Article mis à jour le 7 février 2024 à 10:53
Mercredi 8 novembre à la caserne Joffre, la 8e promotion des Cadets de la défense de Perpignan défile. Dans le cadre du « plan interministériel Égalité des chances », 35 jeunes des Pyrénées-Orientales se sont engagés dans ce dispositif pour l’année.
C’est devant des parents fiers et des gradés aux aguets que la 8e promotion des cadets de la défense de Perpignan a défilé ce mercredi. Posture droite, uniformes impeccables et fanion au vent, ces collégiens âgés de 14 à 15 ans scandent, pour la première fois publiquement, le chant militaire « J’avais un camarade ».
Hors temps scolaire, le dispositif des Cadets de la défense permet à des jeunes de s’engager pour un an dans toutes sortes d’activités. Éducation citoyenne, sport, jeux, découvertes et visites, tous les moyens sont bons pour occuper les mercredis après-midi. Avec un encadrement militaire, ce sont 15 jeunes filles et 20 garçons issus de 19 collèges des Pyrénées-Orientales qui vont former un groupe solidaire pour l’année.
Des jeunes en quête de réponses
Pour beaucoup, l’engagement au sein des Cadets de la défense est en lien avec une préoccupation importante : quel métier vais-je exercer plus tard ? Sarah, 14 ans témoigne : « J’avais déjà assisté à une cérémonie de la sorte. Voulant intégrer l’armée après le bac, rejoindre les Cadets de la défense me permettra de découvrir le milieu ». De son côté, Maxence, 14 ans se dit heureux de ses débuts au sein du groupe. « On a commencé l’apprentissage des ordres serrés, des déplacements, des rangements mais aussi celui des chants. On apprend à reconnaître les différents drapeaux ». Éric, son père, tient à préciser que « c’est ce qu’il voulait faire ». Ayant fait le service militaire de son temps, il se dit favorable au retour d’un service national universel.
Ce dispositif apparaît comme une aide supplémentaire dans les choix d’orientation. Pour Anne-Laure Arino, directrice académique des services de l’éducation nationale (Dasen), « le volet « orientation » est visé avec la découverte des métiers de l’armée qui sont très variés et accessibles selon des niveaux de diplômes différents ».
Des occupations en lien avec les symboles de la République
Tout au long de l’année, ces jeunes vont se voir inculquer « le goût de l’effort, les notions de citoyenneté et de devoirs de mémoire et vont apprendre les règles de vie en collectivité », nous rappelle le Colonel Chapuy. Ils vont également être « sensibilisés aux valeurs de la République ».
Au programme pour occuper ces jeunes : visites du mémorial de Rivesaltes, du Tribunal de grande instance ou encore de la Préfecture de Perpignan. Ces sorties poussent les Cadets à s’intéresser à l’Histoire et aux institutions de France. Pour marquer le coup, des séjours plus conséquents seront organisés. Sur au moins deux jours, les adolescents seront amenés à constituer un camp de cohésion au Centre national d’entraînement commando. Loin de chez eux pour 5 jours, un voyage mémoriel sur les plages du débarquement en Normandie leur sera proposé.
En lien avec l’actualité du moment, l’équipe encadrante a annoncé une mise en avant des Cadets de la défense le 15 mai 2024, date du passage de la flamme olympique dans le département.
Vers un retour au service national universel ?
Au cours des thèmes abordés durant cette cérémonie, un sujet fait écho à l’évènement : le service national universel. Thierry Bonnier, préfet des Pyrénées-Orientales se dit impressionné du nombre de jeunes « qui se sont engagés dans cette aventure raisonnable et qui participent au rayonnement départemental ». Il rappelle « l’important du collectif dans notre société » et l’importance des Cadets de la défense « un temps pour mûrir et qui peut constituer pour certains un engagement futur ».
Anne-Laure Arino accueille l’engagement de ces jeunes avec enthousiasme « c’est la preuve que la jeunesse souhaite s’engager notamment au niveau des services publics ». « Cet engagement va de pair avec ce que j’observe, l’attrait que certains jeunes ont à vouloir s’engager dans le service national universel », précise-t-elle. Pour la nouvelle Dasen des Pyrénées-Orientales, parité et mixité sociale sont importantes et seraient favorisées dans le cadre du rétablissement de ce service national universel.
Malheureusement, Kenzo, 14 ans, a loupé sa chance. Avec pour seul soutien sa famille, il n’a recueilli les papiers nécessaires pour l’inscription que trop tard. Pourtant, c’est bien depuis début septembre qu’il essaye d’être accompagné par son établissement dans son projet. Au sein des collèges, ce dispositif n’est pas systématiquement présenté. Il a tout de même souhaité assister à l’évènement. On retiendra de ce dernier, son engagement et sa motivation.
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