Article mis à jour le 18 février 2024 à 20:33
Attendu chaque année avec une grande impatience par les amateurs de journalisme, de photographies et de photojournalisme, le festival Visa pour l’Image est enfin prêt à se dévoiler. Du lundi 4 au samedi 9 septembre, les reportages les plus marquants des photojournalites s’afficheront sur l’écran géant du Campo Santo. Durant six jours, les projections de Visa pour l’Image font de Perpignan la fenêtre du monde.
Si certains lauréats du cru 2023 sont déjà connus, les soirées de projection sont aussi l’occasion de remettre les bourses et prix décernés par les partenaires du festival. Tour d’horizon thématique des projections de l’édition 2023…
Le Campo Santo, un lieu unique à Perpignan
Au-delà des 25 expositions, les projections de Visa, qui débutent dès 21h30 précises, sont le second temps fort du festival international de photojournalisme. La majesté du lieu, la musique, la mise en scène permettent de s’imprégner des clichés sélectionnés avec soin par les équipes du festival. C’est son fondateur, Jean-François Leroy, qui ouvre les soirées avec la photo du jour ; l’occasion pour cet adepte de l’humour noir de commenter l’actualité.
Chaque soir, deux mois de l’année sont retracés en image. Ainsi, les festivaliers du lundi 4 septembre replongeront dans l’actualité des mois de septembre et octobre 2022, et ainsi de suite pour boucler l’année écoulée. Vient ensuite le temps d’aborder des sujets et points de vue liés aux faits de sociétés, aux conflits, ceux qui font la Une de l’actualité mais aussi ceux qui sont tus. Ces soirées sont également l’occasion de faire le point sur l’état du Monde, de revenir sur des faits ou des personnalités qui ont marqué l’Histoire.
Des photojournalistes engagés sur le terrain des conflits armés
Lundi 4 : Jean-Marie Combier. La guerre de 14-18. Artilleur et photographe professionnel, Jean-Marie Combier a été envoyé sur le front durant la Première Guerre mondiale.
Frédérique Barraja. La guerre intime de Charlotte. Ce n’est pas une guerre avec les armes que montre Frédérique Barraja mais une guerre intime, celle des abus sexuels qu’elle a vécus dans son enfance.
Pics For Peace. Guerre en Ukraine – Marioupol 2023 montrée par ses jeunes.
Mardi 5 : Guillaume Héraut. Ukraine – Terre désirée. Pour Guillaume Héraut, l’Ukraine n’est pas un pays inconnu. Il s’y était déjà rendu en 2013 pour photographier la région du Donbass
Jeudi 7 : Maryam Ashrafi. S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles. Ce projet photographique a pour but de montrer les conséquences de la guerre et à la vie des civils contraints de quitter leur domicile puis de le regagner une fois la ville libérée.
Vendredi 8 : Ukraine, crime de guerre par 93 photojournalistes.
Paolo Pellegrin. La guerre en Ukraine. Depuis des années, Paolo Pellegrin saisit le regard de ceux qui vivent la guerre pour montrer l’absurdité et la complexité des conflits.
Adrien Vautier. Ukraine 2023. Le photographe et reporter de guerre s’est rendu en Ukraine dès le début du conflit en février 2022. Un an plus tard, il est retourné sur le front pour aller à la rencontre des habitants dans les rues, où les traces du combat sont encore bien visibles.
Guerre en Ukraine. Sélection de photographies de l’AFP.
Des ondes de choc politiques aux révolutions
Lundi 4 : Francisco Proner. Élection présidentielle au Brésil. Des fermes du Minas Gerais aux favelas du Nordeste, le photographe a suivi pendant plusieurs mois les élections présidentielles au Brésil, marquées par la victoire de Lula face à Bolsonaro.
Mardi 5 : Jordi Borràs. Toutes les nuances du noir. L’extrême droite en Europe. Le photographe s’est pris d’intérêt pour la présence de l’extrême droite en Catalogne. Avec ses clichés, il a souhaité réaliser une chronique sociale.
Mercredi 6 : Nicola Zolin. Soulèvement au Pérou. Des clichés pour montrer que la destitution puis l’incarcération de l’ancien président Pedro Castillo, ont été accueillies avec rage et déception au sein des communautés indigènes.
Vendredi 8 : Siegfried Modola. À l’intérieur de la révolution armée en Birmanie. Le photographe a pu entrer – clandestinement – en Birmanie pour se rendre sur la ligne de front avec l’armée karenni.
La condition des femmes à travers le monde
Lundi 4 : Ana María Arévalo Gosen. Grossesses précoces au Vénézuela. Ana María Arévalo Gosen a voulu mettre en lumière une situation qu’elle connaît bien, puisque elle-même a été enceinte à 16 ans. Elle a choisi d’interrompre sa grossesse mais décrit cette expérience comme « horrifiante » et « traumatisante ».
Mardi 5 : Roger-Viollet. Femmes au XXe siècle. La galerie Roger-Viollet a sélectionné des clichés qui reviennent sur l’histoire des femmes du siècle dernier, un siècle où elles se sont émancipées et ont milité pour obtenir des droits.
Valérie Baeriswyl. Fanm nan vodou – Le statut de la femme dans le monde vaudou. Avec ce travail, Valérie Baeriswyl voulait attirer l’attention sur le rôle de la femme dans le panthéon du vaudou, au cœur du système de fonctionnement interne, des cérémonies, des rituels…
Jeudi 7 : James Whitlow Delano. Les veuves de Duterte. James Whitlow Delano s’est rendu dans les rues de Manille en 2017 pour photographier des femmes qui ont perdu leur partenaire durant la campagne populiste et outrancière de Rodrigo Duterte.
Le monde du vivant menacé par le dérèglement climatique
Lundi 4 : Sean Gallup. La fonte des glaciers.
Mardi 5 : Jason Gulley. Les lamantins en Floride. Avec la disparition de la végétation, de nombreux lamantins se retrouvent à mourir de faim durant l’hiver.
Ciril Jazbec. Sauvons l’hiver. Le photographe souhaite dévoiler l’impact du réchauffement planétaire. Il s’est entre autres intéressé à l’île de Kiribati qui est en train de se faire engloutir par l’océan Pacifique.
Bryan Denton. La fin du jardin d’Eden. La sécheresse dans le berceau de la civilisation a des conséquences immenses sur les populations et leur vie quotidienne. Les besoins en eau ne cessent d’augmenter alors que cette ressource se fait de plus en plus rare.
Mercredi 6 : Collectif de photographes. Séisme en Turquie et en Syrie. Des clichés de plusieurs photographes saisis après le séisme qui a frappé ces deux pays en février 2023.
Adrienne Surprenant. Changement climatique sur le continent africain. Cette photojournaliste éclectique qui a parcouru le monde a voulu mener un travail sur le changement climatique en Afrique, continent où elle a vécu et travaillé durant 5 ans.
Axelle de Russé. Barentsburg. Barentsburg est le nom de la dernière habitée avant le pôle Nord. Cet archipel se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète. Axelle de Russé montre l’évolution des terres et le monde qui fond.
Fabio Cian. La vérité sur le climat. Ces clichés offrent une vision différente du changement climatique. Ils montrent comment les scientifiques analysent la planète, des océans jusqu’à l’espace.
Jakob Dall. +2° Consequences. Le photographe s’est rendu dans les 18 pays les plus touchés par les changements climatiques selon l’ONU. Les clichés s’étalent sur trois décennies et montrent les personnes qui vivent et survivent avec l’espoir de relever le défi climatique.
Les hommages de cette 35e édition
Au fil de soirées, le festival rendra également hommage à Douglas Kirkland, Christian Simonpietri, William Klein, Marie-Laure de Decker, Tina Turner et Jane Birkin.
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