Article mis à jour le 6 novembre 2024 à 12:19
Dans les Pyrénées-Orientales, le nombre de femmes victimes est en hausse de 5,9 % par rapport à l’an dernier. Avec 12,5 victimes pour 1 000 habitantes âgées 15 et 64 ans, le département se place toujours dans le top 10 de France métropolitaine.
À quelques jours de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce 6 novembre 2024, les services du ministère de l’Intérieur dévoilent les chiffres annuels des violences conjugales. À noter qu’en 2022, seules 14% des victimes ont porté plainte auprès des services de police ou de gendarmerie.
La hausse des victimes de violences conjugales moins importante dans les Pyrénées-Orientales qu’au niveau national
En France en 2023, les services de sécurité ont enregistré 271 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2022. Le ministère met en avant le contexte de « libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie ». Selon le ministère, le nombre de victimes enregistrées a ainsi doublé depuis 2016. La part de victimes rapportant des faits antérieurs à leur année d’enregistrement reste stable par rapport à 2022 (14 %).
D’après les données, 64% des violences conjugales sont des violences physique, 31% concernent des violences verbales ou psychologiques, et 4% sont des violences sexuelles.
Comme en 2022, le Pas-de-Calais, la Réunion, le Nord, la Somme et la Seine-Saint-Denis figurent parmi les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes âgées de 15 à 64 ans (10,6 ‰ en moyenne au niveau national).
Quel profil pour les victimes de violences conjugales en France ?
La répartition par sexe et âge des victimes de violences conjugales enregistrées reste identique à celles observées les années précédentes : 85 % sont des femmes. Mais cette part varie en fonction du type de violences : elle atteint 97 % lorsqu’il s’agit de violences sexuelles, 86 % pour les violences psychologiques et 84 % pour les violences physiques.
La plupart des victimes ont entre 20 et 45 ans (74 %), la tranche d’âge la plus concernée étant celle des 30-34 ans qui concentre 17 % des victimes. Les victimes enregistrées ont rarement moins de 20 ans ou plus de 60 ans (respectivement 6 % et 4 % des victimes). Toutefois, les victimes de violences sexuelles sont plus jeunes : la moitié a moins de 30 ans.
Selon l’association Nous Toutes qui tient le décompte des féminicides, au 20 octobre 2024, 111 femmes ont été tuées par leur conjoint (ou ex-compagnon). La dernière victime n’avait que 17 ans, et elle a été tuée le dimanche 20 octobre à Rouen par arme blanche. À Saint-Paul-de-Fenouillet, dans les Pyrénées-Orientales, le 1er février 2024, une femme de 35 ans a été défenestrée. Son compagnon a été mis en examen pour « tentative d’homicide par conjoint » et placé en détention provisoire. Pour rappel, en 2023, l’association avait enregistré 136 féminicides.
Dans les Pyrénées-Orientales, 1,2 homme victime de violences conjugales
Sur l’ensemble du territoire en 2023, on dénombre, tous âges confondus, 1,2 homme victime de violences conjugales enregistrées pour 1 000 habitants. Si la grande majorité des victimes sont des femmes (85 %) avec 86% des mis en cause masculins, 15% des victimes sont des hommes.
Et dans les Pyrénées-Orientales, le chiffre s’aligne sur la moyenne nationale avec 1,2 homme pour mille habitants à subir des violences conjugales. Une hausse de 20% par rapport à 2022. Contrairement aux femmes victimes, dans les Pyrénées-Orientales, les hommes victimes sont moins nombreux que dans les autres départements de France. C’est dans la région du Nord que les victimes masculines de violences conjugales sont les plus nombreuses.
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