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Législatives anticipées : les partis en quête de stratégies dans les Pyrénées-Orientales

Législatives anticipées : les partis en quête de stratégies dans les Pyrénées-Orientales

Article mis à jour le 15 juin 2024 à 00:16

Au soir du score historique du RN aux élections européennes du 9 juin 2024, le Président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale et de remettre en jeu les mandats des 577 députés élus en juin 2022. Dans les Pyrénées-Orientales, les quatre circonscriptions sont aux mains du Rassemblement National depuis deux ans. Photo d’archives Législatives 2022.

Alors que les candidats n’ont que quelques jours pour se déclarer, quelles tractations et stratégies sont à l’œuvre à Perpignan et dans les Pyrénées-Orientales ?

Si le vice-président du RN et responsable local du parti nous a confirmé que les quatre députées sortantes seront bien candidates à leur réélection, qu’en est-il des autres candidats ?  Qui sera sur la ligne de départ pour défier Sophie Blanc, Anaïs Sabatini, Sandrine Doghor-Such et Michelle Martinez ? Au lendemain de la dissolution surprise d’Emmanuel Macron, les téléphones ont sonné et des réunions sont prévues de part et d’autre de l’échiquier politique.

Au-delà des mandats et de la vision politique de la France, l’enjeu est aussi financier pour les partis politiques. En effet, le financement des partis français se fait sur la base des votants du premier tour des élections législatives. Ainsi, chaque bulletin de vote exprimé rapporte 1,60 euro à la formation politique. Dans la mesure où elle a présenté des candidats dans au moins 50 circonscriptions et dépassé 1% des suffrages.

Ce lundi 10 juin, la gauche des Pyrénées-Orientales se réunit pour « définir une stratégie »

À l’appel des communistes, une réunion est donc prévue dès le lundi 10 juin. Objectif, faire « Front populaire » contre le RN et la macronie. Une rencontre à laquelle est conviée toute la gauche de La France Insoumise, en passant par le Parti socialiste et Les Écologistes. Une réunion qui n’a finalement pas eu lieu localement car les négociations se font au niveau national.

Contactées, les formations conviées confirment se ranger derrière un accord national similaire à celui de la Nupes de 2022. Et Francis Daspe de la France Insoumise de fermer la porte à toute tentation d’accord local. « S’il n’y a pas d’accord national, il n’y aura pas d’entente locale. » Pour Nicolas Berjoan, Europe écologie les verts pays catalan, si accord national il y a, il fera en sorte de s’y plier parce que la situation est « déjà suffisamment grave et confuse. » Du côté du Parti socialiste, Frédéric Monteil, sur la liste de Raphaël Glucksmann se dit prêt à « repartir au contact des habitants » dans cette nouvelle campagne.

La macronie des Pyrénées-Orientales en quête de candidats pour porter l’étiquette présidentielle 

Du côté de la macronie, malgré plusieurs défaites électorales successives sur le territoire, Frédérique Lis, présidente de Renaissance dans le département se dit combative, même si la décision sur sa candidature n’est pas encore prise.  

« La question n’est pas tant si on gagne ou pas, mais surtout est-ce qu’il y a des batailles qu’il faut mener ou pas. » Pour la représentante du mouvement présidentiel dans les Pyrénées-Orientales, « il est important de donner la possibilité aux gens de pouvoir s’exprimer. Et à chacun de se positionner en fonction de son choix et de ses responsabilités. » Questionnée sur la stratégie, Frédérique Lis précise que toutes les options sont aujourd’hui sur la table, « un candidat majorité présidentielle, ou un candidat qui porterait une autre étiquette, mais qui serait compatible avec nos valeurs. » Frédérique Lis confirme qu’on y verra plus clair dans quelques jours.

Les Républicains des Pyrénées-Orientales dans l’expectative

Pour Les Républicains, le réveil ce lundi matin fut aussi compliqué dans les Pyrénées-Orientales. À l’issue d’une campagne qui n’a guère mobilisé les militants, ni même les élus de droite, la question se pose des candidats qui pourraient porter la parole des Républicains. Pour rappel, en 2022, les quatre candidats avaient été sévèrement sanctionnés par les urnes. Tous éliminés dès le premier tour et seulement deux d’entre eux avaient atteint la barre des 5% pour se voir rembourser leurs frais.

Dans ces conditions, les candidatures sérieuses se font rares dans un territoire où le Rassemblement National prend toute la place politique à droite. Ce mercredi 12 juin, une réunion est prévue avec les instances nationales pour permettre de mettre en place la moins mauvaise des stratégies.

Reconquête 66 dans l’expectative du RN

Contacté, le représentant du parti d’Éric Zemmour est en attente des décisions prises au niveau national. Néanmoins, Bruno Lemaire envisage, compte tenu de la difficulté à recruter des candidats sérieux, de présenter au maximum deux candidats sur les quatre circonscriptions. Quant à savoir si le parti qui a fait élire Marion Maréchal au parlement européen prendra le risque de présenter des candidats ou candidates face à des personnalités RN, la question devrait être tranchée par un Zoom avec les instances parisiennes dans la soirée du 10 juin.

Quelle date pour être candidat aux élections législatives 2024 ?

Cette dissolution au lendemain des Européennes prend tout le monde de court, y compris les préfectures chargées d’organiser ces législatives anticipées. Mais si le décret de dissolution se fait attendre, la commission de contrôle des propagandes électorales est bien calée ce lundi 17 juin. Cette commission est celle qui valide les documents de campagne, vérifie la nomination d’un mandataire financier et la cohérence du suppléant et du candidat. Les candidats doivent se déclarer du mercredi 12 jusqu’au dimanche 16 juin à minuit. Le premier tour se tiendra le dimanche 30 juin et le second le 7 juillet.

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