs ou syndicaux, les partis socialistes, communistes, L’Après, Debout ! ou les animalistes, mais aussi les militants locaux de Place publique ont rejoint le mouvement. « Cette démarche a permis de dépasser les clivages politiques nationaux pour construire un projet municipal commun. »
Les militants locaux en appellent aux instances nationales des partis
Les signataires de la tribune font part de leur incompréhension si les instances nationales des partis ne suivaient pas la dynamique locale. Et les membres du collectif dénoncent la position d’Agnès Langevine également candidate en 2020.
« Nous ne comprendrions pas que soit privilégiée une candidature autoproclamée fruit d’une aventure personnelle, ne cherchant pas à rassembler, à gauche, au-delà du PS, et ne retenant pour seul argument de sa légitimité que l’une des hypothèses (farfelue et fictive) d’un sondage sujet à critiques. »
Les militants de Perpignan Autrement veulent mettre fin « à la confusion que sème cette situation chez les Perpignanaises et les Perpignanais. »
Pendant que Perpignan Autrement et Agnès Langevine s’opposent sur la question de la tête de liste, les autres candidats, à commencer par le maire sortant Louis Aliot, poursuivent leur campagne et consolident leurs soutiens en vue de les élections municipales.
- Municipales à Perpignan : La gauche perpignanaise multiplie les appels à l’union - 20 décembre 2025
- Les Pyrénées-Orientales gagnent 3 700 habitants par an : quelles communes attirent le plus ? - 18 décembre 2025
- Dermatose nodulaire bovine : À Perpignan, les éleveurs dénoncent une gestion « administrative » de la crise sanitaire - 17 décembre 2025
