Article mis à jour le 25 octobre 2021 à 09:51
Militants comme cadres, Les Républicains jouent gros. Entre le 1er et le 4 décembre, les militants à jour de cotisation pourront choisir le candidat qui portera leurs couleurs pour la présidentielle de 2022. Au niveau national, on s’active, les adhésions pleuvent. Selon le Journal du Dimanche, 12.000 militants ont adhéré depuis l’annonce du congrès. Au niveau du département, la moisson est plus modeste, mais reste notable. Selon Christine Gavalda, depuis le mois d’octobre il y 120 nouvelles adhésions ou d’anciens qui reprennent leur carte. Soit une hausse de 14% de militants catalans.
♦ 2/3 des présidents ont pris position, mais pas dans les Pyrénées-Orientales
Christine Gavalda-Moulenat, fraichement réélue à la tête de la fédération des Pyrénées-Orientales ne s’exprime pas encore sur son propre choix. « Je crois que c’est contre-productif pour le moment. Je le ferai en temps voulu, mais pour le moment notre rôle est surtout de tout organiser. Nous devons faire en sorte que chacun des candidats rencontre nos adhérents. Que les militants puissent les questionner sur leurs programmes, leur vision de la France ; et se forger une opinion avant l’ouverture des votes« .
Contrairement à la conseillère municipale d’opposition à Perpignan, 2/3 des présidents de fédérations se sont déjà exprimés sur leur propre position. Selon une enquête menée par France Info auprès des 101 présidents des fédérations Les Républicains, 28 % des présidents de fédérations soutiennent Michel Barnier.
Et c’est la fidélité de l’ancien négociateur du Brexit qui est mise en avant. Avec 10 points de moins, Xavier Bertrand convainc 18% des présidents de fédérations Les Républicains. Le président de la Région Hauts-de-France est vu comme celui qui peut faire gagner la droite.
♦ Le pouls des Républicains catalans ?
Après une réunion des militants de la première circonscription des Pyrénées-Orientales, Christine Gavalda-Moulenat a le sentiment que parmi les adhérents historiques, c’est Michel Barnier qui a leur faveur. « Beaucoup de ceux qui sont restés malgré les moments difficiles me disent qu’ils en veulent à ceux qui ont abandonné la famille des Républicains. Il y a une volonté de récompenser celui qui n’a jamais quitté le parti. Même s’ils sont rassurés de les voir revenir ». Quid des militants qui reviennent ou qui prennent leur carte pour la première fois ? « J’ai passé la journée à la permanence, et j’ai eu beaucoup de monde. Et là le discours n’est pas le même. Ils me disent vouloir battre Macron, et à leurs yeux, le mieux placé est Xavier Bertrand« .
♦ La position vis-à-vis du presque candidat Zemmour ?
De nombreux commentateurs se souviennent de la sociologie du public venu applaudir Eric Zemmour à Perpignan. Au Palais des congrès, à l’invitation de Louis Aliot, Eric Zemmour était venu parler histoire et dédicacer son livre « Le Destin Français ». Mais ça c’était avant ; quand le polémiste servait de rabatteur pour les idées du Rassemblement National. Aujourd’hui, et alors qu’il a ouvertement lancé une OPA sur les électeurs de Marine Le Pen, il n’est pas certain que Louis Aliot joue les intervieweurs, comme il l’avait fait en septembre 2019.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, de nombreux soutiens, voire d’anciens candidats UMP des Pyrénées-Orientales, ne cachent pas leur sympathie vis-à-vis du discours radical de l’ancien journaliste. Selon Christine Gavalda-Moulenat Eric Zemmour peut être dans le vrai quand il fait le constat de la situation actuelle du pays. « Et si on peut partager ce constat, ça ne va pas plus loin.
Et personnellement concernant la ligne politique, je ne partage pas grand-chose, voire rien ! »À propos des militants LR qui partagent un peu plus sa ligne politique, Christine Gavalda-Moulenat le concède. « Les plus à droite peut-être. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, nous sommes les seuls à pouvoir battre Macron. Du moins c’est ce que disent les sondages. Mais on est encore loin de l’élection ».
♦ Les référents locaux des candidats à l’investiture
Ils sont 6 à briguer la candidature Les Républicains. Par ordre alphabétique : Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Philippe Juvin, Denis Payre et Valérie Pécresse. À ce jour, seuls Michel Barnier, Xavier Bertrand et Valerie Pecresse ont un référent ou un représentant dans le département. Jean-Charles Moriconi, maire de Pollestres et délégué LR sur la 1ère circonscription est le référent de Michel Barnier. Le sénateur et personnalité de poids dans la famille LR locale, François Calvet soutient Xavier Bertrand. Quand Chantal Gombert, élue d’opposition à la mairie de Perpignan est la référente départementale du mouvement Libres créé par Valérie Pécresse.
♦ Mode d’emploi du vote des militants LR
Il s’agit d’un vote électronique. Les militants à jour de cotisation pourront s’exprimer du 1er décembre 8h du matin au lendemain à 14h. Si un second tour est nécessaire, les instances ont décidé de ne laisser qu’une seule journée de tractation entre les deux tours. Le second tour se tiendra dans les mêmes conditions que le premier. Du 3 décembre à 8h au 4 décembre à 14h. « Quoi qu’il en soit, nous connaitrons le nom de notre candidat, le 4 décembre » nous précise Christine Gavalda-Moulenat.
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