Des employés en vert et contre tous

Dans la région, 12.000 personnes occupent un emploi vert ; soit 0,5% de l’emploi régional. Ces emplois sont répartis en trois grandes catégories.

– 39% dans le domaine de l’assainissement et du traitement des déchets. Les emplois sont principalement occupés par des ouvriers (des éboueurs, des agents de déchetterie ou de station d’épuration).

– 36% dans la production et la distribution d’énergie et d’eau. Il s’agit des agents techniques d’exploitation en centrale électrique ou en usine de production d’eau potable.

– 25% dans la protection de la nature et de l’environnement. Les postes sont occupés par des techniciens, des ingénieurs et des cadres techniques de l’environnement et du traitement des pollutions.

Sur la période 2008-2018, le nombre d’emplois en lien avec l’environnement progresse moins rapidement que l’ensemble de l’emploi régional ; + 5,9% contre + 6,9%.

Cet écart est dû au recul de l’emploi dans la construction après la crise de 2008. Dans ce secteur, le nombre d’emplois verdissants chute de 6% en 10 ans. En revanche, dans ce domaine, les mutations du secteur ont engendré une forte progression, de 28%, des professions liées à l’ingénierie, à la conception et aux études.

Dans l’industrie, la croissance des emplois verdissants (+13%) permet de contrebalancer la diminution de l’ensemble du secteur. Cette progression est due aux professions du contrôle et de la qualité (+26%) ; nécessaires pour répondre au développement des certifications. Les emplois verts du domaine de la protection de la nature et de l’environnement connaissent une véritable envolée et bondissent de 42%. Dans le domaine de la maintenance et de la mécanique, les emplois augmentent de façon plus modérée. Toutefois, les projets éoliens dans les eaux de la Méditerranée pourraient accroître leur progression.

En Occitanie, 8 emplois de l’économie verte sur 10 sont occupés par des hommes. Certaines professions sont quasi exclusivement masculines : mécanicien, chauffeur routier, maçon, menuisier, couvreur…
46% des salariés de l’économie verte ont un niveau de diplôme inférieur au Baccalauréat, contre 36% pour l’ensemble des actifs de la région. Le niveau de diplôme est plus faible dans les métiers quasi exclusivement masculins.

À l’inverse, dans les métiers où les femmes sont plus représentées, le niveau de qualification est plus élevé ; et des diplômes de l’enseignement supérieur sont souvent requis pour accéder aux postes. Les emplois de l’économie verte ouvrent davantage leurs portes aux femmes (+4% en 10 ans). Cela se remarque surtout dans les emplois les plus qualifiés, en particulier chez les cadres de la production et de la distribution d’énergie et d’eau ainsi que chez les ingénieurs.