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Direction et ambitions, quel avenir pour l’association Visa pour l’Image et le CIP en 2022 ?

France, Perpignan, 2021-08-19. Illustration, installation of banners, posters and signs for the 33rd Visa pour l Image festival in Perpignan. With one week to go before the 2021 edition, the municipal and festival teams are busy setting up the communication for the famous photojournalism festival. Photograph by Arnaud Le Vu / Hans Lucas.

Article mis à jour le 31 août 2022 à 21:04

L’information est officielle depuis ce 10 janvier, Jean-Luc Soret est le nouveau directeur de l’association Visa pour l’Image et du Centre International du Photojournalisme (CIP). Ce passionné d’images a été, entre autres, responsable des projets nouveaux médias de la Maison Européenne de la Photographie (MEP). Pour Jean-François Leroy, fondateur et responsable du festival international de photojournalisme qui tiendra cette année sa 34e édition, ce recrutement est une très bonne chose.

Figure forte de Visa pour l’Image, Jean-François Leroy se dit « optimiste et très serein à l’idée d’avoir un interlocuteur qualifié à la tête de l’association Visa pour l’Image et du Centre International de Photojournalisme ». Lors d’un échange avec Jean-Luc Soret, il nous résumait sa nouvelle mission par la volonté de « faire vivre le photojournalisme toute l’année à Perpignan, au niveau régional, national et international. Mais aussi sur le web et notamment sur les réseaux sociaux ». 

♦ Quels changements pour le Festival Visa pour l’Image ?

Une chose est bien claire, Jean-François Leroy reste le seul et l’unique directeur du festival de photojournalisme. Festival dont la 34ème édition se tiendra cette année du 27 août au 3 septembre.

Jean-François nous précise que Jean-Luc Soret sera aussi chargé de recruter un nouveau régisseur, en lieu et place d’Arnaud Felici désormais au Conseil Départemental. « C’est ce régisseur qui sera ma courroie de transmission » confie Jean-François Leroy.

Selon Maïté Sanchez-Schmid, membre du conseil d’administration en charge des programmes d’éducation à l’image, « il n’y a aucune raison qu’il y ait une concurrence entre le nouveau directeur de l’association Visa et Jean-François Leroy. Ce dernier gère la direction artistique du festival. L’association n’est pas là pour organiser le festival d’un point de vue ligne rédactionnelle ; mais bien pour répondre aux besoins en termes d’organisation. Comme c’était déjà le cas jusque-là. Jean-Luc Soret va faire le lien entre les partenaires du festival et de trouver de nouveaux partenaires ».

♦ « J’avais envie d’être plus près des pulsations du monde contemporain sans pour autant oublier sa beauté »

Nous avons échangé avec Jean-Luc Soret sur son désir de Perpignan. « Après avoir travaillé beaucoup sur la photographie plasticienne, souvent dans une démarche conceptuelle, j’avais envie de plus de réel, de concret, de vraie vie. J’étais en demande de voir et de travailler sur les réelles problématiques du monde, l’environnement, à la crise climatique, crise sociale, politique, géopolitique. »

« J’avais envie d’être plus près des pulsations du monde contemporain sans pour autant oublier sa beauté ».

Jean-Luc Soret nous déclare avoir été particulièrement frappé par la beauté de l’exposition de Vincent Munier. Mais aussi la projection de « Panthère des neiges », film de Sylvain Tesson. « J’ai été absolument fasciné par cette science de l’affût. Une sorte de respiration par rapport à nos vies complètement folles, et dans un monde complètement submergé d’images. Ces images étaient comme en suspension de la réalité. C’est un sentiment que je garde en mémoire et c’est un peu la direction que j’ai envie de donner pour les expositions à venir au Centre International de Photojournalisme ».  

Pour rappel, la 33e édition de Visa pour l’Image avait mis à l’honneur une rétrospective du travail du photographe animalier Vincent Munier.

♦ Le Centre International de Photojournalisme de Perpignan

Pour Jean-Christophe Milhet, photojournaliste perpignanais et partenaire du CIP, il s’agit d’un « très bon choix ». JC Milhet justifie son avis en raison de « l’envergure nationale et la belle connaissance de l’image de Jean-Luc Soret. Si le CIP atteignait la renommée de la Mep, ce serait classe quand même », rajoute le photographe.

Selon Maïté Sanchez-Schmidt, Jean-Luc Soret a été sélectionné parmi 39 candidats. La participation de Jean-Luc Soret à la MEP a beaucoup fait pencher la balance en sa faveur. « Même s’il ne nous fallait pas un directeur artistique car cette mission est portée par Jean-François Leroy, sa connaissance du milieu de la photo et son réseau ont été un atout. Il a de l’écoute, il a envie de développer un certain nombre de choses, et il est surtout en train de faire l’état des lieux, en stade d’observation ».

Selon Jean-François Leroy, il fallait donner de l’épaisseur au CIP.

En effet, depuis sa création en 2015, le CIP a aussi pour mission d’être un fonds documentaire sur le photojournalisme. Jean-Luc Soret sera en charge de valoriser et développer ce potentiel. « Je vais essayer de faire en sorte que la base de données fonctionne bien, soit ergonomique et facile d’accès pour tous les publics ; qu’ils soient professionnels, chercheurs ou grand public. Cela passe aussi par une professionnalisation de l’archivage, de la numérisation et de l’éditing de la collection. Pour cela, je me suis aussi rapproché des archives départementales ».

Parmi les autres missions de CIP ? La mise en œuvre de programmes d’éducation à l’image pour tout public. Une mission particulièrement importante pour Jean-Luc Soret. « Nous devons poursuivre et amplifier l’accueil des publics et la mise en place d’actions pédagogiques. Que ce soit en faveur des jeunes, des collégiens aux étudiants. Mais aussi à destination des publics en situation de handicap ou des retraités ».

♦ Mais pourquoi un directeur pour l’association Visa pour l’Image ?

Selon Maïté Sanchez-Schmidt, « il y a quelques années, un audit réalisé par le ministère de la Culture avait conclu qu’une seule et unique structure pour le festival et pour le CIP était préférable. Néanmoins, il était nécessaire de recruter un directeur responsable de l’association. La structure se développant, il fallait à la fois un interlocuteur du festival, des partenaires ; mais aussi un administratif pour gérer le CIP ».

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