Article mis à jour le 18 février 2024 à 11:36
Les années se succèdent et les études Insee affichent toujours notre département comme l’un des plus pauvres de France métropolitaine. Avec respectivement 18.650 et 19.940 euros de revenu médian par ménage en 2021, les Pradéens et les Perpignanais sont les plus mal lotis des Catalans.
À titre de comparaison, le niveau de revenu médian national est de 23.000€ par an. Sur la base des déclarations fiscales des Français, l’Insee dévoile que plus de 15% des Français sont en situation de pauvreté, dans les Pyrénées-Orientales, ils sont plus de 21,2%.
Un enfant sur deux (de moins de 11 ans) vit dans un ménage pauvre à Perpignan
Conséquence directe du taux de pauvreté élevé, les enfants sont aussi plus nombreux à subir la précarité. À Perpignan 6.600 enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le niveau de vie médian des jeunes enfants est faible sur l’ensemble de la commune mais plus particulièrement dans les quartiers les plus proches du centre, classés prioritaires par la politique de la ville. Et c’est dans les quartiers du Bas et du Haut Vernet que le niveau de vie des familles avec enfants est le plus bas avec seulement 950€ par mois. En revanche, l’Est de la ville de Perpignan se distingue avec un niveau de vie plus élevé.
En 2020, 24% des enfants âgés de moins de 11 ans vivent dans un ménage pauvre en Occitanie, soit 160.000 enfants. Une proportion bien plus élevée qu’au niveau national, ou « seuls » 21% des enfants grandissent dans la précarité.
Le taux de pauvreté des enfants de moins de 11 ans s’élève à 52% à Béziers et à 50% à Perpignan. À titre de comparaison, le taux de précarité est respectivement de 45% à Nîmes et de 37% à Montpellier. Quant à la capitale de la région, Toulouse, ce taux s’élève à 29%. Parmi les disparités géographiques mises en évidence par l’Insee. L’institut de statistiques rappelle une précarité bien plus élevée au sein des quartiers dits prioritaires. Pour rappel, Perpignan compte neuf quartiers classés « prioritaires », où la pauvreté est bien plus prégnante.
Quels sont les types de famille les plus touchées par la pauvreté ?
Selon l’Insee, sans surprises, ce sont les familles monoparentales qui sont les plus sujettes à la pauvreté. Le risque de pauvreté est deux fois plus élevé pour les enfants des familles monoparentales que pour ceux qui vivent avec deux parents (44% contre 19%). Idem pour l’insertion du parent solo sur le marché de l’emploi. Les femmes seules sont plus fréquemment au chômage, en emploi précaire ou occupent plus souvent des postes peu qualifiés que les mères en couple.
Le taux de pauvreté augmente aussi avec le nombre d’enfants. Les familles avec trois enfants ou plus sont plus touchées par la pauvreté que les familles avec un seul enfant. En effet, 39% des moins de 11 ans habitant dans une famille comptant trois enfants ou plus et sont en situation de pauvreté monétaire contre 17% pour ceux vivant dans une famille avec un ou deux enfants. La raison est assez simple : les parents de familles nombreuses sont plus souvent à temps partiel ou sans emploi. À noter que les difficultés se cumulent pour les enfants vivant dans une famille à la fois monoparentale et nombreuse puisque le taux de pauvreté grimpe à 62%.
Plus d’enfants pauvres dans les métropoles et centres urbains
La pauvreté des enfants est particulièrement importante dans les communes urbaines denses où presque un enfant de moins de 11 ans sur trois (31,8%) vit dans un ménage pauvre. Dans ces territoires englobant les plus grandes communes de la région, 55.000 enfants pauvres sont présents. Ces communes urbaines denses sont aussi celles qui accueillent le plus de parents isolés, de familles nombreuses et de familles faisant face à des difficultés d’insertion sur le marché du travail.
Dans les territoires ruraux périurbains, la pauvreté des enfants est nettement moins importante puisqu’elle concerne 15% des enfants de moins de 11 ans. Les enfants y sont plus nombreux à vivre avec des parents en couple et au sein de familles plus aisées sur le plan économique.
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