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Incendies : Quels moyens en 2024 pour les pompiers des Pyrénées-Orientales ?

Incendies : Quels moyens en 2024 pour les pompiers des Pyrénées-Orientales ?

Article mis à jour le 11 juillet 2024 à 07:48

Ce lundi 10 juin, au sein de la caserne de pompiers Perpignan-Sud, Thierry Bonnier, préfet des Pyrénées-Orientales, a présenté le plan d’actions de lutte contre les feux de forêts et de végétations pour l’année 2024. En dépit de l’épisode pluvieux que nous connaissons, la saison s’annonce à « haut risque ».

Chaque année, le SDIS 66 (Service départemental d’incendie et de secours) intervient sur près de 900 feux de végétation. Alors que les points d’approvisionnements diminuent à vue d’œil, le manque de ressources en eau entrave la capacité d’action des sapeurs-pompiers. La déperdition de la végétation inquiète aussi, avec 15 000 hectares de surface de bois mort ou dépérissant au 1er mai 2024.

Les pompiers rappellent que 9 feux sur 10 peuvent être évités

« Dans certaines zones, la déperdition de la végétation atteint 80% des arbres et des arbustes. Ces ressources perdues constituent autant de combustibles et participent à l’extension rapide potentielle d’un incendie« , alerte Thierry Bonnier, qui rappelle que notre territoire fait face à un contexte de sécheresse qui porte à son maximum le risque de feux hors-normes.

En effet, les conditions météorologiques sont régulièrement réunies pour qu’un feu naissant se transforme extrêmement rapidement en feu majeur. Lorsque le vent dépasse les 40km par heure, un incendie peut devenir incontrôlable. Ainsi, le plan d’actions de lutte contre les feux de forêts et de végétation 2024, vise à « tuer les départs de feu dans l’œuf ». Un plan qui s’articule autour de cinq axes, dont certaines nouveautés.

Les pompiers rappellent que 9 feux sur 10 peuvent être évités. Pour commencer, il s’agit de réduire le risque au maximum en renforçant les opérations de débroussaillement autour des secteurs exposés, afin de diminuer le volume de combustible. La surveillance des zones à forte pression incendiaire va également être renforcée pour prévenir les départs volontaires comme involontaires d’incendie.

Le préfet des Pyrénées-Orientales annonce que le nombre de patrouilles de l’office national des forêts et des patrouilles de gendarmerie a déjà augmenté. « Sur ces derniers mois, nous avons obtenu des résultats particulièrement satisfaisants, que nous avons l’intention de maintenir à ce niveau. »

Une quarantaine de pompiers venus de Roumanie en renfort dans les Pyrénées-Orientales

La présidente du conseil d’administration du SDIS 66, Hermeline Malherbe, annonce de son côté le recrutement de 500 pompiers et salariés pompiers volontaires sur une période de deux ans. Avec l’arrivée prochaine des Jeux olympiques et paralympiques, un appui européen viendra également renforcer le SDIS 66. « Nous accueillerons une quarantaine de pompiers venus de Roumanie, dès le mois de juillet », confirme la présidente.

Afin de lutter contre les incendies cet été, 7 GIFF (Groupe d’Intervention Feux de Forêt) seront déployés sur tout le territoire, au lieu des 4 prévus initialement. « L’avion d’observation Horus et deux hélicoptères bombardiers d’eau sont aussi prévus en renfort, afin d’agir le plus rapidement possible sur la propagation du feu. » Les sapeurs-pompiers au sol pourront également surveiller les départs de feu sur les tours de guet. Ils seront épaulés par des équipes de surveillance de la réserve intercommunale de sécurité civile (RISC).

Au premier semestre 2024, la surface brûlée perd du terrain

Le département dispose d’une capacité totale de 15 400 m3 d’eau brute, dont 7 410 m3 issus de citernes DFCI (Défense de la forêt française contre les incendies) ou 4 500 m3 stockés au centre de secours de Perpignan SUD. Les pompiers souhaitent ainsi, dans la mesure du possible, réserver l’emploi de l’eau potable à la consommation humaine. Les autres types de ressources en eaux brutes seront issus de bâches incendie, cuves viticoles ou de stations d’épuration dotées d’une réutilisation des eaux usées traitées (REUT).

Au premier semestre 2024, la surface brûlée perd du terrain. « L’année dernière, 865 hectares avaient été parcourus par les flammes, cette année, nous en sommes à 29 hectares », souligne Thierry Bonnier. Soit une baisse de -97%, en termes de surface. Une bonne nouvelle alors que 95 % des feux restent d’origine humaine. En France, les écobuages et les actes de malveillance restent les premières causes d’incendie.

« Nous allons créer des types de communication obligatoires dans tous les lieux fréquentés par nos concitoyens, qu’ils soient résidents ou en visite touristique », prévient Thierry Bonnier. Des supports vidéos de sensibilisation aux bonnes pratiques en matière de risque incendie, seront diffusés quotidiennement via internet et les réseaux sociaux, à destination du grand public.

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Célia Lespinasse