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Tourisme estival : Quel bilan pour cette saison 2024 ?

Météo, pouvoir d’achat, JO... Quel bilan tirer de cette saison 2024 ?

Après une mi-saison à deux vitesses, avec un regain d’activité grâce aux Jeux Olympiques, quel bilan peut-on tirer de cet été 2024 ? Le point touristique a été présenté par Olivia Grégoire, ministre déléguée démissionnaire chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation.

Les Français ont boudé le mois de juillet

Les taux de départ en France restent stables sur l’ensemble de l’été par rapport à l’an dernier : 65% des Français sont partis en vacances ou en week-end en juillet ou/et août. Ils étaient 67% en 2023. En 2024, 88% des Français sont restés sur le territoire national, ils étaient 89% en 2023.

Toutefois, jusqu’à la mi-août les nuitées produites par les clientèles domestiques sont en recul de 6%. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela : fin tardive de l’année scolaire, mauvaise météo, départs nombreux en mai avec un pont de l’Ascension considéré comme exceptionnel en termes de taux de départ des Français.

Ils sont donc nombreux à avoir choisi de reporter leur départ en août ce qui a pour conséquence d’allonger la saison estivale. Les vacanciers ont également privilégié les courts séjours. Comparativement à 2023, les nuitées domestiques se sont stabilisées sur le mois d’août.

Le pouvoir d’achat : raison majeure des changements des comportements ?

36% des non-partants justifient leur non-départ par des considérations budgétaires. Les enjeux financiers représentent une raison importante des évolutions des comportements observés. Les Français sacralisent leurs vacances et adaptent leurs pratiques pour faire face aux difficultés liées à leur pouvoir d’achat. 27% d’entre eux déclarent être moins allés au restaurant cette année.

TOURISME CANET EN ROUSSILLON PLAGE MER VACANCES

L’été 2024 a également été marqué par une baisse de la fréquentation des hébergements collectifs marchands : -5% pour l’hôtellerie de plein air sur juillet et août par rapport à 2023, sur l’ensemble de la saison. Les Français ont préféré les hébergements individuels, comme le locatif (+10% de nuits réalisées en juillet et +13% en août), qu’ils considèrent comme plus avantageux économiquement, mais aussi plus flexibles en termes d’organisation des vacances.

Cette saison d’été a tenu ses promesses, notamment au mois d’août. Comme l’an passé, elle révèle une profonde mutation dans les habitudes touristiques des Français qui partent plus souvent, moins longtemps et très majoritairement en France. 

Olivia Grégoire, ministre déléguée démissionnaire chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation

Les touristes internationaux au rendez-vous des Jeux Olympiques

L’été 2024 aura – dans l’ensemble – attiré autant de touristes internationaux que 2023, avec une fréquentation quasiment égale en termes de nuitées. Sans grande surprise et grâce aux Jeux Olympiques, c’est la ville de Paris qui a le plus profité de cet engouement avec un nombre de touristes étrangers en hausse de 13% sur la période olympique. Sur juillet et août, les arrivées aériennes sont en hausse de 43% pour la Chine, de 13% pour le Japon et les États-Unis.

Au mois de juillet, les dépenses internationales ont augmenté de 8% par rapport à 2023. Avant l’été, les dépenses cumulées des visiteurs internationaux en France s’élevaient à 32,5 milliards d’euros, en hausse de 6% par rapport à l’an dernier.

Au-delà de la fréquentation internationale, ce sont 1,4 million de touristes domestiques qui se sont rendus à Paris sur la période des Jeux Olympiques. Sur l’ensemble des territoires hôtes et durant cette période, les nuitées françaises ont progressé de 12% et les nuitées européennes et long-courriers de 16%.

Un changement de destination en 2024 ?

Sur l’été 2024, ce sont les territoires méditerranéens qui ont été les plus dynamiques. L’arc atlantique jusqu’à la Manche a connu un net ralentissement de sa fréquentation, en inversion de la dynamique observée les deux années précédentes.

Un ralentissement de la clientèle française est aussi observé sur le territoire rural, et dans une moindre mesure en montagne et en ville. Les clientèles européennes et long-courriers viennent quelque peu compenser les baisses de fréquentation des Français, puisque certains secteurs enregistrent une augmentation des clientèles étrangères.

Un bon espoir pour septembre et octobre

La saison devrait se poursuivre sur cette dynamique positive en septembre et en octobre par rapport à 2023. Une année espérée prometteuse grâce à la Coupe du Monde de Rugby. Les réservations sont en hausse de 2 à 5 points dans l’hôtellerie sur les principales destinations urbaines et de 6 à 9% dans le locatif sur les mois de l’arrière-raison.

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Pauline Garnier