Article mis à jour le 14 juin 2020 à 09:51
À l’heure du déconfinement, les salles de sport rouvrent progressivement leurs portes. La crise du coronavirus a changé radicalement notre mode vie durant plusieurs semaines. Pendant le confinement, bon nombre de Français ont découvert les bienfaits d’une activité physique quotidienne. D’autres ont fait preuve d’ingéniosité pour pratiquer leur sport favori.
Un photoreportage signé Lionel Pédraza et parrainé par Bénédicte Vincent.
♦ Rémi Faugère, un jeune préparateur physique
Rémi a commencé sa carrière de coach sportif dans une entreprise fondée avec un associé. Fort de cette première expérience, il ouvre en 2017 sa propre salle de sport ; une salle un peu particulière. Rémi propose des prestations de coaching basé sur le gainage et le renforcement musculaire ; prestations ajustées au niveau sportif de chacun.
« Nous adaptons les séances des sportifs professionnels au grand public et aux personnes à mobilité réduite ».
Ainsi naît l’Atelier Core. En parallèle, Rémi prend en charge la préparation physique de sportifs de haut niveau comme les joueurs du Canet Football Club.
Depuis la réouverture, Rémi Faugère explique ne pas mettre systématiquement le masque. Il l’utilise en présence des personnes les plus fragiles et lorsque la distanciation physique avec ces dernières est impossible.
Situé dans l’enceinte de Mercedes à Perpignan sud, l’Atelier Core fait partie d’un complexe accueillant d’autres professionnels ; loin de la philosophie des grands centres commerciaux.
Anaëlle travaille en alternance et prépare un BPJEPS musculation, haltérophilie et activités de forme. À 18 ans, elle est déjà une sportive accomplie. L’épidémie ne l’a pas freinée dans sa passion, bien au contraire.
♦ Comme pour bon nombre d’entrepreneurs, cette période de deux mois a été complexe à gérer
Loin de se laisser abattre par la situation, avec l’aide d’Anaëlle, Rémi Faugère publie des vidéos sur les réseaux pour que ses adhérents et d’autres publics continuent à s’entraîner. Cette démarche lui a permis de trouver une petite source de revenus.
À partir du 11 mai 2020, les cours de sport se font en extérieur. Le 2 juin sonne la libération « partielle » l’atelier rouvre à ses adhérents ; tous très heureux de se retrouver, conscients que ce n’est pas encore une délivrance totale puisqu’il faut d’autant plus respecter les gestes barrières.
En cette période de réouverture, la pratique sportive se fait en respectant les gestes barrières et la distanciation physique.
Anaëlle explique les différents exercices au groupe de la séance d’entraînement.
Pour certains la reprise est compliquée ; des grimaces apparaissent sur les visages en fin de séance.
Après chaque fin de séance, les machines sont désinfectées par les adhérents. Un changement qui risque de faire partie des habitudes de tous.
♦ « Je voulais créer un lieu de vie dans lequel les gens se sentent bien »
« On ne se fait plus de calin », déclare sur le ton de l’humour Thibault adhérent à l’Atelier Core depuis un an. Pour garder le moral et la forme, le sport est un bon moyen en cette période inédite.
Partie de fléchettes en attendant le reste du groupe ; des petits moments qui ont manqué aux membres.
Demi de mêlée à l’USAP depuis 2012, Tom Ecochard a eu deux mois pour digérer la frustration de ne pas pouvoir finir la saison de Pro D2 à cause de la pandémie. Il dit aller de l’avant et pense déjà à la saison prochaine. En attendant, il se maintient en forme avec l’aide complice de Rémi.
Lis vient régulièrement à l’atelier avec son père Julio. La Vénézuélienne fait confiance au savoir-faire de Rémi depuis 2014.
Julio est atteint d’une maladie chronique dont l’issue est incertaine . Il fait le choix de faire du sport et de profiter des derniers moments qui lui restent. Émigré du Vénézuéla, Julio fait preuve d’une force mentale sans égale.
♦ Remerciements aux mécènes du projet « 4 Regards pour notre Territoire »
L’équipe de Made In Perpignan se joint aux photographes pour remercier celles et ceux qui ont rendu possible cette aventure photographique. Parmi eux, nos quatre marraines et parrains : Bénédicte Vincent, Jacqueline Nicolas, Lucien Assens et Jc Milhet. Et bien évidemment nos mécènes : Jonathan Hareau, la famille Morata/Herand, Patricia Morita, Mlle Mercier, Alain Mangeot, Pascale Marchesan, Agnès Langevine, Antoine et Raymond Torres, et Sébastien Ménard. Un grand merci à vous…
♦ Biographie de Lionel Pédraza
Lionel est un jeune photographe-vidéaste qui débute il y a trois ans de manière autodidacte en produisant des photos de paysage dans le sud de la France. Titulaire d’un Bac, il intègre en 2010 un institut de formation ambulancier, métier qui va partager son quotidien pendant neuf années et qui va conditionner sa nouvelle vie de photo reporter.
Avant d’intégrer le diplôme universitaire en photojournalisme de Perpignan, il assiste le photo reporter Ferhat Bouda dans sa résidence au centre international du photojournalisme. La structure lui propose d’intervenir lors d’ateliers portant sur l’éducation à l’image et les techniques en photographie auprès d’un jeune public.
À ce jour, il traite des sujets médico-sociaux et environnementaux comme la place des aidants familiaux dans la société française, le quotidien des personnes polyhandicapées en structure. Il documente la crise sanitaire du coronavirus, ou encore les actions de professionnels au bénéfice de la biodiversité et de l’environnement.
-> Voir son reportage sur un centre équestre face à la crise sanitaire du Covid-19
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