Article mis à jour le 7 avril 2021 à 17:14
Le 21 novembre 2020 devait avoir lieu la traditionnelle journée de mobilisation #NousToutes ; journée qui se caractérise notamment par une marche. Mais le contexte sanitaire lié à la pandémie Covid-19 rend impossible cette manifestation.
À travers cette mobilisation en ligne, le collectif féministe maintien ses objectifs ; « montrer que toutes et tous veulent en finir avec les violences sexistes et sexuelles en France ». À l’occasion de cette édition numérique, chacun pourra agir en partageant des visuels sur les réseaux sociaux, en se mobilisant au sein de l’espace public, en s’informant, en aidant les victimes…
♦ Les chiffres symboliques des violences sexistes et sexuelles faites aux femmes en France en 2019
- 152 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.
- Lors d’une enquête menée par le collectif #NousToutes, 1 femme sur 3 a déclaré qu’un partenaire lui avait déjà imposé un rapport sexuel non protégé malgré son désaccord.
- 32% des femmes ont déjà subi du harcèlement sexuel au travail en France. Pourtant, l’employeur a l’obligation de prévenir les violences, de les faire cesser et de sanctionner les auteurs.
♦ Un confinement catalyseur des violences faites aux femmes
À l’heure où nous écrivons, 85 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou leur ex-conjoint au cours de l’année 2020. Le premier confinement a engendré une hausse de 15% des signalements en ligne pour des faits de violences conjugales.
Entre mi-mars et le 10 mai, le numéro 3919 (destiné aux femmes victimes de violences) a reçu 44.235 appels. En avril 2020, le centre téléphonique a enregistré près de 30.000 appels. De nombreuses femmes n’ayant jamais rapporté de violences auparavant l’ont fait durant ce premier confinement. Des signalements ont également été effectués par des amis, de la famille ou même des voisins auprès de la gendarmerie et de la police.
♦ Une journée de mobilisation qui se réinvente
En 2020, #NousToutes organise toute une série de formations entièrement gratuites ; avec pour priorité d’apporter des informations précises sur les violences sexistes et sexuelles à travers des définitions, des chiffres clés, ou encore des réponses à apporter aux victimes.
D’une durée de 2h30, les sessions se tiennent sur Zoom et 1.000 personnes peuvent y assister simultanément. Deux thèmes sont proposés : « Violences sexistes et sexuelles » (niveau 1 et 2) et « Culture du viol ». Caroline De Haas, fondatrice du collectif #NousToutes anime ces formations. Une interprète LSF permet aux personnes sourdes et malentendantes d’y avoir accès.
Le 21 novembre, la mobilisation se fera donc en ligne. Victimes de leur succès, les 6 formations proposées de 9h à 16 sont d’ores et déjà complètes. Mais rassurez-vous, Vous pourrez les retrouver en replay sur Facebook dès le 23 novembre ; l’occasion de revenir sur la culture du viol, les violences sexuelles, l’accompagnement des victimes…
Sur Instagram, toutes les heures entre 9h et 20h, des directs se dérouleront en présence de militant.e.s féministes. Parmi eux, Valérie Rey-Robert, Anna Prado de Oliveira, Alice Coffin ou Lauren Bastide. À partir de 20h30, le collectif #NousToutes répondra à diverses questions sur les violences sexuelles et sexistes.
Pour préparer cette journée de mobilisation quelque peu particulière, des actions ont été menées depuis plusieurs semaines. Des affiches de sensibilisation ont été diffusées afin d’être placardées chez les commerçants. Le 21 novembre, des actions d’interpellation, des institutions et des pouvoirs publics, auront lieu ; avec pour but de dénoncer le manque de protection des femmes et surtout, de sensibiliser les citoyen.ne.s pour lutter contre les violences faites aux femmes. Plusieurs marches, déclarées en Préfecture, sont tout de même prévues le 21 novembre.
♦ Pas de rassemblements devant les commissariats, gendarmeries et tribunaux
Après deux marches où les femmes étaient toujours plus nombreuses, en 2020, le collectif invitait initialement les participants à se rassembler devant les commissariats, les tribunaux et les gendarmeries en ce 21 novembre.
L’objectif était de pointer du doigt ces institutions qui, selon l’association, ne prennent pas suffisamment en charge les victimes de violences sexistes et sexuelles. Des rassemblements étaient prévus dans toute la France, même en Outre-Mer.
Mais la situation sanitaire a eu raison de ces rassemblements. Des centaines de collages ont été posées un peu partout en France au cours de l’année, en mémoire des victimes et en protestation des violences faites aux femmes.
❓Que sais-je sur le Collectif #NousToutes et les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes?
– Marche #NousToutes du 23 Novembre à Perpignan – Pour dénoncer les violences faites aux femmes
– Grenelle contre les violences conjugales – Un filtre Instagram, une Tour Eiffel éteinte et une citation de Big Flo et Oli
– Grenelle des violences conjugales – Décryptage de la concertation et des mesures des Pyrénées-Orientales
– Violences conjugales – Quand discours et communication ne suffisent plus
– Sexualité | Au collège, le consentement au tableau
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