Article mis à jour le 22 mars 2023 à 08:17
Deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites et l’allongement de l’âge du départ à la retraite défendu bec et ongles par le gouvernement. Alors que les cortèges parisiens s’élanceront en début d’après-midi, à Perpignan, tous les syndicats battaient le pavé ce 31 janvier.
Et selon les sources, entre 14.000 et bien plus de 20.000 manifestants étaient dans les rues. Un chiffre en hausse par rapport à la première mobilisation du 19 janvier. Quant à la suite du mouvement, l’intersyndicale autant locale que nationale devrait annoncer une nouvelle journée de mobilisation la semaine du 6 février.
Entendu dans le cortège perpignanais contre la réforme des retraites
Dans le cortège, les discussions tournent autour de l’âge du départ et du nombre d’année de cotisations. «Et toi, tu as fait le calcul ? Moi ça me rallonge de 3 trimestres ! Et j’en ai marre !» Comme cette manifestante, ils sont nombreux à exprimer leur ras-le-bol contre cette réforme, mais pas seulement. Ils dénoncent les inégalités croissantes et l’inflation qui les impacte. Policiers, pompiers, gaziers, enseignants, mais aussi salariés du privé, syndiqués ou non-syndiqués, ils avaient tous fait le choix de manquer à leur poste pour défiler et dire « Non » à cette réforme qui désormais semble agréger nombre de luttes. Selon les syndicats, l’élargissement de la mobilisation à de nombreuses personnes non syndiquées est une satisfaction.
Le gouvernement peut-il faire la sourde oreille et passer en force ?
Alors que le 6 février débutent à l’Assemblée Nationale les premières discussions sur le texte, les accords passés entre la majorité et les députés Les Républicains pourraient ne pas suffire à faire adopter cette énième réforme des retraites. Ce qui contraindrait la première ministre, Élisabeth Borne, et son gouvernement à dégainer à nouveau l’article 49.3 de la constitution. Un message que les manifestants redoutent et qui cristallise les colères, comme l’illustre ce panneau «49.3 raisons d’être en colère» . D’autres panneaux appuient là où ça fait mal « Perdre sa vie à essayer de la gagner», quand certains utilisent l’humour «Au royaume des aveugles, les Borne sont Rois» ou encore «Borne to be Alone… Borne out ! Non à cette réforme injuste et brutale !»
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