Article mis à jour le 8 juin 2023 à 16:02
Avec 476.357 habitants au 1er janvier 2018, les Pyrénées-Orientales sont le 4e département d’Occitanie par sa population selon l’INSEE ; derrière le Gard et devant le Tarn. Au niveau national, il se classe à la 53e place des départements de métropole ; et son unité urbaine (agglomération) de plus de 200.000 habitants concentre 42 % de sa population. La deuxième agglomération du département, Saint-Cyprien est trois fois moins peuplée.
Alors quelles sont les 10 villes les plus peuplées et les plus dynamiques des Pyrénées-Orientales ?
Pia est la ville qui gagne le plus d’habitants et Canet celle qui en perd le plus grand nombre
Entre 2013 et 2018, la commune de Pia est la commune qui a vu sa population le plus augmenter en pourcentage (+2,2% d’évolution annuelle moyenne). Pia compte désormais 9.228 habitants ; contre 8.284 en 2013. Un phénomène essentiellement lié au solde migratoire (+1,9%), plutôt qu’au solde naturel (+0,3%). En clair, le nombre de Pianencs augmente en raison des habitants qui viennent s’y installer ; plutôt que grâce à une hausse de la natalité de ceux qui y résident.
À l’inverse, c’est Canet-en-Roussillon qui perd le plus d’habitants (-0,4%). La commune de bord de mer conserve néanmoins sa place de seconde commune la plus peuplée du département avec 12.186 au 1er janvier 2018. Parmi les cinq agglomérations de plus de 10.000 habitants que comptent les Pyrénées-Orientales, seule celle de Canet-en-Roussillon perd des habitants.
La commune la plus peuplée des Pyrénées-Orientales reste, et de loin, Perpignan avec ses 119.188 habitants. La capitale du département est néanmoins en perte d’attractivité ; et alors qu’elle comptait plus de 120.000 habitants en 2013, elle est en baisse de 0,3%.
Ce phénomène est essentiellement lié au déménagement des Perpignanais (-0,6%) qui préfèrent quitter la cité catalane. À titre de comparaison, sur la période précédente (2008-2013), les personnes qui s’installaient à Perpignan étaient plus nombreuses que celles qui la quittaient (+0,4%).
Top 10 des villes les plus dynamiques des Pyrénées-Orientales
Les agglomérations de Saint-Laurent-de-la-Salanque et de Saint-Cyprien sont les plus dynamiques avec une croissance annuelle moyenne de +2,4 % pour la première, et +0,8 % pour la seconde. Comme celui de l’agglomération de Céret (+0,3 %), leur dynamisme démographique est exclusivement dû à leur attractivité ; alors que celui observé dans l’agglomération de Perpignan résulte d’un solde naturel et d’un solde migratoire positifs (avec +0,2 % pour chacun).
- Perpignan – 119.188 (-0,3% d’évolution annuelle moyenne)
- Canet-en-Roussillon – 12.186 (-0,4%)
- Saint-Estève – 11.697 (-0,3%)
- Saint-Cyprien – 10.844 (+0,2%)
- Argelès-sur-Mer – 10.366 (+0,9%)
- Cabestany – 10.235 (+1,3%)
- Saint-Laurent-de-la-Salanque – 10.158 (+0,6%)
- Pia – 9.228 (+2,2%)
- Elne – 9.103 (+1,5%)
- Rivesaltes – 8.756 (+0,8%)
Une croissance démographique concentrée à la périphérie de Perpignan, le long de l’A9 et de la nationale 116
Selon l’Insee, entre 2013 et 2018, les Pyrénées-Orientales gagnent 2.730 habitants en moyenne par an ; soit une augmentation annuelle de +0,6 %. Cette croissance, un peu inférieure à la moyenne régionale, est due exclusivement au solde migratoire (+0,7 % par an), le solde naturel étant légèrement négatif. Le dynamisme démographique est surtout présent à la périphérie de Perpignan. Il est aussi particulièrement marqué le long de la nationale 116, entre Prades et Perpignan, et dans les communes bordant l’A9.
À l’inverse, les territoires du Vallespir ou de la Cerdagne, comme ceux entre Céret et Amélie-les-Bains, aux alentours de Font-Romeu ou encore ceux le long de la départementale 117 au nord-ouest du département connaissent un déclin démographique.
Dix ans d’évolution : 2008-2013 et 2013-2018
La croissance démographique ralentit, le solde naturel devient déficitaire et l’attractivité diminue. Au niveau départemental, la croissance démographique ralentit par rapport à la période précédente (2008-2013) ; passant de + 0,9 % par an à + 0,6 % sur la période récente (2013-2018). Entre les deux périodes quinquennales, le solde naturel devient déficitaire et l’excédent migratoire diminue.
Ce ralentissement du dynamisme démographique est marqué dans les deux principales agglomérations du département, Perpignan et Saint-Cyprien. En particulier, la commune de Perpignan voit sa population reculer sur la période récente alors qu’elle était encore en progression entre 2008 et 2013. À l’inverse, l’accroissement démographique se renforce dans l’agglomération de Saint-Laurent-de-la-Salanque. L’agglomération de Canet-en-Roussillon, dont la population était relativement stable entre 2008 et 2013, connaît un léger déclin démographique sur les cinq dernières années.
Les aires d’attraction des villes des Pyrénées-Orientales
Sur les 75 que compte la région Occitanie, cinq aires d’attraction des villes ont leur commune centre dans le département des Pyrénées-Orientales. Ces cinq aires hébergent quelque 449.100 habitants ; soit 94 % de la population du département.
Entre 2013 et 2018, seule l’aire d’Amélie-les-Bains-Palalda perd des habitants. Celles de Perpignan et de Prades, les deux plus importantes, sont les plus dynamiques, avec des taux de croissance moyens respectivement de + 0,7 % et + 0,8 % par an.
En dehors de ces aires, 27.200 habitants des Pyrénées-Orientales résident dans une des 71 communes situées en dehors de l’attraction des villes.
Population municipale d’Occitanie au 1er janvier 2018 et évolution annuelle moyenne entre 2013 et 2018 © Insee, recensements de la population.
// En savoir plus sur la démographie des Pyrénées-Orientales :
- Démographie – Les communes les plus dynamiques des Pyrénées-Orientales
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