Article mis à jour le 4 décembre 2021 à 09:05
Au programme du Pol’Hebdo, nouvelle déambulation à Saint-Jacques et vide laissé par la destruction de l’immeuble Betriu. Une nouvelle directrice pour l’office HLM de PMM. Retour des revendications sur le nom du département. Vote des habitants du Vallespir. Ou encore, conférence « Islam et laïcité » organisée par Méditerranée Plurielle.
♦ Aménagement du quartier Saint-Jacques, le dossier épineux de Perpignan
Après la destruction de l’immeuble Betrui qui ouvre largement le quartier, les questions affluent. Ce 25 novembre, la mairie de Perpignan organisait une déambulation à travers le quartier. Une marche à laquelle participait l’association de défense du patrimoine catalan (Aspahr). L’architecte Olivier Poisson rappelait son opposition aux destructions et la nécessité de rénover ce quartier historique. Quand d’autres participants s’inquiétaient du relogement des habitants lors des travaux.
La réunion publique du 10 novembre dernier entre les habitants du quartier et la mairie n’avaient guère permis de renouer le dialogue. Une partie des habitants refusant les destructions. Les habitants se disaient lassés par les promesses de reconstruction après les destructions.
Au contraire, en lieu et place des projets de reconstruction, des places vides sans aucun aménagement se multiplient.
En parallèle, les écologistes de Perpignan (EELV et Géneration.s) tenaient une conférence de presse sur le site de l’ancien bâtiment Betriu. Selon les propos rapportés par le journal L’indépendant, les écologistes fustigent la politique de rénovation urbaine menée depuis 2014. « Il n’y a eu aucune direction, aucun projet, on navigue à vue. Le bilan est triste et c’est un échec complet sur le plan urbanistique, social et économique« . Les militants écologistes accusent le maire de reprendre les dossiers de Jean-Marc Pujol. Et d’en être même son « légataire universel ».
♦ L’office des HLM de PMM change de responsable
La rumeur courait depuis le changement de gouvernance de la communauté urbaine. En effet, Michel Sitja, avait été le bras droit de Jean-Marc Pujol avant de devenir directeur de l’office des HLM communautaire. C’est donc désormais officiel, Michel Sitja quittera son poste avant même la fin de son contrat. L’office HLM de Perpignan Méditerranée, devenu Entreprise Sociale pour l’Habitat (ESH), sera désormais dirigé par Muriel Corread. Elle était directrice des solidarités de PMM depuis 2009. Le 26 novembre, sa nomination a été validée par Pierre Viard, président du bailleur social. Selon la banque des territoires, les Pyrénées-Orientales comptent 24.211 logements sociaux, dont 7.000 gérés par l’office Perpignan Méditerranée.
♦ Le syndicat patronal s’inquiète et s’interroge sur le retour des restrictions Covid
C’est par un communiqué de presse que les représentants des commerces de l’Union pour l’entreprise des Pyrénées-Orientales (UPE66) « s’inquiètent et s’interrogent » du possible retour des restrictions sanitaires à l’approche des fêtes de fins d’année, période cruciale pour l’activité commerciale. « Nos entreprises ont déjà subi et respecté scrupuleusement depuis bientôt 2 ans la mise en place de protocoles sanitaires très stricts ». Des restriction entrainant, selon le syndicat, « de fortes baisses d’activités ».
Les représentants des commerçants locaux souhaitent réagir avant « l’imposition de trop lourdes contraintes ». Ils se disent même prêts au retour de certains protocoles imposés lors des précédents pics épidémiques. « Nous nous adapterons à toutes les recommandations si on nous en laisse le temps. Car à l’approche des fêtes de fin d’années toute mise en œuvre de décision prise à la hâte serait préjudiciable ». L’UPE prône « l’anticipation » plutôt que des protocoles décidés dans la précipitation. Enfin, ils réclament que les décisions se basent, non pas sur le taux d’incidence, mais sur le taux d’occupation des hôpitaux.
♦ Pays Catalan, le retour / Unitat Catalane veut renommer le département
Suite à un article paru dans le journal l’Indépendant et rappelant que la dénomination touristique départementale ne faisait toujours pas l’unanimité, certaines voix s’élèvent à nouveau pour réclamer le retour du Pays Catalan. Souvent cité en exemple, la dénomination touristique « Pays Basque » ne fait plus débat, alors que notre département hésite encore et toujours entre refus de la marque Occitanie et marque territoriale sortie de la 4eme dimension. En 2021, la marque touristique « Pays Catalan » ne s’impose toujours pas.
La formation politique catalane déplore l’absence de nom. « Tant que nous n’aurons pas de nom, nous serons des proscrits sur notre propre terre et une insulte à ceux qui nous ont précédés. Ici, c’est le Pays Catalan, nos neiges et nos côtes sont catalanes; comme sont Catalans depuis toujours, tous ceux qui souhaitent l’être. Nous en sommes là : pas de nom, pas de pays, pas d’existence. Pas de courage ? Unitat Catalana appelle à une réaction déterminée et collective de tous ceux qui pensent qu’il est urgent maintenant que nos élus prennent leurs responsabilités sur ce sujet ».
⊕ Retour sur les propos lors des élections départementales et régionales
Lors des élections départementales et régionales, Carole Delga avait poussé pour l’instauration de cette marque. « J’ai toujours dit que Pays Catalan était une marque territoriale à développer ; comme ont su le faire les Basques avec Pays Basque. Et objectivement, le territoire catalan est aussi beau que le territoire basque. …
Si je suis réélue, je porterai la création de la marque Pays Catalan. Une marque qui provoque un imaginaire y compris auprès des touristes.».
Idem du côté du département. Lors de la présentation des binômes soutenus par la majorité d’Hermeline Malherbe, la candidate réélue évoquait une consultation citoyenne à propos du nom du département. Nicolas Garcia, figure du parti communiste et maire d’Elne déclarait « Je crois qu’il est temps ». C’est sur cette promesse à demi-mot qu’Unitat Catalane revient. « C’est aux élus du département, et à sa Présidente qui semble avoir oublié ses récents engagements électoraux d’un changement de nom, en premier chef de prendre leurs responsabilités ».
♦ Le département teste la démocratie participative sur le Vallespir
Après Imagine les PO et peut-être avant de consulter les habitants du département sur la dénomination de ce dernier, la majorité départementale consulte les habitants sur un projet d’aménagement routier. Cette desserte prévoit des aménagements entre la RD115 et la RD618, dont la construction d’un nouveau pont sur le Tech. La consultation citoyenne prévoit d’interroger les seuls habitants du Vallespir. Lors de la dernière Assemblée générale du département, la question posée précise a été soumise au vote des élus. Ainsi les habitants pourront répondre par oui ou par non à la question « Êtes-vous favorable au projet de nouvelle desserte du Vallespir ? ».
- Les électeurs inscrits sur les listes électorales pourront voter du 29 janvier 2022 jusqu’au 30 janvier 2022.
- À l’échelle du Vallespir, le département lancera une campagne de communication et d’information. À la fois sur les modalités du vote et les enjeux du projet d’aménagement.
- « Hermeline Malherbe et sa Majorité départementale s’engagent à prendre en compte le résultat du vote pour le développement futur du projet ».
Au-delà de cet aménagement routier, le communiqué transmis par le département précise : « La Majorité départementale porte par ailleurs la revitalisation des petites lignes ferroviaires au travers de la mise en service d’un “RER catalan ».
♦ « Islam et laïcité », Méditerranée Plurielle reçoit Ghaleb Bencheikh à Perpignan
Ce 26 novembre, l’association Méditerranée Plurielle recevait le président de la Fondation de l’Islam de France. Un public fourni avait répondu à l’appel pour écouter l’islamologue auteur de divers ouvrages ayant trait à la laïcité. Ghaleb Bencheikh est également le producteur de l’émission » Question d’Islam » le dimanche matin sur France Culture. Parmi les moments forts de la conférence, la présidente de l’association, le docteur Samia Selmani retiendra la phrase de préambule. « « C’est la loi qui garantit le libre exercice de la foi, aussi longtemps que la foi ne se prétend pas dicter la loi, avec la loi qui prime sur la foi ».
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