Article mis à jour le 26 septembre 2023 à 12:40
Pour la 26e année consécutive en France, le mois d’octobre sera consacré à la lutte contre le cancer du sein. Pour cela, des campagnes d’information et de sensibilisation ainsi que de grands évènements sont mis en place. Octobre Rose est l’occasion de mettre en lumière les femmes et les hommes qui combattent cette maladie. Mais aussi de réunir des fonds pour aider les chercheurs et les soignants. Une campagne dont le symbole est le ruban rose.
Le cancer du sein désormais infus chez les femmes ?
Aujourd’hui, 1 femme sur 8 est susceptible de développer un cancer du sein. C’est le cancer le plus répandu chez les femmes. Il est responsable de 11 600 décès chaque année en France. Dans plus de 8 cas sur 10, il touche des femmes âgées de 50 ans et plus. Près de la moitié des cancers du sein sont diagnostiqués entre 50 et 69 ans. Environ 28% sont diagnostiqués après 69 ans. S’il est dépisté à un stade précoce, ce cancer peut être guéri dans 9 cas sur 10.
Octobre Rose met l’accent sur l’importance du dépistage. Depuis 2004 en France, les femmes entre 50 et 74 ans sont invitées à réaliser une mammographie tous les deux ans. Le Centre Hospitalier de Perpignan est équipé d’un plateau technique dédié au cancer du sein avec deux radiologues spécialisés en imagerie du sein. Il y est possible de réaliser des examens radiologiques et interventionnels.
Cet examen de contrôle a parfois été déterminant. Il n’est pas rare de rencontrer des femmes à qui l’on a suspecté, puis diagnostiqué, un cancer du sein suite à une mammographie de contrôle. Dans certains cas, une échographie est réalisée. Grâce à des ultrasons, cette dernière permet de mieux préciser la nature d’une image révélée par la mammographie. Ensuite, la biopsie est pratiquée pour savoir si la tumeur est bénigne ou s’il s’agit d’un cancer. Pour cela, un échantillon de la tumeur est prélevé puis analysé.
Comment appréhender l’annonce du diagnostic du cancer ?
L’annonce du diagnostic est généralement une épreuve difficile à vivre pour les patientes. Les réactions sont différentes : « J’ai entendu « cancer » sans l’entendre, tandis que mon cœur se serrait de peur » (A, 40 ans). « Je voulais être chez moi pour pleurer, je voulais du silence, que la gynécologue arrête d’égrener tous ces mots qui faisaient de moi une cancéreuse » (N, 54 ans). « Et si c’était mon dernier Noël ? Jamais je n’avais pensé à ma mort avant » (M, 34 ans).
Même s’il est important pour les femmes de se sentir entourées et soutenues, certaines font le choix de ne pas annoncer tout de suite le diagnostic à leurs proches : « Instinct de survie, sans doute : tant que je n’annonçais rien, je n’étais pas malade » (N, 54 ans).
Le diagnostic et les traitements représentent un traumatisme émotionnel et physique généralement difficile à vivre. Un suivi psychologique peut être mis en place. « Le médecin m’a annoncé que je devais garder le moral, car je devais être en forme pour supporter le traitement » (P, 26 ans). Pour la plupart des femmes, la poitrine est le symbole de la féminité. Apprendre que l’on a un cancer du sein engendre plusieurs craintes : celle de ne plus pouvoir séduire ou celle de devoir subir une mastectomie.
Faire face à la peur de ne plus séduire ou d’être « mutilée »
« Ma tête cognait quand je m’imaginais sans mon sein. Même reconstruit, ça ne serait plus jamais le mien, je n’aurais plus qu’un demi-buste à moi. J’avais une belle poitrine, je l’aimais, je me sentais femme, c’était une zone érogène importante. Comment vivre avec cet autre corps ? » (N, 54 ans). Au Centre Hospitalier de Perpignan, les femmes ont accès à des soins esthétiques durant leur hospitalisation. Ils permettent aux patientes de les apaiser, les écouter et de lutter contre les modifications esthétiques liées aux traitements et à la maladie.
Françoise Montenay, présidente de l’association CEW France et des Centres de Beauté du CEW France déclare : « Devant cette solitude psychologique difficile à pallier par les soignants ou la famille, par manque de temps ou de moyens, les Centres de Beauté de CEW France ont toute leur raison d’être. Ils ont pour mission de réconcilier le malade avec son propre corps. Dans un univers de souffrance, ils offrent une oasis de douceur et de sérénité. »
Traitement, entourage, à chacune son combat contre le cancer du sein
Il existe différents types de traitements pour lutter contre le cancer du sein. La chirurgie reste le traitement le plus courant. Pour les tumeurs inférieures à 3 cm, seule la tumeur est enlevée, ce qui permet de conserver le sein. Lorsque la tumeur est plus volumineuse, le sein peut être totalement retiré (une reconstruction mammaire est possible plus tard) ou une chimiothérapie est mise en place. Trois autres types de traitements peuvent être employés, seuls ou associés, outre la chirurgie. Il s’agit de la radiothérapie, la chimiothérapie et l’hormonothérapie. Le choix du traitement relève du médecin qui prend sa décision selon le type de tumeur.
La radiothérapie est un traitement qui consiste à envoyer des rayons pour détruire les cellules cancéreuses. Les séances ont lieu tous les jours pendant 5 à 7 semaines. Certaines femmes ressentent le besoin d’être accompagnées pendant ce traitement. « Si j’avais été seule, je n’aurais pas eu la force de me soigner » (P, 26 ans). « Le traitement est dur, heureusement que mon mari et mes enfants sont là » (Mme C, 42 ans).
D’autres, en revanche, préfèrent être seule « Je ne voulais pas que mon mari m’accompagne durant mes séances de radiothérapie, je ne voulais pas qu’il me voit comme ça ». (Mme B, 80 ans). Il n’est pas rare de voir des liens se créer entre les patients qui font de la radiothérapie. « Ça me fait du bien de parler » (Mme B, 80 ans).
Vivre son cancer au quotidien
La chimiothérapie consiste à diffuser dans l’organisme des médicaments spécifiques qui vont détruire les cellules cancéreuses. Il est généralement mal vécu et traumatisant pour les femmes, car il est responsable de la chute des cheveux, un autre symbole de la féminité. D’autres effets secondaires tels que la fatigue, les nausées et les vomissements restent éprouvants. Les récents progrès de la médecine ont permis de considérablement atténuer ces effets secondaires. Pour sa part, l’hormonothérapie prive la tumeur des hormones qui participent au développement du cancer.
Pour surmonter le traitement, des femmes décident de bouleverser au minimum leur quotidien ou leurs projets. « J’ai décidé de ne rien changer au programme de nos vacances. Une manière de rester tournée vers l’avenir » (A, 40 ans).
D’autres ressentent le besoin de rencontrer des femmes qui ont également été touchées par le cancer du sein. Des groupes de parole sont organisés. Il existe également des « soins de support » qui aident à mieux gérer la fatigue, les douleurs et les troubles nutritionnels. Le soutien et l’information qu’ils apportent permettent ainsi de diminuer les conséquences psychologiques de la maladie.
L’impact de la maladie sur la famille
L’entourage aussi doit s’adapter. La communication au sein de la famille est importante. Pourtant, de nombreuses patientes confient avoir du mal à dialoguer avec leur entourage en particulier pour aborder des questions concernant la maladie, demander de l’aide ou des soins et exprimer leurs sentiments.
« Je ne veux pas en parler avec ma famille, le cancer ne doit pas être au centre de nos discussions » (A, 70 ans). Les conjoints doivent bien souvent prendre le relai et s’occuper des obligations familiales. « Mon mari s’occupe de nos enfants car je n’ai pas la force de le faire, je suis trop épuisée » (Mme C, 42 ans).
Les enfants ont une approche différente selon leur âge. Les plus jeunes sont inquiets car leur mère est moins disponible pour eux. Les adolescents sont plutôt touchés par la difficulté à assumer de nouvelles responsabilités, notamment familiales. Des psychologues sont disponibles aussi bien pour les patientes que pour leur entourage.
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