Les cryptomonnaies sont-elles le futur ?

En 2011, deux ans après sa naissance, un Bitcoin valait 1€. 10 ans plus, un Bitcoin valait 50.000€. Sa valeur a été multipliée par dix depuis 2019. Début 2021, le Bitcoin a enregistré une plus-value record de 500% en seulement six mois. Les investisseurs de la première heure ont réussi à faire fortune en misant sur cette monnaie inédite.

Après la faillite de Lemon Brother qui signe l’apogée de la crise, un certain Satoshi Nakamoto publie le code du Bitcoin sur un forum le 11 février 2009. Il écrit le message suivant « J’ai conçu un système de e-paiement pair-à-pair en open source, appelé bitcoin, décentralisé, sans serveur central ni tiers de confiance, basé sur la preuve cryptographique et non sur la confiance. Essayez-le. » Personne ne sait qui se cache derrière le pseudonyme de Satoshi Nakamoto.

Pour Jake Yocom-Piatt, co-fondateur de Decred, le succès du Bitcoin s’explique de façon assez simple. Il déclare « l’utilisateur a le contrôle total de ses fonds ». Tout est anonymisé. Seul l’utilisateur a accès à son compte grâce à une clé de sécurité.

Philipp Sander, professeur à l’Ecole de finance et de gestion de Francfort, confie « 6,25 bitcoins sont générés toutes les 10 minutes » et 19 millions de bitcoins sont déjà en circulation. Le maximum d’unités qui seront émises par l’algorithme sera de 21 millions. Grâce au principe de la blockchain, cette monnaie est vouée à perdurer. En effet, il s’agit d’un protocole de paiement sécurisé et anonyme. Tout le monde peut y accéder et utiliser des bitcoins.

Nayib Bukele, Président du Salvador, a rapidement été séduit par cette monnaie virtuelle. Il est le premier président à avoir légalisé cette monnaie. Le Salvador est donc le premier pays au monde a accepter le paiement en bitcoins. C’est même la deuxième monnaie nationale, après le dollar américain. Ce pari pourrait s’avérer payant si le cours du Bitcoin augmente mais, si celui-ci s’effondre, c’est toute l’économie du pays qui pourrait être mise à mal.

La Chine a choisi un tout autre chemin puisqu’elle a interdit le commerce des cryptomonnaies et le minage. Cette « pratique serait trop énergivore et menacerait l’ordre économique financier du pays ». Il est vrai que le Bitcoin consomme beaucoup d’énergie, notamment pour faire fonctionner les réseaux. Le réseau du Bitcoin engloutirait 115 TWh/an. C’est plus que la consommation d’électricité de certains pays comme les Pays-Bas qui consomment 110 TWh/an. Mais, l’industrie sidérurgique est dix fois plus gourmande en électricité que le Bitcoin. Et les climatiseurs utilisés dans le monde consomment près de vingt fois plus d’énergie que la cryptomonnaie.

Prison[s], une série documentaire composée de cinq épisodes de 20 minutes, disponible sur la plate-forme Slash.

Le visage dans l’Art – Portraits et autoportraits de femmes, pour découvrir les œuvres d’artistes féminines qui ont brillé dans cet exercice du portrait.