Article mis à jour le 12 janvier 2023 à 08:45
Du 3 juin au 30 septembre, le Centre International du Photojournalisme de Perpignan présente sa nouvelle exposition. Intitulée « Quand l’environnement vous façonne », celle-ci restitue le travail de cinq classes du PDEAC (Plan Départemental d’Education Artistique et Culturelle) et de trois jeunes du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de Perpignan. Ils ont été accompagnés par trois photojournalistes.
♦ Le rôle du Centre International du Photojournalisme
Depuis toujours, le CIP a la volonté de réduire les inégalités en matière d’accès à l’information et aux médias. Et pour y parvenir, tout au long de l’année, différents publics sont invités à réaliser des reportages photographiques au côté de photojournalistes. Divers sujets sont abordés. Le but est de faciliter l’accès à l’information mais aussi d’avoir un regard citoyen sur le monde.
Fin 2020-début 2021, c’est Samuel Bollendorf qui avait accompagné des jeunes du CE1 à la Terminale. Le photojournaliste avait exprimé son souhait de faire les travailler sur la planète et la fragilité de celle-ci. Il voulait que les jeunes réussissent à suggérer l’invisible. L’exposition « Ma Planète » montrait le résultat de ce travail collaboratif.
En 2018, c’est Jc Milhet qui s’était entouré de 250 jeunes pour sa résidence au CIP. Ensemble, ils avaient travaillé sur les frontières entre la France et l’Espagne. Le photojournaliste a gardé un excellent souvenir de cette expérience.
♦ Comment est née cette exposition ?
Cette exposition s’inscrit dans la continuité des précédentes où les jeunes sont encadrés par des photojournalistes.
Pour « Quand l’environnement nous façonne », 6 groupes de travail ont été constitués autour des questions suivantes :
– Quelles relations entretenons-nous avec notre environnement ?
– Quelle emprise exerçons-nous sur lui ?
– Quelle influence a-t-il sur nous ?
– Nous façonne-t-il ou l’avons-nous fait à notre image et conformément à nos visages ?
Les participants :
– du PDEAC : les élèves de 5e du collège Pablo Casals de Cabestany, de 3e du collège de la Côte radieuse de Canet-en-Roussillon, de 3e du collège Joseph Sébastien Pons de Perpignan, de l’UPE2A du collège Madame de Sévigné de Perpignan et du collège Joffre de Perpignan.
– du SPIP : Abderaman, Richard et Rémi.
♦ Les trois photojournalistes
Axelle de Russé est une photographe indépendante basée à Paris. Elle a obtenu en 2007 le prix Canon de la Femme photojournaliste pour son projet « Chine : le retour des concubines ». Son travail a déjà été exposé lors de nombreux festivals dont Visa pour l’Image. Elle a également été récompensée pour son travail sur les violences sexuelles faites aux femmes dans l’armée française.
Emilienne Malfatto a une double casquette : celle de journaliste et de photographe. Avant de se lancer en tant que freelance, elle a travaillé pour l’Agence France Presse, notamment en Irak et en Amérique latine. Son travail est désormais exposé dans le monde entier.
Jc Milhet connaît bien le CIP puisqu’il y a tenu une résidence en 2017. Nous avions dressé son portrait à cette occasion. Il nous confiait alors : « J’aime à croire que mon travail apporte un éclairage particulier sur la mutation de notre société, sur notre rôle sur l’écologie en suivant l’impact positif ou négatif de l’homme sur son écosystème. » Il exerce en tant que photographe indépendant depuis 2010.
// Lire aussi notre article : Direction et ambitions, quel avenir pour l’association Visa pour l’Image et le CIP en 2022 ?
♦ Le déroulement du travail
Les élèves du PDEAC ont eu cinq séances pour observer, redécouvrir et analyser leur environnement quotidien. Ils devaient ainsi construire leur reportage autour de leur espace naturel. Et le résultat montre les différences entre Canet, Perpignan ou Cabestany. Les jeunes ont réussi à retranscrire le lien entre l’environnement et le mode de vie.
Les jeunes du SPIP ont participé à des ateliers et travaillé sur la réinsertion. Celle d’un repris de justice face à ses obligations judiciaires. Ce projet à la fois photographique et social veut montrer ce qu’il se passe après une condamnation judiciaire. Ce sont des appareils argentiques jetables qui ont été utilisés. Les jeunes du SPIP étaient ainsi privés du contrôle de l’image devenu possible grâce au rendu photographique immédiat. De ce fait, ils pouvaient témoigner de leur quotidien avec des images immédiates.
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