Article mis à jour le 21 mai 2021 à 13:01
Vendredi 7 mai, Louis Aliot – maire de Perpignan et cadre du Rassemblement National – présentait les binômes soutenus par le RN. Un lancement de campagne à l’économie : pas d’affiche, pas de photo professionnelle des binômes, et un slogan recyclé de la bataille des municipales. « Perpignan en Grand » devient « Les PO en Grand ».
En l’absence d’Alain Cavalière, chef de file de l’élection, pour cause de Covid long, sur une tribune à l’éclairage blafard, se tenaient Louis Aliot, Jean-Paul Garraud, Anaïs Sabatini et Gilles Foxonet. Ce dernier – seul candidat aux départementales à la tribune – était exhibé tel un trophée de guerre. Retour en détail sur les 17 binômes, leurs suppléants, et l’ébauche de projet pour le département. Un projet que Louis Aliot présentera dans le courant du mois de juin.
♦ Louis Aliot affiche sa volonté de « Rassemblement » autour du RN.
Après la victoire de la mairie de Perpignan, l’instigateur de ces candidatures précise sa logique : « Le RN est dans une logique de rassemblement, de tous les patriotes, de tous les nationaux, et de tous les républicains, de droite ou de gauche ». Anaïs Sabatini, adjointe à la mairie, elle-même ancienne UMP devenu les Républicains, enfonce le clou : « Nous ne sommes pas ici pour diviser, ou exclure personne ; mais rassembler sans considération d’étiquette politique ».
Louis Aliot n’oublie pas d’inclure dans ce rassemblement les sociaux professionnels et les indépendants présents en nombre parmi les binômes ou leurs suppléants. Pour Louis Aliot, « il s’agit d’un rassemblement pour participer à un changement de majorité. Dans ce département qui a connu une bien mauvaise politique depuis maintenant bien trop longtemps ».
♦ « Un vieux système dépassé, sans idée, sans idéal ».
Pour Louis Aliot, Hermeline Malherbe et la majorité départementale représentent peu ou prou ce que représentait Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan battu en juin dernier.
« Un vieux système dépassé, sans idée, sans idéal, sans plus aucune cohérence. Une espèce de coalition d’intérêts. L’état du département est à l’image de ce qu’était l’état de la ville de Perpignan. Un état déplorable en termes d’attractivité, de misère sociale, de dynamisme ; alors que tout ici pourrait se transformer en or pourvu qu’il y ait un tant soit peu de dialogue ».
Le maire d’extrême droite fait le constat d’un département enclavé et où la misère sociale explose. « Les chiffres sont très mauvais, et ils le seront d’autant plus que nous accueillons tous les mois, un certain nombre de personnes clandestines qui n’ont rien à faire chez nous, mais qui sont à la charge du contribuable des Pyrénées-Orientales ». « Bien sûr que nous avons un cœur, mais nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde ». Citant ainsi Michel Rocard, ancien premier ministre de François Mitterrand. « Ces accueils font exploser les compteurs de l’assistanat, des comptes sociaux, et les réseaux de trafics mafieux vivent sur cette misère-là ».
♦ Louis Aliot table sur la poussée du RN pour remporter des cantons.
En 2015, le Front National n’avait remporté aucun des 17 canons malgré une majorité de suffrages en faveur de leurs binômes. Louis Aliot affirmez que son élection en tant que député de la 2e circonscription en 2017, puis la victoire à la mairie de Perpignan sont le début de la conquête.
« On se battra sur les 6 cantons perpignanais pour tenter d’agréger le plus grand nombre d’électeurs Mais il y a aussi tous ceux de la 2e circonscription, dont j’étais élu député. Il y a des cantons qui comptent, la Salanque, Canet-Saint-Cyprien, celui de l’Agly. Au regard des scores que nous avons fait la dernière fois. On voit bien qu’il y a l’installation d’un électorat. Et surtout un basculement de la droite vers ma candidature, et vers notre famille politique. Cela préfigure la recomposition de la vie politique française. Je suis persuadé qu’il y a une majorité de gens qui pensent la même chose sur beaucoup de sujets : la sécurité, le communautarisme, l’immigration de masse, l’environnement… »
Il y a 17 cantons ; il en faut 9 pour prendre la tête de cette collectivité. Mais Louis Aliot envisage déjà le fait de ne pas atteindre cette majorité. « Si nous n’en gagnons pas 9, il faudra bâtir une coalition pour gouverner ce département contre la gauche ». Louis Aliot souhaite ardemment voir au département « un exécutif proche » de celui de la mairie Perpignan. « On va enfin pouvoir travailler ensemble. Faire avancer les dossiers ensemble, sans qu’il n’y ait une guerre déclarée en fonction de son appartenance partisane. Les candidats que nous avons mis en place sont des candidats d’ouverture qui défendent un projet avec de véritables propositions ».
♦ Gilles Foxonet – « La prise de guerre du RN pour le département ».
Pour Jean-Paul Garraud, le parti Les Républicains, son ancienne famille politique, est en train de disparaître. « Je salue les démarches de gens courageux comme Gilles qui nous rejoignent ». Pour Louis Aliot, Gilles Foxonet « fait partie de cette droite décomplexée qui n’est pas hostile au dialogue dans une logique contractuelle et de projets pour faire avancer nos idées et mettre fin au système socialiste ».
Selon Jean-Paul Garraud, candidat à la présidence de la Région, les digues ont sauté. Le député européen RN faisant référence à l’image du barrage républicain qui ne tiendrait plus tant les élus de droite rejoignent le RN. Dans notre département, il faut plutôt voir goutte-à-goutte qu’un flot de défections de la droite ou de la gauche.
Le maire de Baixas Gilles Foxonet de débuter son propos par une tirade sur la liberté. « Je ressens plus que jamais cette liberté qu’est la mienne. […] Si je me suis engagé avec vous, ce n’est pas le hasard. En homme libre de droite, en homme de conviction, j’ai eu envie de rejoindre le groupe de l’action et Louis Aliot. Un groupe qui porte les valeurs communes ; celles qui ont été les miennes depuis longtemps. Mon engagement dans ma commune depuis 25 ans m’a donné envie d’aller plus loin avec vous, autour de Louis Aliot ».
À la question de savoir pourquoi « en homme libre de droite », il n’a pas choisi d’être candidat indépendant, Gilles Foxonet rétorque : « Mon choix d’homme libre de droite s’est fait sur une candidature autour d’un projet pour le peuple d’un canton et d’un département. Il y a une logique, une conviction et un engagement d’hier et d’aujourd’hui. Dans la vie, il y a des moments où l’on se retrouve et l’on se dit que l’on se ressemble beaucoup, que l’on a des choses à faire ensemble ».
♦ Les 17 binômes “Les P-O en Grand”.
Cliquer pour visualiser les candidats :
- Canton 1 – Les Aspres : Sophie Delort, et Georges Puig.
- Sur le canton 2 – Le Canigou : François Sarlandie de la Robertie et Nathalie Vang.
- Canton 3 – La Côte Sableuse : Geoffrey Cosson et Laura Le Du.
- Canton 4 – La Côte Salanquaise : Jean-François Lopez et Christelle Martinez.
- Pour le canton 5 – La Côte Vermeille : Marie-Claire Deixonne Cesari et Eric Paget-Blanc.
- Canton 6 – Perpignan 1 Le Vernet : Nicolas Sanchez et Sandrine Serre.
- Canton 7 – Perpignan 2, Bompas : Alain Cavalière et Katia Lucas Geoffroy.
- Sur le canton 8 – Perpignan 3, Cabestany : Olivier Guillaumont-Ohms et Bénédicte Pons.
- Canton 9 – Perpignan 4, Le Moulin à Vent : Jacques Bartoli et Huguette Diés.
- Canton 10 – Perpignan 5, Canohés : Jean-Marie Dionet et Carla Muti.
- Pour le canton 11 – Perpignan 6, Toulouges : Marion Beaufort et Quentin Moulard.
- Canton 12 – La Plaine d’Illibéris : Stéphane Lecalme et Marie-Thérèse Costa Fesenbech.
- Canton 13 – Les Pyrénées Catalanes : Elisabeth Sicre-Miffre et Alexandre Souaillat.
- Sur le canton 14 – Le Riberal : Julien Potel et Catherine Minghetti.
- Canton 15 – La Vallée de l’Agly : Gilles Foxonet et Agnès Bachelet.
- Canton 16 – La Têt : Jean-Philippe Lecoinnet et Emmanuelle Grivet.
- Et enfin sur le canton 17, Laura Chretien et Thomas Sergeant-Gilbert.
Cliquez sur le lien pour découvrir les 96 binômes et leurs suppléants.
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