Article mis à jour le 12 janvier 2020 à 15:28
Au programme de ce débrief, le lancement de la seconde phase des travaux pour l’Université en centre-ville. La région Occitanie obtient des indemnisations du fait des grèves avec deux mois d’abonnement TER remboursés aux usagers du rail. Pour l’économie, trois entreprises des Pyrénées-Orientales sont actuellement au CES de Las Vegas. Et la Caisse d’Allocation Familiales des Pyrénées-Orientales dévoile son « portrait social ». De la culture avec la 4e exposition temporaire intitulée « Le portrait en majesté » au musée Rigaud en juin prochain. Mais aussi le programme de la 56e édition du Festival de cinéma Confrontation de l’institut Jean Vigo fin mars.
Cette semaine a été synonyme de rentrée pour tous. Les manifestants retrouvent le chemin des pavés, les avocats jettent leur robe de colère. Conférences de presse pour les politiques avec les vœux de Louis Aliot aux Perpignanais et ceux de Jean-Marc Pujol pour une situation apaisée en Catalogne. Du côté des municipales, le choix s’offre à vous entre notre analyse du 3e sondage réalisé à Perpignan ou le jeu quizz sur le financement.
Vous pouvez aussi lire ou relire l’avis sur la fin des plastiques par la fondatrice de Plastic Sea à Banyuls-sur-Mer. Ainsi que notre décryptage de la crise catalane, ou notre analyse démographique de l’évolution de la population des Pyrénées-Orientales . Sans oublier la chronique juridique co-écrite par Jocelyn Ziegler. Cet ancien de l’université de Perpignan s’interroge la surveillance par les services du fisc de notre vie sur les réseaux sociaux.
♦ Université en centre-ville – Lancement de la seconde phase des travaux
La rentrée 2021 verra la totalité des 7.000m2 de la nouvelle faculté de droit totalement opérationnelle. Dès 2020, le théâtre municipal pourra accueillir les étudiants dans une salle à double usage (théâtre et amphithéâtre).
Pour Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, « au-delà d’un projet urbanistique, le retour de l’université en centre-ville c’est surtout un projet de société !« . Quand le président de l’université de Perpignan, Xavier Py de confier : « quand je suis arrivé en 1995, l’université était très fermée sur elle-même. Il y avait peu d’interactions avec la ville. Cela a totalement changé aujourd’hui« .
La première phase achevée en 2017, concernait la réhabilitation de l’ancienne université. Mais aussi la construction de l’immeuble rue fontaine neuve et la rénovation d’une partie du Couvent Saint-Sauveur. La seconde phase concernera la transformation complète du Couvent et la mutation de la Bourse du Travail en bibliothèque universitaire. L’immeuble Delacroix et l’ancienne école Mme Roland rénovés seront également mis à disposition de l’université.
Au total, les deux phases du retour de l’université en centre-ville représentent un investissement de 25M€. Un projet porté, par la ville de Perpignan (10,6M€), l’État (4,4M€), la communauté urbaine (4,4M€), la Région (3,4M€), l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (2M€) et le Département (660.000€).
♦ Musée Rigaud – 4e exposition temporaire – « Le portrait en majesté »
Après Picasso, Dufy, Clavé, c’est l’art du portrait qui est mis en lumière au musée Rigaud. Une exposition qui prendra date du 20 juin au 18 octobre 2020.
Trois peintres sous les règnes de Louis XIV et Louis XV. L’objet de l’exposition est de valoriser de façon inédite François de Troy (1645-1730), Nicolas de Largillierre (1656-1746) et Hyacinthe Rigaud (1659-1743). Trois artistes français qui ont été des acteurs de cette révolution. Une première au travers d’une sélection généreuse et exigeante de leurs plus belles œuvres. C’est-à-dire de celles qui transcendent le genre et s’imposent avant tout comme fait esthétique.
Le partenariat avec le château de Versailles apportera une visibilité accrue au portraitiste Hyacinthe Rigaud. En effet, le musée national du château de Versailles et des Trianons organisera la première rétrospective consacrée à Hyacinthe Rigaud. Une rétrospective qui se déroulera de fin octobre 2020 à février 2021.
♦ Deux mois d’abonnement TER remboursés aux usagers du rail par la région Occitanie
Carole Delga a diffusé un communiqué de presse indiquant qu’elle avait « obtenu pour le mois de février d’importantes indemnisations pour les usagers et a décidé de reconduire la prime fidélité en mars ».
La présidente de la Région annonce 3 mesures pour compenser les désagréments liés aux grèves contre la réforme par points :
- « Nous avons obtenu hier […] le remboursement en février par la SNCF de tous les abonnements du mois de décembre ».
- Carole Delga s’engage à faire reverser cette somme « aux abonnés annuels et dans une certaine mesure mensuels. Concrètement, pour un usager dont le coût d’abonnement en moyenne est de 390 €/an […], nous allons lui rembourser la somme 130 €. »
- Enfin la région s’engage à lancer « un grand plan de reconquête pour en faire bénéficier aussi les voyageurs occasionnels« .
♦ L’institut Jean Vigo – Programme de la 56e édition du Festival Confrontation
Du 24 au 29 mars, la thématique 2020 « l’Histoire du temps présent, 1980 – 2020 » sera déclinée via 80 films, des invités, et des tables rondes.
« Passé, présent, futur, quel autre art que le cinéma a réussi à rendre compte de notre monde en s’interrogeant sur le bon tempo. En posant son regard sur le monde au moment juste, à la bonne vitesse ? En s’attaquant à l’histoire du temps présent, celle où les protagonistes sont encore témoins, le festival Confrontation propose une réflexion sur l’histoire actuelle. Celle qui n’a pas reçu la patine de l’historien, celle qui se conjugue au présent. Si le cinéma est l’art du XXe siècle, il a traversé les quarante dernières années au rythme des soubresauts de l’actualité. S’interrogeant autant sur le monde que sur lui-même ».
Cette édition du Festival Confrontation confronte les regards des historiens et des cinéastes sur l’Histoire des années 80 à aujourd’hui. Fin de la guerre froide, attentats du 11 septembre, crise financière, les marqueurs peuvent paraître anxiogènes. Mais de nombreux cinéastes ont accompagné ces transformations en proposant un regard neuf, dynamique et intelligent sur notre époque.
♦ Trois entreprises des Pyrénées-Orientales au CES de Las Vegas
Dans les valises de la délégation des Pyrénées-Orientales en ce moment à Las Vegas (Nevada, USA), trois start-ups roussillonnaises. En participant au Consumer Electronic Show (CES), elles espèrent décrocher des contacts synonymes de contrats. Cette grande messe internationale se tient durant toute la semaine à Las Vegas. L’occasion pour HelloMyBot, BassMe et Braincities de rencontrer investisseurs, acteurs du marché et institutionnels. Mais aussi d’espérer pouvoir développer leurs business outre-atlantique.
♦ La Caisse d’Allocation Familiales des Pyrénées-Orientales dévoile son « portrait social »
Focus sur quelques chiffres des allocataires à « bas revenus ». Dans notre département, à fin 2018, 44.200 allocataires sont considérés comme vivant sous le seuil des bas revenus. C’est-à-dire avec moins de 1.071 € mensuels. Ces foyers concernent 94.300 personnes soit 27 % de la population du département. Un taux bien supérieur au 17% constatés en France métropolitaine.
À noter que 36 % des enfants (de familles allocataires) de moins de 21 ans résident dans un foyer à bas revenus. « Cet écart marqué entre la population allocataire et les enfants démontre la plus grande vulnérabilité de ce jeune public face aux phénomènes de paupérisation ».
53 % des foyers allocataires à bas revenus sont fortement dépendants dans les Pyrénées-Orientales. Quand ce taux est de 47 % au niveau de la France métropolitaine. Leurs revenus sont composés à 75 % ou plus de prestations versées par la Caisse d’allocations familiales. Parmi ces foyers, 19.100 vivent de ressources provenant entièrement des prestations légales. Cette donnée conforte le rôle protecteur joué par la branche Famille pour les plus modestes.