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Petits écrans | La médecine face aux superpouvoirs des animaux

Article mis à jour le 21 janvier 2022 à 19:15

Disponible sur le site d’Arte depuis le 11 décembre 2021, La médecine face aux superpouvoirs des animaux met en lumière les capacités de certaines espèces animales dans le domaine de la santé. À travers ce documentaire, Heiko De Groot souhaite démontrer l’ingéniosité du monde animal. Photos © Heiko De Groot

♦ La médecine face aux superpouvoirs des animaux – Le Synopsis

Certaines espèces animales parviennent à régénérer un membre perdu quand d’autres peuvent hiberner pendant des mois sans perdre pour autant leur masse musculaire. Ces capacités font rêver les humains. D’autant qu’elles pourraient aider à lutter contre la maladie d’Alzheimer, les infarctus ou l’ostéoporose. Si ces superpouvoirs spectaculaires sont encore mal connus, il n’est pas forcément besoin de voyager très loin pour les étudier.

La médecine face aux superpouvoirs des animaux © Heiko De Groot

♦ Des études aux quatre coins du monde

Certaines espèces animales possèdent des facultés qui pourraient aider l’homme à combattre des maladies comme les infarctus, Alzheimer ou l’ostéoporose. Pour mieux les comprendre, des études sont menées aux quatre coins du monde, le plus souvent par des biologistes.

Uwe et Horst Kierdorf, de l’Université d’Hildesheim, s’intéressent aux bois des cerfs pour savoir si l’homme pourrait, lui aussi, un jour, régénérer un os. Après avoir comparé des cerfs sauvages et des cerfs de leur élevage, ils ont mis en évidence une corrélation entre une carence en manganèse et une fracture. L’ostéoporose serait un signe annonciateur de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.

Sandra Bouwhuis et Coraline Bichet étudient les hirondelles de mer. Ces dernières peuvent vivre jusqu’à 30 ans, un record pour des hirondelles. Les deux biologistes collectent des échantillons sanguins à l’aide de punaises placées dans des oeufs couvés par les sternes. Après analyse, les deux femmes ont remarqué que les sternes qui se reproduisaient le plus vivaient le moins longtemps. En revanche, il n’est pas forcément possible de transposer cette longévité à l’homme.

♦ Des traitements déjà existants

Une espèce de serpent à sonnette a permis de mettre au point un traitement en cardiologie. Il reprend le mode d’action du venin. Moritz Seiffert, médecin en chef au CHU de Hambourg, utilise le venin de cette vipère après avoir posé un stent pour enlever les éventuelles occlusions dans les ramifications nerveuses les plus fines.

La médecine face aux superpouvoirs des animaux © Heiko De Groot

♦ Des essais prometteurs

Øivind Tøien, biologiste à l’Université d’Alaska, observe le comportement des Ours noirs. Ils hivernent, c’est-à-dire qu’ils entrent dans un état de semi-conscience en hiver. Contrairement aux petits animaux qui hibernent, les Ours noirs ont la capacité de réguler leur métabolisme à la baisse sans faire chuter leur température drastiquement. S’il est possible de reproduire cette capacité à l’homme, cela peut s’avérer utile pour la conquête spatiale et la médecine. En effet, les chances de survie pour un patient entre la vie et la mort seraient plus élevées puisque le corps médical bénéficierait de plus de temps pour intervenir. Toutefois, cela pourrait impliquer une dégradation des protéines chez l’humain.

Thomas Arendt, médecin au CHU de Leipzig, travaille sur la maladie d’Alzheimer avec le spermophile arctique, un rongeur qui, lorsqu’il hiberne, abaisse la température de son corps à 0°C ; mais maintient son cerveau à une température supérieure. À la fin de l’hibernation, le rongeur retrouve toutes ses capacités. Lorsqu’une personne est atteinte de la maladie d’Alzheimer, le phénomène est identique mais irréversible. En réussissant à déterminer comment le rongeur réussit à conserver les capacités de son cerveau, il serait possible de soigner Alzheimer.

Hans Rolf, de la faculté de médecine de Göttingen, étudie les musaraignes communes. Au printemps, elles reconstituent leur capital osseux perdu durant l’hiver. Elles adoptent donc une stratégie d’adaptation pour survivre à l’hiver : rétrécir certaines parties du corps comme la boîte crânienne en modifiant leur densité osseuse. Un même type de cellule est responsable de la croissance et de la décroissance d’un os. Si le mécanisme des musaraignes communes est compris, cela donne un espoir de traitement pour l’ostéoporose.

♦ Pourquoi la rédaction vous le conseille ?

La médecine face aux superpouvoirs des animaux rapproche le monde animalier des humains. Ce documentaire montre que l’espèce animale peut être utile aux hommes, sur le plan de la santé, grâce à certaines facultés qui sont étudiées, sans parler des animaux qui subissent des tests (plus connus mais souvent controversés) en laboratoire. Comme dit à la fin du reportage, « le monde animal est une pépinière de grands talents« .

♦ Ils font l’actualité des documentaires…

Sourde de Camille Courcy, un documentaire en langue des signes sur Eozenn, une jeune fille de 18 ans atteinte de surdité profonde. Disponible sur BrutX.

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Pauline Garnier