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Les salariés du privé plus nombreux à quitter leur entreprise en 2022

Les salariés du privé plus nombreux à quitter leur entreprise en 2022

L’année 2023 est désormais bien entamée, il est donc temps de pouvoir dresser un bilan complet sur l’année précédente. Comment a évolué le marché du travail en 2022 ? Le comportement des salariés s’est-il modifié ? Comment l’Occitanie se situe-t-elle par rapport au reste de la France sur les questions d’emploi et de chômage ?

Le marché du travail repart à la hausse en 2022

Fin 2022, 30,3 millions de personnes sont en emploi en France hors Mayotte, dont 26,9 millions de salariés. En deux ans, 1,2 million d’emplois salariés ont été créés, dont un tiers en contrat d’alternance ; soit l’équivalent du nombre cumulé d’emplois créés entre 2010 et 2020. En 2022, l’emploi salarié a augmenté sur l’ensemble du territoire. À la fin de l’année, il dépasse largement son niveau de fin 2019 et ce, dans toutes les régions.

Par conséquent, le chômage a reculé. Avec en moyenne 2,2 millions de personnes au chômage en 2022, le taux de chômage s’établit à 7,3% de la population active ; en baisse de 0,6 point par rapport à l’année précédente. En 2022, le taux de chômage se situe 3 points au-dessous de son niveau de 2015 (10,3%) et à son plus bas niveau depuis 1982 (7,1%). Le halo autour du chômage a, lui aussi, continué de baisser. 9,8% des 15-64 ans sont sans emploi et souhaitent travailler en 2022, soit le plus bas niveau depuis 2009.

2022 : année du changement pour les salariés

S’ils ont fait preuve d’une grande stabilité durant la crise sanitaire, les salariés du privé ont été plus nombreux à quitter leur entreprise en 2022. Ce phénomène touche l’ensemble des secteurs d’activité et toutes les régions. Les salariés dans ce cas ont, en grande majorité, choisi de rester dans le privé, mais dans un secteur différent. Toutes les catégories de salariés sont concernées, mais plus particulièrement les jeunes et les salariés qui étaient en CDI.

Entre 2018 et 2021, la mobilité s’est accrue pour tous les salariés mais avec quelques différences. Les hommes ont été moins nombreux à partir, mais ils ont souhaité se lancer comme indépendants. En revanche, les femmes, plus nombreuses à partir, ont préféré changer d’entreprise mais rester des salariées du privé.

La mobilité des salariés a augmenté dans la plupart des secteurs, mais plus particulièrement dans celui des industries agroalimentaires et des services privés non marchands. La baisse de la stabilité est la conséquence de la hausse des salariés qui changent d’entreprise, et donc de secteur d’activité à cette occasion.

C’est en Occitanie que les salariés sont les moins stables. En effet, leur stabilité a diminué de 2,5 points entre 2018 et 2021, contre 1,9 en France hors Mayotte. Les salariés changeant d’entreprise sans changer de secteur contribuent pour 0,4 point à cette baisse, ceux changeant d’entreprise et de secteur contribuent pour 1,3 point, et ceux sortants de l’emploi salarié privé pour 0,7 point. Les salariés de Bourgogne-Franche-Comté sont les plus stables de France hors Mayotte avec une stabilité qui diminue de seulement 1,4 point entre 2018 et 2021.

L’emploi en Occitanie

L’emploi non salarié constitue 11% de l’emploi total en France. En France métropolitaine, les non-salariés sont plus fortement présents dans les régions du Sud, y compris l’Occitanie où ils représentent 14% de l’emploi total.

Sur les 2,5 millions de personnes en emploi en Occitanie, 2,1 sont salariés. Mais la répartition n’est pas égale selon les secteurs. Dans la région, 46% des salariés travaillent de le tertiaire marchand, 36% dans le tertiaire non marchand, 11% dans l’industrie, 6% dans le secteur de la construction et 1% dans celui de l’agriculture.

L’Occitanie fait partie des régions où l’emploi salarié a augmenté le plus vivement puisqu’une hausse moyenne de 1,5% est enregistrée entre fin 2021 et fin 2022. Celle-ci est surtout portée par le secteur du tertiaire marchand avec une hausse de 2,1%. 

Le chômage en Occitanie

En France métropolitaine, le taux de chômage est plus élevé qu’en moyenne nationale dans le Sud. L’Occitanie fait donc partie des régions où le taux de chômage est le plus haut, 8,7% contre 7,3% en France hors Mayotte. Même si cette proportion reste élevée en Occitanie, elle est en diminution de 0,6% en un an. Toutefois, la situation est très contrastée entre les zones d’emploi. Le taux de chômage passe de 4,4% dans la zone d’emploi de Mende à 13,9% dans celle d’Agde-Pézenas.

À cela s’ajoute un taux de chômage élevé chez les 15-24 ans. Ce constat s’observe dans toutes les régions de France hors Mayotte, puisque 17,3% de cette classe d’âge est au chômage. En Occitanie, cette proportion grimpe à 22,1%. En tenant compte de la France métropolitaine uniquement, la région se classe juste derrière la région Hauts-de-France où le taux de chômage des 15-24 ans est de 22,7%. 

Dans la région, comme dans le reste de la France métropolitaine, le chômage touche plus les hommes que les femmes. En Occitanie, le taux de chômage est de 8,5% chez les femmes et de 8,9% chez les hommes. En France métropolitaine, ces taux sont de, respectivement 6,9 et 7,3%.

Dans un récent article publié dans Le Monde, le sociologue Camille Peugny s’interroge sur la préconisation du marché du travail. Il admet que 52,7% des emplois précaires sont portés par les moins de 25 ans en 2019. En conséquence, l’entrée des jeunes entrent dans la vie active est plus laborieuse qu’auparavant, ils alternent emplois précaires et périodes de chômage.

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Pauline Garnier