Article mis à jour le 6 juillet 2023 à 15:37
Le dernier rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat publié ce 28 février lance un cri d’alerte « sur les conséquences de l’inaction » dixit Hoesung Lee, président du GIEC.
Le changement climatique continue d’avoir de graves conséquences sur notre santé et celle de la planète. Pour faire face aux risques climatiques, des mesures doivent être prises dès aujourd’hui.
Agir maintenant face aux risques croissants
La multiplication des vagues de sécheresse, de chaleur et des inondations ont d’ores et déjà des conséquences graves sur la planète : la mortalité massive de coraux, de végétaux et d’autres espèces. Ces évènements météorologiques surviennent généralement de façon simultanée et sont donc plus difficiles à gérer. Des millions de personnes se retrouvent face à une insécurité alimentaire et hydrique.
Pour freiner cette perte de vies humaines et cette destruction de la biodiversité et des infrastructures, la prise rapide de mesures fortes est essentielle. Il faut s’adapter au changement climatique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Ce rapport du GIEC démontre que les actions engagées sont loin d’être suffisantes.
Hoesung Lee confie « On y insiste sur l’urgence de prendre des mesures immédiates et plus ambitieuses pour faire face aux risques climatiques. Les demi-mesures ne sont plus possibles. »
♦ Préserver voire consolider la nature et son potentiel
Pour s’adapter au changement climatique, il n’y a pas de règle unique. Plusieurs possibilités existent pour retrouver un avenir viable. Ce rapport du GIEC met en lumière le potentiel de la nature. Elle peut améliorer la vie des habitants et diminuer les risques alimentaires. Mais pour cela, elle doit être préservée voire consolidée.
D’après Hans-Otto Pörtner, « En restaurant les écosystèmes dégradés et en préservant efficacement et équitablement 30 à 50% des habitats terrestres, océaniques et d’eau douce, la société profitera de la capacité qu’a la nature d’absorber et de stocker le carbone et nous accéderons plus vite à un développement durable ». Mais pour y arriver « la volonté politique et un financement adéquat sont essentiels ». L’urbanisation croissante, les inégalités sociales, l’utilisation non durable des ressources naturelles, les pertes et les préjudices créés par une pandémie compromettent le développement futur de la planète.
Tic-tac, tic-tac, le temps presse
Le changement climatique est un défi mondial mais qui se réglera par des solutions locales. Le rapport récent du GIEC indique qu’un développement résilient face au changement climatique est déjà un défi au niveau actuel de réchauffement. Il sera plus limité si celui-ci dépasse 1,5°C et impossible s’il excède 2°C.
Il ne faut donc plus perdre de temps pour agir. L’adaptation au changement climatique ainsi que la réduction des émissions de gaz à effets de serre peut passer par le transfert de technologie, un financement adéquat, la volonté politique et une concertation.
Hans-Otto Pörtner conclut : « Les éléments scientifiques sont sans équivoque : le changement climatique menace le bien-être de l’humanité et la santé de la planète. Tout retard dans l’action mondiale concertée nous ferait perdre un temps précieux et limité pour instaurer un avenir viable. »
Focus – L’ambiguïté des villes
Ce rapport du GIEC montre qu’il est temps d’agir face au changement climatique. Mais il met également en lumière ses impacts sur les villes ; là où est concentrée plus de la moitié de la population mondiale.
Le changement climatique a des conséquences sur la santé et la vie des urbains. Mais les vagues de chaleur, les sécheresses, les tempêtes, les inondations causent aussi des dégâts sur les infrastructures importantes comme les systèmes d’énergie et de transport et les biens matériels. Sans oublier les phénomènes qui ont une évolution plus lente mais tout aussi grave, comme l’élévation du niveau de la mer.
Les villes sont donc victimes du changement climatique mais elles peuvent agir pour le climat. Elles offrent des solutions en faveur de la planète : un approvisionnement fiable en eau propre et en énergie renouvelable, des bâtiments écologiques, des modes de transport durables… Et cela aura une autre conséquence : la formation d’une société plus équitable et inclusive. Les conséquences indésirables de l’adaptation peuvent être évitées en préservant l’équité et la justice et en mettant à profit les savoir-faire locaux.
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