Article mis à jour le 25 septembre 2023 à 17:55
La Dares et France Stratégie dressent le panorama chiffré des perspectives des métiers à l’horizon 2030. Quels métiers recruteront le plus d’ici à 2030 ? Risque-t-on une pénurie de main-d’œuvre dans certains métiers ? Les bouleversements sociaux et économiques dus à la crise sanitaire vont avoir un impact sur la dynamique d’emploi des secteurs d’activité et des métiers.
Des créations d’emplois importantes dans le domaine de la santé
Selon ce rapport, 1 million d’emplois seraient créés en 2019 et 2030, dont deux tiers dans les services marchands. 410.000 postes de médecins, infirmiers, professions paramédicales, aides à domicile et aides-soignants seraient créés durant cette période. 180.000 postes dans les métiers de l’informatique et de la recherche. 135.000 postes d’ouvriers de la manutention. 120.000 dans les métiers du bâtiment et enfin, 45.000 postes dans les métiers industriels.
Les métiers qui bénéficieront de la plus forte expansion entre 2019 et 2030 sont les ingénieurs de l’informatique. En effet, d’ici 2030, cette profession compterait 115.000 employés supplémentaires, soit une hausse de 26%. Viennent ensuite les infirmiers et les sages-femmes, puis les aides-soignants, avec une hausse de postes supplémentaires par rapport à 2019, de respectivement 18% et 15%. La variation la plus forte concerne les cadres du bâtiment et des travaux publics, près de 60.000 postes supplémentaires en 2030, soit 30% de plus qu’en 2019.
De 2019 à 2030, 800.000 postes seraient à pourvoir chaque année
90% de ceux-ci proviendraient du remplacement des départs des seniors. Parmi les métiers qui compteraient le plus de postes à pourvoir entre 2019 et 2030, celui des agents d’entretien arrive en tête avec 488.000 postes vacants, dont 462.000 liés aux départs en retraite. Les enseignants arrivent ensuite avec 329.000 postes à pourvoir, dont 328.000 dus aux fins de carrière. Sur les 305.000 postes d’aides à domicile à pourvoir d’ici 2030, 207.000 le sont en raison des départs en fin de carrière.
Les quinze métiers qui dénombrent le plus de postes à pourvoir se distinguent en trois catégories. La première regroupe les métiers où les postes à pouvoir correspondent aux départs en retraite. Il s’agit des agents d’entretien, des enseignants, des conducteurs de véhicules et des vendeurs.
La deuxième catégorie rassemble les métiers pour lesquels les créations d’emploi contribueraient pour au moins un quart des postes à pourvoir. Il s’agit des comptables et financiers, des cadres administratifs, des cadres commerciaux et technico-commerciaux, des infirmiers, des sages-femmes, des aides-soignants, des aides à domicile, des médecins, des techniciens de la maintenance et des ouvriers qualifiés de la manutention.
Enfin, la dernière catégorie regroupe les métiers où les postes créés récemment représentent au moins la moitié des postes à pourvoir : les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie ainsi que les ingénieurs de l’informatique.
Vers des difficultés de recrutement en 2030 ?
Mais il ne faut pas attirer seulement les jeunes, il est également indispensable de renforcer l’attractivité de ces métiers qui pourraient faire face à des déséquilibres. Dans un premier temps, auprès des professionnels déjà en emploi en facilitant les transitions professionnelles. Ensuite, auprès des chômeurs grâce à des formations. Enfin, en améliorant l’entrée sur le marché du travail des inactifs.
Pour chaque métier, des déséquilibres peuvent apparaître. Ils correspondent aux besoins de recrutement en 2030 confrontés avec le nombre de jeunes qui commenceraient leur carrière. Pour atténuer ces déséquilibres, plus ou moins importants selon les professions, il est essentiel de rendre ces métiers plus attractifs.
Focus – Des difficultés de recrutement qui s’atténuent ou se renforcent
La plupart des métiers en tension aujourd’hui verraient leurs difficultés de recrutement s’aggraver d’ici 2030. Les métiers des aides à domicile, des personnels de ménage, des conducteurs d’engins du bâtiment et des travaux publics continueraient de subir une faible attractivité.
Quelques professions ne rencontrent pas de difficultés de recrutement à l’heure actuelle ; mais cela pourrait évoluer d’ici 2030. C’est le cas des ouvriers du textile et du cuir, des agents d’entretien ou des ouvriers qualifiés. Pour anticiper ces difficultés de recrutement, il est impératif d’attirer les chômeurs, les salariés exerçant un autre métier, les inactifs ou les immigrés.
Dans certains métiers, les difficultés de recrutement se poursuivraient. Il s’agit notamment des métiers qui requièrent des compétences spécifiques qui s’obtiennent grâce à une formation professionnelle. Il s’agit, par exemple, des aides-soignants ou des ingénieurs de l’informatique.
Enfin, pour plusieurs métiers, les difficultés de recrutement actuelles devraient se réduire d’ici 2030. C’est le cas, par exemple, des coiffeurs, des techniciens de la banque ou des agents de maîtrise de l’hôtellerie-restauration.
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