Article mis à jour le 18 décembre 2021 à 00:40
Au programme du Pol’Hebdo : fin de partie pour l’îlot Saint-Jacques, vote des budgets pour les assemblées de la Région Occitanie et du Département des Pyrénées-Orientales ; la préemption de la mairie de Perpignan sur le Monastère de Sainte Claire révoquée par le tribunal ; et le départ de Jean-Sébastien Boucard, directeur de cabinet du Préfet.
♦ Saint-Jacques, fin de partie pour l’îlot du Puig
Le 16 décembre, Louis Aliot a convoqué « en urgence » une conférence de presse. Depuis 2018, la démolition était à l’arrêt. Ce groupe de bâtiments accolés à la place du Puig était devenu le symbole d’un quartier qui ne croyait plus aux promesses du maire Jean-Marc Pujol. Depuis, c’est Louis Aliot, en partie avec l’aide du vote des habitants du quartier qui a été élu à la mairie. Dans un premier temps, ils avaient soutenu le candidat En Marche avant de se rabattre sur Louis Aliot. Depuis la rentrée 2021, le dialogue semble rompu entre une partie des habitants du quartier et l’équipe municipale. Les habitants déplorent toujours plus des destructions de bâtiments sans réels projets de réaménagement ou de reconstruction.
Ils appellent à une mobilisation ce samedi 18 décembre à 15h. « Ça suffit ! Nous ne voulons plus de destruction pour cause de sécurité. Nous ne voulons plus de bâtiment qui laissent place à des parkings vides ».
De son côté, la mairie argue de risque d’effondrements. Et c’est en ce sens que le maire a, via un arrêté de démolition entrepris la démolition immédiate de l’îlot du Puig. Le maire s’appuie sur deux rapports d’experts. Qui démontrent que les fortes pluies de fin novembre, ont sérieusement endommagé les derniers bâtiments de l’îlot Puig. « Cette évolution entraîne de facto un risque imminent d’effondrement ». Concrètement, les opérations de démolition ont débuté ce 17 décembre, avec au préalable l’évacuation de 14 personnes relogées pour une durée de 5 jours. À la veille d’une nouvelle mobilisation annoncée des habitants du quartier, le maire tente d’apaiser les esprits.
« Je le dis très solennellement une nouvelle fois : ce projet consistera à construire des logements sociaux de qualité et dont l’architecture respectera l’identité du quartier ».
♦ Occitanie – Un budget de 3,75 milliards d’euros jugé « offensif et ambitieux » par Carole Delga
Le 16 décembre, les élus de la Région ont voté le premier budget de cette nouvelle mandature. La majorité réélue en juin dernier s’est félicitée de l’adoption d’un budget « solide et solidaire, utile aux habitants d’Occitanie ». Parmi les promesses de campagne, Carole Delga avait développé la « santé du quart d’heure ». Carole Delga a insisté sur démarrage du recrutement par la Région de médecins, infirmiers et sages-femmes pour lutter contre les déserts médicaux. La présidente socialiste réélue sans accord avec Europe-Écologie-Les-Verts rappelle que 2022 sera l’année des solutions face à l’urgence climatique. Afin de mener à bien son pacte vert, Carole Delga réitère son soutien à l’agriculture ; et entend investir dans les innovations vertes, la rénovation des logements ou les énergies vertes.
Pour l’opposition Les Républicains, le compte n’y est pas. Aurélien Pradié pointe l’absence d’une réelle politique publique sur la question du handicap. Selon le groupe Occitanie courageuse, le budget de Carole Delga manque d’ambition ; notamment pour encourager l’installation des Jeunes Agriculteurs. Rappelant que le taux moyen de renouvellement en Occitanie n’était que de 60% contre 64% au niveau national. Le groupe d’opposition dénonce « un écart entre les paroles et les actes ».
♦ Département des Pyrénées-Orientales : Budget et renationalisation du RSA
Ce 16 décembre était également jour de vote au Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales. Où là aussi, il s’agissait du premier budget de la nouvelle mandature. La majorité de gauche réélue en juin dernier a voté un budget « protecteur, réaliste et ambitieux » de 770M€. Hermeline Malherbe, présidente des Pyrénées-Orientales déclarait : « le Département affirme ses priorités pour répondre aux besoins de tous les Catalans et combattre les inégalités ».
Au-delà du simple vote du budget, exercice annuel classique, l’assemblée plénière a également voté à l’unanimité la candidature du département à l’expérimentation qui consiste en la renationalisation du Revenu de Solidarité Active. Cette dépense, de loin la première pour les finances du chef de file des solidarités est passé de 109,6 M€ en 2014 à 145,2 M€ en 2021. Soit 118 € par habitant des Pyrénées-Orientales.
L’expérimentation permettrait de réaffecter 145M€ qui seraient pris en charge durant 5 ans par l’État.
À la section investissement, le budget s’affiche en hausse de 11%. Le communiqué de presse diffusé liste les priorités du Département. « Parmi les priorités d’aménagement, on peut citer le déploiement du Très haut débit, les rénovations et la construction de deux nouveaux collèges ou encore la création d’aires de covoiturage et de véloroutes pour 11 M€. Par ailleurs, le Département s’attache aussi à combattre les inégalités en mettant l’accent sur le secteur de la protection de l’enfance : 60 nouvelles places en accueil de jour sont prévues en 2022. Il s’agit également de soutenir la création et la réhabilitation de logements sociaux pour 9,2 M€ ».
♦ La Bressola : Le tribunal retoque la préemption de la mairie de Perpignan
Monastère de Sainte Claire : le tribunal administratif de Montpellier se prononce en faveur de La Bressola et suspend la préemption de la mairie de Perpignan. Dans un communiqué l’Association La Bressola confirme le jugement rendu le mardi 14 décembre, à savoir :
- L’exécution de la décision du maire de Perpignan en date du 28 septembre 2021 portant exercice du droit de préemption urbain est suspendue.
- La commune versera à l’Association La Bressola la somme de 2.000 euros en application de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.
- Les conclusions présentées par la commune de Perpignan sur le fondement de l’article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.
- La Bressola « demande au Conseil municipal, compte tenu de la résolution de ce référé en d’urgence, de prendre acte et de permettre le développement du projet du collège-lycée à Perpignan. »
♦ Départ annoncé de Jean-Sébastien Boucard, directeur de cabinet du Préfet
En poste depuis septembre 2019, Jean Sébastien Boucard quitte le département pour rejoindre la Préfecture du Gers, où il sera sous-préfet d’Auch à compter de début janvier. « Aux côtés des Préfets Philippe Chopin et Étienne Stoskopf, Jean-Sébastien Boucard a notamment dû assurer la gestion de crise de la tempête Gloria, l’organisation du meeting de Carlès Puigdemont à Perpignan ainsi que la crise sanitaire COVID19 au niveau départemental ». Delphine Boyrie lui succèdera dès le 3 janvier 2022. Il s’agira, pour cette ancienne de l’ENA, promotion Aimé Césaire, de son premier poste dans le corps préfectoral.
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