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Le festival Visa pour l’Image piégé par un de ses photojournalistes

France, Perpignan, 2021–09-03. Illustration, Visitors and festival-goers browse the exhibitions in the Convent of the Minimes, one of the nine venues of the Visa Pour L'Image photojournalism festival, which takes place every year in the first three weeks of September. The sanitary measures and the sanitary pass are applied again in 2021 for the 33rd edition. Photograph by Arnaud Le Vu / Hans Lucas. France, Perpignan, 2021–09-03. Illustration, des visiteurs et festivaliers parcourent les expositions du couvent des Minimes, un des 9 lieux du festival de photojournalisme Visa Pour L Image qui se deroule chaque annee les 3 premieres semaines de septembre. Les mesures sanitaires et le pass sanitaire s appliquent a nouveau en 2021 pour la 33e edition. Photographie de Arnaud Le Vu / Hans Lucas.

Article mis à jour le 10 septembre 2023 à 09:50

Incroyable histoire de Fakenews lors du dernier festival Visa Pour l’Image.

Au-delà des expositions des photojournalistes du couvent des Minimes ou de l’église des Dominicains, ce festival organise également des projections chaque soir de la première semaine au Campo Santo. Que projette-t-on lors de ces soirées ? Aussi bien des images du jour, que des retrospectives des mois écoulés, ou de nombreux reportages autour de sujets très variés. Par exemple, l’invasion du Capitole, la crise au Liban ou la destruction de la forêt amazonienne.

Mercredi 1er septembre, le festival a projeté le travail de Jonas Bendiksen autour de son livre intitulé The Book Of Veles ; Vélès étant le nom d’une ville de Macédoine connue pour être une véritable usine à fausses informations.

La surprenante révélation faite la semaine dernière par Jonas Bendiksen le photographe de l’agence Magnum ?

Tout était faux ou presque… L’histoire selon laquelle Vélès est un centre de production de “fake news” est vraie. Mais les personnages du reportage étaient des avatars achetés sur Internet, et le texte a été entièrement écrit par une intelligence artificielle. Le photographe s’est bel et bien rendu sur place en Macédoine mais n’a photographié que des lieux vides. Il a ensuite ajouté des personnages virtuels via Photoshop.

Pour Jonas Bendiksen, cette supercherie est une thérapie de choc. Selon lui, « le monde de la photo documentaire va être confronté à un tsunami de “fake” ; et il faut trouver des parades, qu’elles soient humaines ou technologiques. »

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Les organisateurs du festival s’expliquent. Passée la sidération de cette annonce, le directeur de Visa, Jean-François Leroy, a présenté ses excuses au public du Campo Santo sur Twitter. Selon ses propos :  « Aucun système n’est parfait. Cela est valable pour chaque chaîne de télévision, chaque quotidien et il ne saurait en être autrement pour Visa pour l’image ».

Dans son message, Jean François Leroy a balayé d’un revers de la main la méthode utilisée par le photographe – qui semble avoir fait mouche – pour conserver le fond du sujet. Le directeur tire comme morale de cette histoire : « nous avons l’obligation de préparer les esprits à la guerre à venir ; celle contre les Fake News ».

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