Article mis à jour le 23 mars 2022 à 14:10
Entre 1975 et 2018, en France, l’emploi a augmenté de 25% ; soit +0,5% par an. Cette évolution est très contrastée selon les territoires. La taille des zones d’emploi ainsi que la situation géographique de celles-ci sont des facteurs déterminants.
Si dans certaines zones, le nombre d’emploi a été marqué par un déclin depuis les années 1980, d’autres ont connu un véritable essor. À l’image de la zone de Perpignan qui passe de 97.750 emplois à 157.766 emplois en presque 40 ans.
♦ Une forte augmentation, excepté en Île-de-France
Depuis 1975, la concentration de l’emploi s’accentue dans les grandes zones d’emploi (celles de plus de 200.000 emplois) situées hors Île-de-France. En 2018, ces zones regroupaient 24,5% des emplois de France métropolitaine, c’est 3,7 points de plus qu’en 1975. En revanche, en Île-de-France, la part des emplois (environ 22%) est restée stable sur cette période. Dans les zones de taille intermédiaire (entre 50.000 et 200.000 emplois), elle baisse légèrement (-0,6 point) et diminue de 2,9 points dans les petites zones (moins de 50.000 emplois).
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♦ La répartition de l’emploi dans les quatre grands espaces
En France, outre l’l’Île-de-France, trois grands espaces déterminent les zones d’emploi : la « diagonale des faibles densités », la « façade Manche – Centre-Ouest » et le « U de la croissance ». C’est dans cette dernière zone que l’emploi augmente le plus entre 1975 et 2018 (+0,9% en moyenne par an). La part du nombre d’emploi dans le « U de la croissance » passe de 34,2% à 40,9% entre 1975 et 2018. Sur la même période, cette part diminue de 4,5 points dans « la diagonale des faibles densités » et de 2 points dans celle de la « façade Manche – Centre-Ouest ».
La concentration de l’emploi dans le « U de la croissance » s’explique par la présence de grandes zones d’emploi plus dynamiques. En effet, sur les 18 zones d’emploi de plus de 200.000 emplois, 11 se situent dans cette zone. C’est également dans cet espace que l’emploi y est le plus dynamique.
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♦ Des changements dans les familles de fonctions
Entre 1975 et 2018, les parts des emplois industriels et agricoles dans l’emploi total ont diminué au profit des emplois des fonctions à orientation présentielle (artisanat commercial, distribution, santé et action sociale, services de proximité). En 2018, ces derniers représentaient 41,2% de l’ensemble des emplois de France métropolitaine. Sur la même période, les fonctions métropolitaines (commerce inter-entreprises, conception-recherche, gestion, prestations intellectuelles, culture-loisirs) augmentent de 7,1 points pour atteindre 26,9% des emplois.
Au contraire, la part des fonctions de production concrète (fabrication industrielle et artisanale, bâtiment et travaux publics, agriculture) a été divisée par deux ; passant de 34% des emplois en 1982 à 16,9% en 2018.
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♦ L’inégale répartition des familles de fonctions
Les emplois des fonctions transversales et des fonctions présidentielles sont répartis de façon équitable dans toutes les zones d’emploi. Les emplois des fonctions métropolitaines sont plus particulièrement présents en Île-de-France et dans les grandes zones d’emplois (39,4% et 30,2% de l’ensemble des emplois). Enfin, les emplois de production concrète sont plus nombreux dans les zones d’emploi de plus petite taille. Cette répartition inégale a des conséquences sur les dynamiques des quatre grands espaces.
La forte présence d’emplois de production concrète dans la « diagonale des faibles densités » explique son ralentissement économique, constaté depuis 1980. La « façade Manche – Centre-Ouest » subit le même phénomène, mais de façon plus modérée. Le « U de la croissance » profite de l’explosion des fonctions métropolitaines. À taille de zone d’emploi identique, la hausse de ce type d’emplois est plus forte dans cet espace que dans le reste de la France. Par ailleurs, la baisse des emplois de production y est moins importante.
♦ Focus – L’impact de la pandémie
La crise sanitaire et le premier confinement ont eu un impact conséquent sur l’emploi. Celui-ci a chuté de manière brutale au 1er trimestre 2020. Cette diminution est similaire dans les quatre grands espaces géographiques. Elle varie de -2,5 à -2,8%. L’emploi a redémarré dès le 3e trimestre 2020. Tous les espaces ont dépassé leur niveau d’avant-crise au 3e trimestre 2021.
Ce redémarrage a été le plus marqué dans le « U de la croissance » et dans la « façade Manche – Centre-Ouest ». En revanche, l’Île-de-France, un espace qui possédait un fort niveau de croissance, peine à retrouver une dynamique d’emploi. La « diagonale des faibles densités » se situe dans une situation intermédiaire : juste devant l’Île-de-France, mais derrière les deux autres grands espaces.
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