Article mis à jour le 7 février 2022 à 10:36
Au printemps 2021, les centres de distribution d’aide alimentaire ont majoritairement déclaré une augmentation de leur fréquentation par rapport à la situation d’avant-crise sanitaire. Mais des disparités apparaissent, en fonction de la taille du centre, de la zone géographique des demandeurs et du contexte socio-économique du territoire.
♦ Un recours à l’aide alimentaire plus important
Selon une récente enquête de l’INSEE et de la DREES, le recours à l’aide alimentaire a progressé en 2020 par rapport à l’année précédente. D’après les premières estimations des associations disposant d’une habilitation à l’aide alimentaire, cette hausse s’élève à 10,6% pour les volumes de denrées distribuées. Quant au nombre de bénéficiaires, il a augmenté de 7,3% sur l’année.
Sur le plan national, la majorité des centres de distribution a signalé une augmentation, forte (pour 21% d’entre eux) ou modérée (pour 36%), du nombre de personnes ayant reçu une aide alimentaire au printemps 2021, par rapport à un même trimestre d’avant-crise. Selon 65% des centres de distribution, parmi l’ensemble des personnes aidées, la part des nouveaux bénéficiaires a augmenté. 18% estiment que cet accroissement est fort. Par ailleurs, cette augmentation du nombre de nouveaux bénéficiaires s’accompagne d’une forte hausse des volumes distribués, +19% sur l’ensemble des centres.
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♦ Une augmentation qui varie en fonction de la taille du centre
Plus le site de distribution est grand, plus il est en mesure de constater une hausse importante du nombre de personnes aidées. Cela signifie que les nouveaux demandeurs ont privilégié les grandes structures aux petites associations. De même, plus les centres sont de taille importante, plus ils déclarent que la part des nouveaux publics a fortement augmenté : 28% des centres recevant 150 personnes ou plus par semaine, contre 10% de ceux accueillant moins de 35 personnes par semaine. Pour 21% des grands centres, les publics dont l’arrivée est liée à la crise sanitaire représentent plus du tiers des bénéficiaires de l’aide alimentaire. Ce chiffre n’est que de 9% pour les centres les plus petits.
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♦ Une moyenne nationale de +21% avec de fortes disparités selon les régions
Dans trois régions, la proportion de centres notant une forte augmentation du nombre de personnes accueillies est élevée : 37% des sites de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 35% en Île-de-France et 31% en Outre-mer. La moyenne nationale est de 21%. C’est également au sein de ces régions que la part des nouveaux bénéficiaires a le plus progressé, notamment en raison de la crise sanitaire.
En revanche, d’autres régions n’ont pas connu cette forte hausse. Les augmentations sont modérées dans 46% des centres de Bourgogne-Franche-Comté, 43% de ceux des Hauts-de-France et 40% des sites d’Occitanie, contre 36% pour l’ensemble des centres. Et certaines régions semblent avoir été préservées. 55% des centres de Pays de la Loire et 50% des sites de Normandie déclarent que le nombre de bénéficiaires est resté stable ou a diminué.
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♦ Plus de demandeurs dans les grandes villes
Au sein des régions, des disparités existent selon la taille de l’unité urbaine. Les centres implantés dans les aires urbaines les plus peuplées (500.000 habitants ou plus) des régions les plus frappées sont ceux qui ont le plus souvent constaté une hausse importante du nombre de personnes recevant l’aide alimentaire (38%) et des volumes distribués (32%).
Dans le même temps, les centres situés dans les unités urbaines les plus petites (moins de 5.000 habitants) de ces mêmes régions ont relevé une stabilité voire une diminution du nombre de personnes recevant de l’aide alimentaire. Ce constat est identique dans les régions préservées : 71% des centres faisant partie des unités urbaines les moins peuplées ont indiqué que le nombre de bénéficiaires est resté stable ou a diminué par rapport à l’avant-crise sanitaire.
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