Article mis à jour le 1 août 2024 à 21:22
Selon le sondage Ifop, le RN serait en tête au 1er tour et Carole Delga serait réélue le 27 juin
Ce sondage réalisé par l’Ifop pour La Tribune et Europe 1 est une photographie des intentions de vote à 3 semaines du 1er tour de l’élection régionale. Selon ce sondage réalisé auprès de 1.103 personnes entre le 25 et le 31 mai, l’Ifop estime que 40% des électeurs se rendront aux urnes les 20 et 27 juin prochain.
Selon Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’Ifop : « deux listes se détachent au premier tour : celle du Rassemblement National conduite par Jean-Paul Garraud (30%) et celle du Parti Socialiste menée par la Présidente sortante, Carole Delga (26%) »
Le spécialiste des enquêtes d’opinion rappelle que le score de la liste de l’ancien député UMP, reste bien en dessous du score obtenu par Louis Aliot en 2015. Pour rappel, en 2015, l’élection portait sur la seule région Languedoc-Roussillon. Région qui a fusionné avec Midi-Pyrénées pour devenir la grande région Occitanie.
⊕ Résultats du sondage pour le 2nd tour
Malgré cet élan portant le Rassemblement National en tête à l’issue du 1er tour, la liste de la présidente sortante Carole Delga semble pouvoir bénéficier d’un réservoir de voix plus important. Au contraire, le RN, ne gagnerait, selon les hypothèses – quadrangulaire ou triangulaire – qu’entre 1% et 4% de voix entre le 1er et le 2nd tour de scrutin.
Dans le cadre du second tour, les sondeurs ont interrogé les électeurs sur plusieurs alternatives. Notamment une quadrangulaire où seraient présents au 2nd tour : Carole Delga, Jean-Paul Garraud, Aurélien Pradié et Vincent Terrail-Novés. Dans cette hypothèse, Carole Delga serait élue avec 37% des voix, suivie de Jean-Paul Garraud (30%). Aurélien Pradié et Vincent Terrails Novés obtiendraient respectivement 17 et 16% des suffrages.
Si seules les listes de Carole Delga, Jean-Paul Garraud et Aurélien Pradié se présentaient au suffrage des électeurs, Carole Delga obtiendrait 40% des voix, Jean-Paul Garraud 34% et Aurélien Pradié 26%. Les électeurs sondés ont déclaré 3 thèmes prioritaires : La santé (79%), la lutte contre la délinquance (73%) et l’éducation (72%).
« Vol » et « acte de piraterie » entre médias
En pratique, certaines informations sont adressées aux rédactions avec un embargo. C’est-à-dire qu’il est interdit de publier ces informations avant cette date et heure. Dans le cas du sondage, la levée de l’embargo était prévue pour le 1er juin à 6h00. Quand, dès le 31 mai, l’entièreté des résultats du sondage – ainsi que les copies des diagrammes – étaient dévoilées dans le Midi Libre (Groupe la Dépêche du Midi). C’est donc en préambule du débat que le journaliste de La Tribune a indiqué que le groupe entendait déposer plainte contre La Dépêche du Midi. Il a déploré ce « comportement cavalier ».
« Hier soir, la rédaction du journal Midi Libre a volé notre sondage. Recourant à des méthodes d’un autre temps que l’on peut qualifier de pirates. Ce journal a publié notre sondage en ne respectant ni l’embargo, ni les règles de la commission des sondages. Des actes frauduleux qui entachent la profession et la crédibilité de la presse ». Fréderic Dabi a également qualifié ces faits « d’actes de piraterie ».
Régionales – Le journal La Tribune organise un débat entre 6 candidats
Ce 1er juin, au stadium de Toulouse, les 6 principaux candidats étaient réunis afin de débattre de leurs propositions économiques pour La Région. Questionnés par les acteurs économiques dont le Medef, la CPME, ou la CCI régionale, Carole Delga, Antoine Maurice, Myriam Martin, Aurélien Pradié et Vincent Terrail-Novés ont débattu plus de deux heures.
Au programme, conciliation entre développement économique et écologie, emploi, attractivité des territoires ou tourisme. Malgré quelques prises de bec entre les deux hommes anciennement membres de la même famille politique (Aurélien Pradié et Jean-Paul Garraud), ce 2ème débat a été bien tenu et les candidats ont pu développer leurs idées. Retrouvez les moments forts compilés par La Tribune. Ou revoir le débat en intégralité.
Régionales – Jean-Paul Garraud présente la section perpignanaise de sa liste
C’est Xavier Baudry, historique du FN/RN dans le département qui conduira la liste de Jean-Paul Garraud dans les Pyrénées-Orientales. Avant de présenter ses 14 colistiers, le conseiller régional sortant et maire de quartier à Perpignan a fait le bilan de la présidente sortante. Xavier Baudry est revenu sur la fusion des régions voulue par François Hollande ; ancien président venu soutenir Carole Delga le 7 mai dernier. Selon Xavier Baudry, « si fusion des régions il n’y avait pas eu, Louis Aliot aujourd’hui serait président de la région ».
Sans surprise, pour le RN, le bilan de Carole Delga apparaît catastrophique, tant au niveau des dépenses que des résultats. Jean-Paul Garraud se montre sévère à l’égard du bilan de Carole Delga : « Il n’y a pas eu pendant tout ce mandat de vision. Ni d’actions relatives à une vraie ambition pour cette région Occitanie ».
« Quand Jean-Paul Garraud sera président de la région Occitanie, nous réorienterons les dépenses hors compétence. Parce qu’il y a de nombreuses dépenses hors compétences. Madame Delga se prenant régulièrement pour un chef d’État ! ».
Quid des propositions de l’eurodéputé Rassemblement National ? « Moi, je souhaite faire de vraies dépenses d’investissement. Que je souhaite axer sur les domaines d’urgence. C’est la sécurité bien sûr. Je souhaite mettre en place des boucliers de sécurité dans les lycées et dans les transports ». Avant de vite revenir sur le bilan de Carole Delga que Jean-Paul Garraud qualifie de « super présidente de Conseil général ».
Exclu de la liste soutenue par En Marche pour avoir liké des post de Jonathan Bardella (RN)
Haaaa, les réseaux sociaux… Tout comme internet, Twitter, Facebook, Instagram et même Snapchat ont la mémoire longue. C’est ce que vient d’apprendre à ses dépens, Enzo Favaro, 23ème sur la liste Haute-Garonne de Vincent Terrail-Novés.
C’est Louis Bontemps, responsable des jeunes LR, qui a le premier interpellé le candidat soutenu par la majorité présidentielle. Le 1er juin, il twittait des copies écrans où l’on voyait les likes de Enzo Favaro sur les publications du porte-parole RN. Des publications datant d’il y a 2 ans. La réaction du maire de Balma candidat à la présidence de la Région fut rapide. Dès le 2 juin, Vincent Terrail-Novés adressa aux rédactions un communiqué indiquant la « suspension » immédiate de son colistier.
« Je ne transigerai jamais avec les valeurs progressistes et républicaines qui sont les miennes. Mon parcours et mon engagement politique en sont les témoins depuis de nombreuses années comme les citoyens qui me voient œuvrer au quotidien. En découvrant hier ces faits, j’ai pris la décision ferme et inflexible de suspendre Enzo Favaro qui ne participe donc plus à la campagne ».
Aurélien Pradié, candidat Les Républicains enjoignait son adversaire à « clarifier les choses en urgence », précisant que le terme « suspension » n’existait pas dans le code élection. Le député LR, déclarait : « A ce stade et sans retrait clair et net de ce candidat de la liste, voter pour M.Terrail-Novés et La République En Marche en Occitanie signifie apporter sa voix à une équipe qui compte un soutien au RN. L’hypocrisie et la tromperie sont totales »
Régionales – Les propositions environnementales d’Aurélien Pradié
Le projet environnemental du député Les Républicains candidats à la présidence de la Région Occitanie se décline en 6 points. Dont la « fin à la pollution éolienne ». Pour le candidat de la droite les éoliennes sont « sources de pollution visuelle et sonore nuisibles aux habitants comme aux animaux ». Cette source d’énergie renouvelable serait pour Aurélien Pradié, « anti-écologique, anti-territoire ». Mais aussi « anti-biodiversité, antiéconomique et anti-budgétaire ». « La région du soleil doit devenir la région du photovoltaïque ». Aurélien Pradié entend, en cas de victoire commander un audit précis des bâtiments régionaux, des lycées et de tous les bâtiments publics. Son objectif, couvrir ces bâtiments de 50% de panneaux solaires.
Aurélien Pradié souhaite définir « l’économie comme un critère d’action ». La proposition est de promouvoir la sobriété énergétique grâce au Nudge management. Cette technique consiste à informer les propriétaires de bâtiments de l’évolution et de la sobriété énergétique de son bien. Le candidat, placé 3ème dans le dernier sondage en date entend faire de l’Occitanie une région innovante. Objectif ? « Diminuer l’empreinte de l’activité humaine et non l’activité elle-même ».
♦ Régionales – Carole Delga présente son projet économique et rappelle son bilan
Parmi les priorités de la présidente sortante, la réindustrialisation verte des territoires. Objectif de la réindustrialisation ? La création de 100.000 emplois dans les filières d’avenir : biothérapies, énergies renouvelables (hydrogène vert et éolien en mer), écoconstruction, mobilités du futur. Carole Delga veut également « innover grâce à la recherche ». En augmentant des financements aux chercheurs pour répondre aux défis clefs. Et en organisant la coopération renforcée entre chercheurs et industriels.
« Confrontée à une crise économique sans précédent, l’industrie française doit aujourd’hui retrouver sa souveraineté. La Région est le bon échelon pour agir car elle permet de créer des filières structurantes pour le territoire et solides pour l’avenir ».
La candidate socialiste entend promouvoir et soutenir les filières viticoles et agricoles de la Région. Et ce afin de viser la souveraineté alimentaire de la Région Occitanie.
Carole Delga veut que l’Occitanie devienne la première région du tourisme durable d’Europe. « Avec plus de 30 millions de visiteurs par an, la Région Occitanie est aujourd’hui une des plus attractives en matière de tourisme. L’enjeu aujourd’hui est de construire, avec les acteurs touristiques régionaux, la 1ère Région du tourisme durable en Europe ».
La présidente sortante rappelle son bilan. Depuis 2016, la candidate se targue d’avoir soutenu 65.000 entreprises en préservant durant la crise sanitaire 250.000 emplois ont été préservés. Parmi les soutiens, ceux à la filière aéronautique avec un plan de relance de 100M€, ou aux commerçants, 1.100 entreprises aidées pour un montant de 10 M€.
Régionales – Vincent-Terrail Novés, sévère constat sur les transports régionaux
Pour le candidat soutenu par la majorité présidentielle, malgré la place importante des métropoles de Toulouse et Montpellier, « les infrastructures de transport ne sont pas au rendez-vous ». Par ailleurs, la faible utilisation des transports en commun (12%) prouve pour le candidat que « l’offre de transport ne répond pas aux besoins des citoyennes et des citoyens ».
Vincent Terrails Novés veut « un nouvel élan pour la politique des transports » et dresse « un constat sans ambiguïté » des transports régionaux actuels.
Régionales / Départementales – Épisode 3 de la série des écolos
Les écologistes s’affichent comme étant la seule formation politique a avoir « un projet pour le Pays Catalan ». Les verts renvoient dos-à-dos les promesses du « duo Présidente de région-Premier ministre » et « le bricolage de la droite et de l’extrême-droite qui ne parlent que de sécurité au mépris des compétences réelles de la région et du département ».
« Nous ne pensons pas que la construction de routes qui […] permettront de gagner quelques minutes pour rallier des montagnes dont les activités sont en péril constitue une panacée politique. […] Nous pensons que ce qui manque à ce territoire ce ne sont pas les pelleteuses, le goudron, et les plumes des opérations de « com ».
Pour un Pays Catalan digne, les écologistes proposent de changer le nom de la Région Occitanie et du département des Pyrénées-Orientales. Il s’agit de « désigner clairement le Pays Catalan ». Le groupe écologiste prône également la promotion de la langue catalane dans l’enseignement et l’espace public. Il s’agirait de permettre « une scolarité bilingue partout, et en développant la signalétique bilingue ».
Les écologistes départementaux et régionaux veulent offrir des perspectives et de l’autonomie au Pays Catalan. Ce qui serait rendu possible grâce à la mise en œuvre « d’une politique transfrontalière forte, notamment dans le domaine des transports (trains du quotidien Roussillon-Ampourdan) ». Le groupe écologiste et régionaliste entend également travailler « à l’avènement d’une collectivité territoriale propre au Pays Catalan sur le modèle du Pays-Basque ou de l’Alsace ».
Départementales – La France Insoumise prône une régie départementale de l’eau
Pour le mouvement d’extrême gauche, « l’eau, bien commun de l’humanité, doit échapper à la logique de la loi du marché et du profit ». Mais au-delà de la mise en place de cette régie de l’eau, la France Insoumise locale souhaite « une tarification solidaire de l’eau. Cela passe par la gratuité des premiers mètres cubes d’eau ».
« Ces premiers mètres cubes d’eau correspondent à ceux qui sont indispensables à la vie de chacun : ils garantissent la décence et la dignité à la vie humaine. L’eau que l’on boit ou que l’on utilise pour se laver ne peut pas avoir le même coût que celle qui sert à arroser sa pelouse ou remplir sa piscine ».
Pour les candidats aux élections départementales, ces mesures répondent à la question du pouvoir d’achat. Il s’agit aussi « d’une réponse écologique à tous les mésusages de la ressource eau et qui pousse à la sobriété. […] Par ses compétences et surtout par les leviers dont il dispose, le Conseil départemental peut et doit impulser la démarche conduisant à ces réformes vitales ».
Départementales – Agissons s’intéresse aux collèges du département
Pour rappel, le département compte 18.000 collégiens. Parmi les propositions :
- Valorisation et soutien aux initiatives de prévention (Harcèlement, drogues, l’environnement…). Pour Agissons, « la pédagogie reste la meilleure solution pour notre jeunesse. Des ateliers sur la citoyenneté doivent retrouver leur place au sein du dispositif scolaire ».
- Rapprocher les collégiens du monde du travail. Agissons souhaite développer les rencontres professionnelles au sein des collèges. L’objectif est, entre-autres, de permettre aux collégiens de découvrir les secteurs importants du territoire.
- Le mouvement très enclin dans la défense de l’identité catalane souhaite développer l’accès à la langue catalane via notamment des échanges transfrontaliers à travers des projets pédagogiques.
- Pour les cantines des collèges le mouvement souhaite privilégier les circuits courts, en travaillant avec les agriculteurs locaux.
Départementales – Retour sur l’élection de 2015 avec le vote sur les Cantons 13 et 14
Les Pyrénées Catalanes, canton 13, compte pas moins de 71 communes dans son giron. Et celui qui a été élu conseiller département en 2015 est devenu depuis juillet 2020, premier ministre d’Emmanuel Macron. En 2015, 20.865 personnes étaient appelées à voter sur ce canton. Et 5 binômes se présentaient au suffrage des électeurs ; en gras, le binôme élu à l’issue du second tour.
- Jean CASTEX, (remplacé depuis par Pierre Bataille) et Mme Hélène Josende avec les couleurs de l’UMP devenu Les Républicains.
- Pour la gauche, Georges Armengol et Eliane Jarycki.
- Soutenues par la flamme Bleu Marine du Front national, Alexandre Marius Souaillat et Nelly Saint-André
- Pour le mouvement écologiste, Caroline Blazin et Maurice Picco.
- Et enfin Serge Bastide et Evelyne Sallane pour l’extrême gauche.
Le canton 14, Le Riberal compte 7 communes dont Saint-Esteve. En 2015, 18.120 électeurs étaient inscrits sur les listes sur le canton 12. Et 5 binômes étaient candidats ; en gras, le binôme élu à l’issue du second tour.
- Pour l’UMP, Les Républicains, c’est le binôme composé de Nathalie Piqué et Robert Vila qui remportent le scrutin. Ce dernier est depuis devenu président de la communauté urbaine Perpignan-Méditerranée. Le binôme sortant est candidat à sa réélection.
- Pour le FN et le Rassemblement Bleu Marine, Anne-Marie Lahaxe et Bruno Lemaire.
- Pour la gauche, Priscilla Beauclair et François Figuéras.
- Avec le mouvement L’Olivier, Bruno Delmas et Christine Espert.
- Et enfin Jean-Marc Panis et Sophie Rouaud pour les écologistes.
// Les campagnes électorales dans les Pyrénées-Orientales :
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