Article mis à jour le 30 avril 2024 à 15:53
Conseil municipal annulé, maire peu présent, communication abusive et hasardeuse, l’opposition à la mairie de Perpignan, et son chef de file Bruno Nougayrède tenaient ce lundi 29 avril 2024, une conférence de presse. L’occasion de rappeler que le respect de l’opposition est un des piliers de la démocratie.
Annulation du conseil municipal, l’opposition dénonce un déni de démocratie
C’est par une simple note de service du 19 avril, que le Maire de Perpignan annonçait l’annulation du conseil municipal prévu le 23 mai 2024. La même note prévoyait que le conseil du 26 juin était avancé au jeudi 13 juin à 15h00. Un conseil qui devrait mettre à l’ordre du jour les dossiers des deux réunions. Pour les membres de l’opposition, ces réunions régulières ouvertes au public et diffusées en direct, sont l’une des seules occasions de prendre la parole et d’interpeller Louis Aliot sur sa gestion de la ville. La loi oblige à convoquer l’ensemble des élus municipaux au moins une fois par trimestre, mais l’opposition dénonce cette annulation comme une première à Perpignan. « C’est quelque chose qu’on n’a jamais vu », s’emporte Bruno Nougayrède.
« C’est le seul moment où l’opposition est vraiment audible. » Si du côté de la mairie, on invoque la période de réserve liée à la présence de Louis Aliot en dernière position de la liste RN aux élections européennes, l’opposition y voit juste une énième volonté de museler les voix qui n’iraient pas dans le sens de la mairie. « Aujourd’hui, il nous semble qu’il y a une véritable fatigue démocratique qui s’exprime, et le maire de Perpignan refuse la confrontation au conseil municipal », persifle le conseiller municipal.
L’opposition tance une communication « approximative »
Lors de la conférence de presse de ce lundi, les membres de l’opposition ont diffusé aux médias présents, le journal municipal. Page après page, Bruno Nougayrède et ses collègues qualifiaient une communication sans aucune ambition pour informer les Perpignanais, et uniquement à des fins politiques. Le conseiller municipal assimile cet excès de communication à une forme de propagande de la part du maire.
Sans oublier de pointer la faute dans le nom du parrain de la première édition du Printemps de la liberté d’expression. En effet, en 4e de couverture du numéro 29 du journal municipal s’affiche le nom d’Éric Naulleau orthographié « Nolau ». Si la version en ligne a été expurgée de la faute sur le nom de l’invité, la correction n’a pu être apportée avant la distribution de plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires papiers. Une affaire qui n’est pas sans rappeler cette campagne d’affichage en faveur de l’artisanat local.
Le logo Perpignan la Rayonnante manquerait-il de transparence ?
Par ailleurs, l’opposition indique avoir saisi la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) afin de consulter l’ensemble du budget relatif au changement de logo de la ville. Si la Cada a bien émis un avis indiquant que ces documents avaient vocation à être rendus publics, silence radio du côté de la mairie. Et pour le moment, point de documents pour justifier le coût de l’adoption de Perpignan la Rayonnante.
- Rétrospective Made in Perpignan : l’année 2024 au cœur des Pyrénées-Orientales en douze articles - 25 décembre 2024
- « D’une rive à l’autre », Hélène Legrais raconte l’arrivée des pieds-noirs à Port-Vendres - 22 décembre 2024
- Revue de presse du 22 décembre : Ils ont parlé de Perpignan et des Pyrénées-Orientales - 22 décembre 2024