Article mis à jour le 1 août 2024 à 21:23
Après un 1er tour frappé par une abstention record, un recul du Rassemblement National et la Bérézina de la majorité présidentielle, le second tour de ce dimanche devrait permettre de connaître le ou la nouvelle Présidente de la Région.
Pour le département, et selon les projections, il semblerait qu’il faille être patient. Et attendre l’installation du Conseil Départemental pour en connaître le ou la capitaine de navire et voir une majorité se dégager. Dans ce Pol’hebdo, nous revenons également sur la démission du maire du Vernet et l’élection d’un ou d’une maire pour le quartier nord de Perpignan.
Départementales / Louis Aliot appelle à un sursaut de son électorat
Louis Aliot, chef du Rassemblement National dans le département et maire de Perpignan organisait sa conférence de presse avec les binômes qualifiés pour le second tour du scrutin départemental. 14 binômes sur 17 cantons, contre 16 en 2015. Louis Aliot tentait de mobiliser les électeurs qui ne se sont pas déplacés lors du 1er tour, dimanche 20 juin. « Nous sommes en capacité de réveiller cet électorat, de le faire aller aux urnes. Le mot d’ordre de ce 2ème tour, c’est rassurer et faire déplacer. Je suis raisonnablement optimiste. Il nous reste 2 ou 3 jours pour remuer les tréfonds des Pyrénées-Orientales pour sensibiliser nos gens à aller voter. L’enjeu c’est de battre la gauche. Il nous faut être majoritaires seuls ».
Louis Aliot d’agiter l’épouvantail En Marche. « Je ne suis pas sûr qu’au moment où l’on parle, il n’y ait pas des arrangements en sous-main entre la droite LR et les socialistes. Si nous ne sommes pas majoritaires, ce sera Monsieur Castex qui fera la majorité. Les vrais gens de droite et de gauche veulent-ils que ce soit Monsieur Castex qui fasse la majorité ? Je ne le crois pas ».
La désaffection de l’électorat ce dimanche serait-elle uniquement sociologique ?
Pour Louis Aliot, c’est bien l’électorat du Rassemblement National qui s’est abstenu dimanche, « les chômeurs, les employés, les ouvriers, les agriculteurs etc…les classes populaires ». Pour celui qui aspire à devenir président par intérim du RN, l’abstention doit se lire de manière sociologique. « Ceux qui sont allés voter sont majoritairement des retraités qui sont dans une classe moyenne, basse ou élevée ». Les politologues, ou experts voient, au contraire, dans cette désaffection un échec, entre autres, de la stratégie de dédiabolisation. La base électorale se serait détournée du RN à mesure que ce dernier devenait un parti ne prônant plus l’antisystème.
Quelle est la consigne de vote sur les cantons où le Rassemblement National n’est pas présent ?
Après avoir balayé d’un revers de la main le terme même de consigne de vote, Louis Aliot de rajouter. « Les électeurs ne sont pas dupes. Chacun se détermine en son âme et conscience. En revanche si j’étais un habitant d’Amélie-les-Bains, je n’apporterai aucun suffrage à l’extrémiste de gauche Monsieur Reynal. Moi je hais la haine, et ce monsieur a la haine et il mérite de ne pas passer ».
Départementales / Des positions à géométrie variable selon les binômes
Quand Alain Ferrand et Nathalie Denis, binôme divers droite, exclu du second tour sur le canton 4, (La Salanque) appelle à faire barrage à la gauche, le maire du Barcarès, en délicatesse avec la justice en ce moment, appelle à voter pour Carole Delga à l’élection Régionales. Vous avez dit cohérence politique ?
La majorité sortante de gauche appelle au rassemblement derrière ses binômes qualifiés. Quand les binômes « Mon département en commun » ont été éliminés dès le 1er tour, la gauche déclare : « Il convient d’empêcher l’élection du moindre conseiller départemental Rassemblement National candidat d’extrême droite« . Ils déploraient également les positions de certains candidats de la droite. « Les désaccords politiques ne justifient pas tout. Les déclarations de certain·es dirigeant·es de la droite renvoyant dos à dos, sur Perpignan, la Majorité départementale et l’équipe de Louis ALIOT, sont irresponsables ».
Quant à la droite, par la voix de son chef de file Jean Sol, ne fermait pas la porte aux alliances avec le Rassemblement National. Il déclarait sur France Bleu : « En démocratie, à un moment, il faut être en capacité de travailler avec toutes les bonnes volontés, sans exception ni sectarisme ». Ajoutant : « La porte, en ce qui me concerne, est ouverte. »
Si Nicolas Berjoan, représentant d’Europe-Écologie-Les-Verts dans le département ne se positionne pas, certains binômes Verts appellent à voter contre le binôme d’extrême droite en duel au second tour. C’est notamment le cas de Marc Panis et Lydia Rabehi sur le canton 6, Perpignan Le Vernet. « Nous mettrons sans ambiguïté un bulletin – Benoît Castanedo et Annabelle Brunet – dans l’urne ». Ils dénoncent également une campagne d’intimidation et de diffamation menée, à leur encontre, par le candidat Rassemblement National.
Régionales / Débats d’entre-deux-tours
France 3, et La Dépêche du midi ont organisé chacun un débat ce jeudi 24 juin. Un débat qui voyait s’affronter les 3 têtes de listes qualifiées pour le second tour des élections Régionales. Au programme, de ce débat beaucoup d’échanges tendus entre les 3 candidats, mais plus particulièrement entre les deux membres de l’ancienne famille politique de la droite, Jean-Paul Garraud et Aurélien Pradié. Revoir le débat entre Carole Delga, Jean-Paul Garraud et Aurélien.
Régionales Pradié et les 500 … élus
Là où Carole Delga, Présidente sortante affichait 1.600 maires, le député Les Républicains affiche 500 élus. La différence est de taille, puisqu’il y a, par définition, beaucoup plus d’élus (adjoints, conseillers municipaux, départementaux…) que de maires. Dans notre département, parmi les 28 soutiens, du candidat, on compte les deux sénateurs Les Républicains, et 12 maires.
L’appel des 500 « Nous, élus des territoires, maires, conseillers municipaux, conseillers départementaux et régionaux, nous appelons les habitants de notre région à apporter leurs suffrages à Aurélien Pradié et à la liste DU courage pour l’Occitanie ! Ils représentent la seule voie crédible pour l’alternance dont notre région a tant besoin. Les résultats du premier tour sont clairs. Le vote RN est une impasse. Les électeurs l’ont bien compris en faisant reculer le score du candidat RN qui n’a ni projet ni ancrage local de près de 20% ! Seule la candidature de renouvellement, de rassemblement de la droite et du centre, portée par Aurélien Pradié, est capable de créer la surprise dimanche prochain ».
Les élus mettent en avant « son énergie, sa droiture, son engagement pour l’intérêt général, en particulier pour les plus fragiles » et son projet « ambitieux en matière de sécurité, de soutien à l’économie, de soutien à notre agriculture, de solidarité ou encore de culture ».
Régionales / Carole Delga à Perpignan pour mettre en lumière l’épargne citoyenne
La présidente sortante largement en tête au soir du 1er tour s’est lancée, pour cet entre-deux tours, dans un marathon à traite la Région. Elle était à Perpignan ce mercredi. En visite dans les ateliers de l’entreprise Payote. Olivier Gelly, son fondateur vient de boucler l’un des premiers financements participatifs lancés par la Région.
Carole Delga a également dévoilé la liste de 400 personnes du monde économique qui la soutiennent. Parmi ces 400 entrepreneurs, on note la présence de 24 personnalités du monde économique des Pyrénées-Orientales. Et notamment, Emmanuel Stern fondateur de One Direct, ancien président du Prix Sauvy, André Joffre, dirigeant de Tecsol, surnommé le « Monsieur solaire » Français, les créateurs des bières Cap d’Ona, ou des anchois Roque et Desclaux de Collioure.
Mairie de Perpignan / Après la démission du maire du Vernet, les négociations vont bon train pour trouver un nouveau maire de quartier
Après la démission d’un adjoint ou maire de quartier, l’article L. 2122-14 du code général des collectivités territoriales prévoit, pour le remplacement de l’élu, plusieurs possibilités. Louis Aliot a 15 jours pour convoquer le conseil municipal, avec à l’ordre du jour, l’élection d’un nouvel adjoint. À moins que le premier magistrat ne choisisse de supprimer la délégation de l’adjoint démissionnaire. En l’occurrence, cela semble peu probable, compte tenu des délégations de Bernard Reyes (maire de quartier nord).
Mardi 29 juin, date du prochain conseil municipal, les élus devraient donc être appelés à voter pour élire un nouveau maire de quartier. À ce jour, et selon nos informations, plusieurs personnalités seraient pressenties. La partie se jouerait entre deux personnes, une adjointe et une conseillère municipale. L’élue maire de quartier pourrait être une femme. À ce jour, parmi les 5 mairies de quartier, 2 sont dirigées par des femmes ; celle du quartier centre (Isabelle Bertran) et la mairie est (Patricia Fourquet).
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