Article mis à jour le 30 avril 2021 à 10:35
Les élections régionales et départementales se tiendront-elles en juin ? Les 13 et 20 juin ? Ou le 20 et le 27 juin ? L’exécutif n’en finit pas de s’interroger, de questionner les groupes politiques ou les élus de terrain. C’est d’ailleurs ces consultations qui ont amené Jean Castex a confirmé « le principe » du maintien des élections locales en juin.
En effet, via les Préfets de département, le ministère de l’Intérieur a lancé le vendredi 9 avril une consultation auprès des 35.000 maires de France. Ils ont répondu « oui » en majorité (56%) à la question « les conditions préconisées par le Conseil scientifique vous semblent-elles réunies pour tenir les deux scrutins prévus en juin prochain ?« . Dans les Pyrénées-Orientales, sur 226 maires, seuls 168 se sont prononcés ; dont une large majorité (73%) en faveur du maintien des élections.
À l’heure où nous écrivons, les élections régionales et départementales devraient se tenir les 20 et 27 juin. Pol’Hebdo vous synthétise l’actualité des Régionales en Occitanie et des Départementales en Pyrénées-Orientales.
♦ Régionales – Conférence de presse du candidat LR Aurélien Pradié
Après une pause liée à l’incertitude de la tenue du scrutin, les campagnes reprennent sur le terrain. Si les binômes des départementales semblent en sommeil, les têtes de liste pour les régionales, parcourent la Région. Ainsi, le candidat Les Républicains, Aurélien Pradié, a tenu une conférence de presse en compagnie de Stéphane Loda, la tête de liste LR dans les Pyrénées-Orientales.
« Nous n’y allons pas timidement, ni prudemment. Nous y allons solidement et avec l’ambition de créer la surprise. On n’a pas l’habitude de faire de la figuration ! ». En référence au dernier sondage en date. L’enquête commandée par Les Républicains à l’IFOP place Aurélien Pradié, en 3ème position à l’issue du 1er tour. Avec seulement 13% des suffrages, il se positionne loin derrière Carole Delga (28%) et le candidat à l’étiquette RN, Jean-Paul Garraud (26%). Pour tordre le cou à ce sondage le candidat insiste : « J’ai toujours été élu lorsque la mission était impossible, le contexte de cette élection me convient plutôt bien ».
Aurélien Pradié de lancer des piques à ses adversaires et notamment le RN. Il cible les conseillers régionaux RN élus en 2015 et siégeant depuis dans l’opposition à la Région. « Depuis 6 ans, les élus RN n’ont servi à rien. Moins que rien du tout. La meilleure manière de s’illustrer a été en soulevant des quasi-bagarres ».
♦ Aurélien Pradié fustige Jean-Paul Garraud
Aurélien Pradié n’est pas en reste à l’encontre de son adversaire dans cette élection. Jean-Paul Garraud était député UMP (ancien LR) sous la mandature de Nicolas Sarkozy. Il a été élu député européen avec l’étiquette RN et se présente aux Régionales avec le soutien du parti de Marine Le Pen.
« Les électeurs vont vite comprendre que le candidat RN est un touriste politique. Il vient faire un coup politique pour ramener un petit pompon à Marine Le Pen avant de se carapater dans la campagne de l’élection présidentielle. Le vote pour le RN est un vote perdu, un vote pour rien et les électeurs veulent que ça change ».
L’objectif avancé par Aurélien Pradié et Stéphane Loda est « de tourner la page d’un quart de siècle d’une gestion socialiste clanique. La Région est devenue une grosse administration ; mais pas un outil qui transforme le quotidien de nos habitants ».
♦ Quelques propositions programmatiques d’Aurélien Pradié :
- Au terme de son mandat, s’il est élu à la tête de la Région : « Plus aucun habitant ne sera à plus de 30 minutes de la prise en charge d’une urgence cardiaque ou obstétrique ».
- En matière de sécurité, le député LR veut investir 20M€ par an en suivant 2 axes. Le soutien d’équipements aux collectivités en matière de sécurité. Aurélien Pradié propose également de créer « une bulle de sûreté » autour des lycées de la Région. « Objectif ? Faire en sorte qu’autour de nos lycées, il n’y ait plus aucun trafic, ni consommation de drogue ».
- Aurélien Pradié veut porter 3 grandes causes s’il remporte l’élection. La question du handicap, la lutte contre la pauvreté, et la question de la protection des femmes et des enfants.
Les noms des colistiers de Stéphane Loda devraient être connus sous 10 jours. Aurélien Pradié de remarquer, « nous serons la première équipe à être constituée et à pouvoir nous mettre au travail. Les autres sont largement à la bourre ou en train de négocier. Nous, on ne négocie pas, on avance ». Selon Stéphane Loda, la liste sera composée « de gens besogneux, de bosseurs. Ce sont des gens qui sont déjà investis dans leur territoire, dans leur ville »
♦ Carole Delga – Les réseaux sociaux s’imposent dans cette campagne sous Covid
Cette semaine, Carole Delga est allée à la rencontre des électeurs via Facebook et YouTube. En temps de crise sanitaire, point de grand meeting ou de porte à porte, les candidats sont contraints d’être imaginatifs. Ce jeudi, la présidente socialiste candidate à sa réélection était en direct sur les réseaux sociaux. Sujet du live : « Face aux crises actuelles, la région le bon échelon pour agir ? Quelles réponses apporter pour protéger et soutenir les habitants ici en Occitanie ? »
Parmi les questions des internautes : « Quelles perspectives pour soutenir l’éducation des sciences dans les lycées régionaux ? Amélioration des structures avec des équipements modernes ? Soutien aux enseignants dans la crise sanitaire ou face à la montée des obscurantismes ? » Carole Delga de répondre à propos des interventions contre les discriminations dans les lycées financés par la Région.
De nombreux commentaires de soutien, mais aussi certaines interrogations à propos de la vaccination : « En ruralité de part chez moi, il faut faire des kilomètres et des personnes très âgées ne peuvent se déplacer ». Carole Delga de rappeler le numéro pour réserver un transport gratuit sur demande qui amène les personnes vers les lieux de vaccination. Les internautes ont aussi questionné Carole Delga à propos du soutien aux entreprises ou au secteur de la culture après la crise. Le live d’une trentaine de minutes a été suivi par plus de 270 internautes sur Facebook, et près de 100 sur YouTube.
♦ Départementales / Retour sur l’élection de 2015 avec le vote sur le Canton 3 et 4
Le Canton 3, « La côte sableuse ». Outre le bureau centralisateur de Canet-en-Roussillon, les communes de Saint-Cyprien, Saleilles et Saint-Nazaire sont inclus dans ce canton qui comptait en 2015 plus de 25.000 inscrits. 4 binômes étaient candidats (en gras le binôme élu à l’issue du second tour) :
- Les socialistes Nadine Pons et Alain Levraut.
- Pour l’UMP devenus Les Républicains, Thierry del Poso, également maire de Saint-Cyprien et Armande Barrère.
- Xavier Baudry et Catherine Pujol portaient la flamme du Front National, devenu Rassemblement National.
- Jean Jouandet et Marie-Claire Marche portaient une étiquette divers droite.
Seuls les binômes de droite et d’extrême droite ayant franchi la barre des 10%, le second tour proposa un duel aux électeurs.
Le Canton 4, « La côte salanquaise ». Le canton comptait 26.943 inscrits répartis sur 6 communes ; dont Saint-Laurent-de-la-Salanque, Saint-Hippolyte, Pia, Claira, Torreilles et Le Barcarès. 4 binômes étaient lice (en gras le binôme élu à l’issue du second tour).
- José Puig (maire de Claira) et Madeleine Garcia-Vidal (maire de Saint-Hippolyte), pour la majorité départementale sortante.
- Alain Got UDI, Maire de St-Laurent-de-la-Salanque et Mathilde Ferrand UMP. Cette dernière est aussi la fille du maire du Barcarés.
- Daniel Philippot et Martine Guérin portaient l’étiquette du Front National.
- Et enfin, les communistes Véronique Missud et Jean Vilert.
À l’issue du premier tour, seuls 3 binômes avaient franchi la barre des 10% de voix pour pouvoir se maintenir.
♦ Départementales – LGBT66 sollicite les candidats aux élections
L’association qui lutte contre toutes les formes de discriminations liées à l’orientation sexuelle, interpelle par courrier les candidats au Conseil Départemental.
« À l’occasion de sa session du 6 novembre 2020, l’ensemble des élu·e·s de l’Assemblée départementale ont voté l’approbation, à l’unanimité, de la charte destinée à lutter contre toutes les formes de discriminations liées aux Lgbt+phobies que nous leur avions soumise au nom de la Fédération LGBT+ et de LGBT+66. Le document final s’intitulant : « 10 engagements pour mieux vivre ensemble dans notre département ».
3 verbes : « Agir, Répondre aux besoins, Soutenir les associations LGBT » qui se déclinent en 10 engagements de la part des élus. L’association LGBT66 s’engage à publier « la liste des mouvements politiques et des candidat·e·s qui auront réaffirmé cet engagement ». Retrouver la charte complète sur le site LGBT66.
// Les campagnes électorales dans les Pyrénées-Orientales :
- Pol’Hebdo | J-49 des Régionales et Départementales
- Pol’Hebdo | J-70 des Régionales et Départementales
- Départementales | Les premières cartes et les premières têtes tombent
- Départementales | Christophe Euzet, hybride Macron-Castex ? Interview
- Pays Catalan, Départementales, MNA… Entretien avec Hermeline Malherbe
- Départementales | Les Verts rompent les fiançailles d’un mariage de raison