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Si Renaud chantait « la mer, c’est dégueulasse ! », quid des eaux de baignade en 2022 ?

17/05/2020, Argeles-sur-Mer, France, déconfinement littoral plages dynamiques contrôle gendarmerie mesures barrières © Arnaud Le Vu / MiP / APM

Article mis à jour le 15 juin 2023 à 10:21

Regroupées en trois catégories différentes (eaux de baignade naturelle, artificielle et eaux de piscine), les eaux dites « de loisirs » doivent toutes respecter des normes. Pour cela, elles sont régulièrement contrôlées par l’Agence Régionale de Santé.

Avec ses 230 km de littoral et ses zones propices à la baignade, l’Occitanie est l’une des régions françaises les plus attractives. Et pour que tout le monde profite pleinement de l’eau et du soleil, il est essentiel de contrôler la qualité de l’eau. Dans son dernier rapport, l’ARS d’Occitanie s’intéresse plus particulièrement à la qualité des eaux de piscines et de baignades naturelles.

Les baignades dans les Pyrénées-Orientales

Au classement des eaux de très bonne qualité, le département des Pyrénées-Orientales est un excellent élève ! En effet, dans ce département, 98% des eaux de mer sont classées en « excellente » qualité. Ces résultats plus que satisfaisants sont obtenus grâce à la rigueur de la gestion des systèmes d’assainissement par les collectivités et à la mise en place, des mesures de gestion préventive des pollutions prévues dans les profils de vulnérabilité.

Cependant, la vigilance est de mise puisque les alertes sanitaires ponctuelles sont en augmentation. Cela signifie qu’il est important de maintenir un haut niveau de vigilance pour assurer la protection des baigneurs. À Canet-en-Roussillon, suite à un arrêté préfectoral, le site de la plage de la Crouste est interdit à la baignade depuis 1984. Bien que non autorisé aux baigneurs, ce lieu continue à faire l’objet de prélèvements, aux deux embouchures de la Têt. Depuis 2019, ces derniers montrent que la restriction pourrait être levée. En revanche, la commune doit établir un profil de vulnérabilité.

En eau douce, le constat est un peu différent. Sur sept sites surveillés, quatre restent en « excellente » qualité. La baignade de Pézilla-de-Conflent, qui était classée comme de qualité « excellente », est passée à « bonne ». Aucun risque de cyanobactéries n’a été relevé, excepté sur le site de la baignade de Saint-Jean-Pla-de-Corts, où le premier niveau de vigilance a été atteint en 2021. Par conséquent, les baigneurs doivent en être informés et le suivi doit être renforcé.

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Et dans le reste de l’Occitanie ?

En 2021, toutes les eaux de baignade en mer et 92% des eaux de baignade en eau douce ont été classées en « excellente » ou « bonne » qualité. Parfois, la baignade peut représenter des risques, notamment infectieux. La présence de germes peut engendrer diverses pathologies comme une gastro-entérologie, une leptospirose ou une dermatite.

Pour la baignade en milieu naturel, sans possibilité de traitement, une surveillance quotidienne est obligatoire. Celle-ci peut être effectuée par un gestionnaire privé, par la mairie ou par un prestataire autre. Dans tous les cas, un contrôle sanitaire de l’ARS vient s’ajouter à cette surveillance.

En 2021, l’ARS Occitanie a évalué 452 sites de baignade. Si un résultat est non-conforme aux normes sanitaires, une analyse de contrôle est réalisée. Par ailleurs, des mesures sont mises en place pour protéger les baigneurs. Ces dernières sont levées lorsque l’eau a retrouvé une qualité satisfaisante.

Sur les 154 sites de baignade en mer, 150 ont obtenu la mention « excellente » pour la qualité de leur eau, 1 le niveau « bon ». Les trois autres n’ont pas fait l’objet d’assez de prélèvements pour être évalués. Pour les 298 baignades en eau douce, 201 sites sont considérés comme « excellent », 53 comme « bon », 10 comme « suffisant » et 11 comme « insuffisant ». 5 sites sont interdits à la baignade. Les 18 restants n’ont pas pu faire l’objet d’un classement puisque leur évaluation n’est pas complète.

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Qu’en est-il des piscines en Occitanie ?

L’Occitanie compte 2.870 piscines avec un bassin au minimum, soit 5.041 bassins à contrôler. En 2021, environ 17.000 prélèvements ont été effectués sur l’ensemble des piscines d’Occitanie. Ils permettent de mesurer des paramètres bactériologiques et physico-chimiques de l’eau. Si un prélèvement est considéré comme non-conforme, cela traduit un dysfonctionnement ou un problème de gestion des installations de traitement de l’eau par l’exploitant. Et cela peut s’avérer dangereux pour les baigneurs.

En Occitanie, les non-conformités soulevées concernent surtout les paramètres physico-chimiques de l’eau. Parfois, elles peuvent entraîner la fermeture temporaire de l’établissement. Mais l’ARS ne doit pas seulement être perçue comme le gendarme de la piscine. Son rôle est également de mettre en place des actions de prévention.

C’est pour cette raison que l’ARS mise sur les jeunes baigneurs. En partenariat avec la région académique de l’Occitanie, l’ARS a lancé une campagne d’éducation à l’hygiène en piscine auprès de 120.000 élèves. Mais ce n’est pas tout, l’ARS organise aussi des formations destinées aux exploitants de piscine, dans le but de mieux les aider à comprendre comment fonctionne la gestion de la qualité de l’eau.

Zoom sur les nouveautés 2022

Depuis le 1er janvier 2022, les piscines à usage collectif font l’objet de nouvelles modalités de surveillance ou de contrôle sanitaire. D’une part, l’exploitant doit assurer la surveillance quotidienne de la qualité de l’eau. Cela aide à surveiller le bon fonctionnement des installations. D’autre part, le contrôle sanitaire dépend désormais du type d’établissement. En revanche, l’affichage des résultats des contrôles ne change pas.

L’ARS décide d’accompagner les gestionnaires dans ces nouveautés en leur proposant des tutoriels pour savoir comment réaliser des autocontrôles. Ces nouveautés sont essentielles pour prévenir de manière efficace les risques sanitaires en piscine.

Renforcer la qualité de l’eau a plusieurs conséquences. Les actions mises en place permettent d’obtenir une eau de meilleure qualité, de réduire l’utilisation de produits chimiques, de diminuer les coûts pour les établissements et de réduire l’impact environnemental ainsi que l’émission de sous-produits de chloration.

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Pauline Garnier