Article mis à jour le 12 janvier 2020 à 17:15
Voici arrivé le vendredi et notre traditionnel « débrief » hebdomadaire, le 53ème… Oups, non, nous avons changé d’année, de décennie et nous voilà désormais en 2020. Nous profitons de ce premier « débrief » de l’année pour vous souhaiter une bonne, heureuse, et douce année 2020.
Dans ce débriefing, nous avons détaillé les modalités de la nouvelle Zone Basses Émissions mise en place par la ville de Barcelone pour lutter contre la pollution liée à la circulation automobile. Des mesures applicables à tous véhicules, y compris aux français. Nous adressons également nos félicitations à la présidente du Conseil Départemental élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur. Sans oublier le lancement d’un tout nouvel « observatoire départemental de l’agrisbashing ». Ce dispositif a, entre autres, pour vocation de répondre à d’éventuelles critiques locales d’associations du type L214 ou Greenpeace.
Cette semaine, entre petits-fours et feux d’artifice, nous avons trouvé le temps de vous écrire quelques articles. Des articles traditionnels de début d’année, mais qui n’en demeurent pas moins utiles. Ce qui change au 1er janvier 2020, une rétro des 12 articles marquants de 2019 et le record mondial de plongée souterraine battu dans les Pyrénées-Orientales. Sans oublier de rappeler que les 9 et 10 janvier se jouera au Théâtre de l’Archipel la pièce « Nous l’Europe, banquet des peuples », l’occasion de relire notre interview lors de la première à Avignon.
♦ Restriction de circulation à Barcelone et obligation d’enregistrement pour les voitures
Habitant un département transfrontalier, les Catalans du Nord sont coutumiers des déplacements à Barcelone en voiture. À partir du 1er janvier, les autorités mettent en place une procédure et une vignette. Y compris pour les véhicules immatriculés à l’étranger et/ou en transit. Les périphériques de Barcelone (rondes) ne font pas partie de cette nouvelle Zone de Basses Émissions de Barcelone (ZBE*). Une mesure prise pour lutter contre la pollution grandissante dans l’aire urbaine de Barcelone.
Concrètement, du lundi au vendredi, de 07h à 20h, pour circuler dans la ZBE, tout véhicule de tourisme espagnol ou étranger sera interdit sans vignette. En effet, l’objectif est d’interdire la ville aux véhicules les plus polluants qui n’obtiendront pas de vignette. Quand les autres devront arborer sur leur pare-brise, selon leur motorisation, une des 4 vignettes autorisées. Les véhicules étrangers ne pouvant être classés, ils devront faire une demande en ligne via ce site et s’acquitter de 5 € de frais de dossier. Puis ce seront entre 3 et 4 € par jour pour une voiture selon sa motorisation et sa date de mise en circulation.
Le dossier de presse apporte des précisions. « Tous les véhicules qui circulent dans les ZBE de Barcelone sont soumis aux mêmes restrictions, y compris les étrangers. Les véhicules étrangers qui répondent aux exigences d’accès ZBE doivent suivre une procédure de gestion sur le site d’enregistrement pour obtenir le certificat approprié équivalent au label environnemental, comme le font d’autres pays européens (Allemagne, France ou Belgique). Cette procédure coûtera 5 €, le même que le label environnemental pour les citoyens de l’État. L’immatriculation du véhicule est valable 2 ans, tant que la situation du propriétaire du véhicule ne change pas ».
Au-delà d’une période de trois mois, et à partir du premier avril 2020 :
Le premier montant de l’amende s’élèvera à 100 euros. Outre via les policiers, la verbalisation pourra également se faire par le biais des caméras de vidéosurveillance. Celles-ci pourront déchiffrer les vignettes apposées sur les pare-brises.
À l’heure où nous écrivons, la procédure d’enregistrement des véhicules n’est pas encore accessible sur le site internet. La ligne téléphonique dédiée 0034. 930.333.555 semble, quant à elle, saturée d’appels.
Selon plusieurs sources, il semblerait que la vignette française Crit’Air soit valable pour permettre la circulation dans la nouvelle Zone Basses Emissions de la capitale catalane.
Malgré l’absence de confirmation de la part des autorités de l’Area Metropolitana de Barcelona, nous avons pris l’initiative de commander notre vignette Crit’Air sur le site officiel. Pour information, le coût de la vignette Crit’Air est de 3,62euros. Le classement des véhicules pour la ZBE a été fait par la Direction Général de Trafic espagnole. Il se base sur une norme européenne.
*La ZBE s’applique dans tout Barcelone, sauf dans les quartiers de Vallvidrera, Tibidabo, Les Planes et la Zona Franca Industrial. Elle sera aussi active dans les communes de Sant Adrià de Besòs, L’Hospitalet de Llobregat. Et en partie à Esplugues de Llobregat et Cornellà de Llobregat.
♦ Hermeline Malherbe élevée au grade de chevalier dans la Légion d’honneur
La présidente du conseil départemental fait partie des 487 promus du nouvel an 2020.
« Mme Malherbe, née Laurent (Hermeline, Marie-Noëlle, Jacqueline), présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales ; 23 ans de services » est élevée par le Ministère de l’Intérieur au grade de chevalier.
Hermeline Malherbe est présidente du Conseil départemental depuis 2010 et fut également sénatrice de 2014 à 2017. Elle s’inclina face à l’élu du parti Les Républicains Jean Sol lors de l’élection sénatoriale de septembre 2017.
Selon le site de la Grande chancellerie de la Légion d’honneur, « l’attribution de la Légion d’honneur repose sur des principes clairs, des procédures bien établies. Pourtant, elle récompense une notion abstraite, hautement subjective, multiforme et toujours fédératrice : les « mérites éminents». »
« La Légion d’honneur est la récompense des mérites éminents acquis au service de la nation soit à titre civil, soit sous les armes ». L’une des missions du conseil de l’ordre est de juger s’il y a ou non mérites éminents. Et ce à partir des éléments de carrière qui lui sont donnés et selon la jurisprudence de l’ordre. L’un des critères communément retenus est le nombre d’années et la durée de services avec un minimum de 20 ans d’activité requis pour entrer dans l’ordre de la Légion d’honneur. Hermeline Malherbe, comme précisé dans le décret cumule 23 ans de services.
♦ Les agriculteurs des Pyrénées-Orientales lancent « l’Observatoire de l’agribashing »
Selon le communiqué de presse diffusé ce jour par la préfecture, « le département des Pyrénées-Orientales commence à connaître des faits d’agressions verbales envers les agriculteurs qui inquiètent la profession agricole ».
Réunis ce jour, le préfet et la présidente de la Chambre d’agriculture ont lancé « L’observatoire de l’agribahsing ». Agribashing ? Mais quel est ce mot étrange ? Vous avez peut-être entendu parler du « Hollande-bashing » ou plus récemment du « Macron-bashing ». Selon, les paysans et particulièrement leurs syndicats, ce sont désormais les agriculteurs qui sont dans la ligne de mire des médias et de leurs plumes acérées.
Début 2019, ils déploraient déjà auprès des services de l’État la non prise en compte de leur parole. Mais aussi que celui-ci privilégie l’écoute d’association du type Greenpeace ou L214.
En janvier 2019, la FNSEA (La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) déclarait « Quand L214 envoie ses troupes pour casser ou insulter des agriculteurs, y a-t-il un rappel à l’ordre de l’État ? Non ! On a demandé au préfet que ce soit fait aussi pour Greenpeace quand l’association dérape. Mais leurs informations venaient directement du Ministère de la transition écologique et solidaire ! On a vraiment l’impression que l’État nous lâche en pâture à ces associations ».
Il semblerait que le message du monde paysan ait trouvé un certain écho dans les territoires. Le préfet Philippe Chopin a tenu à le rappeler dans un communiqué de presse. « Le gouvernement et les services de l’État condamnent fermement les actes de malveillance à l’encontre des agriculteurs. Le préfet et la chambre d’agriculture sont mobilisés pour apporter tout le soutien nécessaire aux agriculteurs ».
Pour répondre à cette demande le Ministère de l’agriculture a souhaité mettre en place depuis le mois d’avril 2019 des observatoires départementaux.
Objectif ? Faire « un état des lieux des problématiques de sécurité et élaborer des actions de prévention ». En clair, les agriculteurs avec l’aide de l’État font, entre autres, un état des lieux pour éviter les intrusions illégales des militants et autres lanceurs d’alerte et de leur caméra qui inondent les réseaux sociaux de vidéos montrant les dérives de l’élevage intensif.
Dernière vidéo en date, celle de L214 montrant des milliers de canetons du Domaine de la Peyrouse à Périgueux. « Les images montrent notamment des milliers de canetons jetés vivants dans les poubelles du couvoir. Dans la salle de gavage industriel qui contient environ 1.000 canards, des apprentis du lycée de Périgueux s’entraînent au gavage à la pompe pneumatique. À l’abattoir, des canards reprennent conscience après la saignée… »
Depuis le 30 décembre, le préfet a mis en place l’observatoire de lutte contre « l’agribashing ». La Chambre d’agriculture, les diverses organisations syndicales ainsi que les forces de l’ordre ont participé à cette première réunion. Cela a été l’occasion de recenser les différentes actions contre les agriculteurs. Les objectifs de cet observatoire sont :
- mobiliser l’ensemble des acteurs pour assurer une meilleure remontée d’informations des faits subis par les agriculteurs ;
- renforcer la coordination entre les forces de sécurité intérieure et les représentants du monde agricole en matière de prévention des agressions ;
- systématiser le dépôt de plainte pour permettre une judiciarisation des actes malveillants en lien avec les autorités judiciaires.
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