Article mis à jour le 28 août 2022 à 22:59
Lors d’une conférence de presse tenue ce jour, la Présidente de Région réclame la décentralisation de la compétence santé ; à l’image de celle des lycées. L’objectif est de rapprocher les « organes de décision » du terrain. Seraient concernées les nouvelles formations médicales ou la gestion immobilière des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) de la région Occitanie. Interrogée sur les modalités de cette décentralisation, Carole Delga déclare : « s’il y a une réelle volonté politique, cela pourrait rentrer en vigueur dès janvier 2022 ».
♦ Une décision plus proche du terrain pour répondre à la crise sanitaire
Carole Delga souhaite que cette nouvelle organisation de la santé en France soit débattue dans le cadre du projet de loi de décentralisation 3D. Ce projet de Décentralisation, Différenciation et Déconcentration est né du grand-débat instauré à l’issue de la crise des Gilets Jaunes. Cette loi prévoit de plus de pouvoir aux collectivités locales ; d’où l’exhortation de Carole Delga : « banco allons-y ! ».
Pour Carole Delga, cette réforme des compétences pourrait rentrer en vigueur en 2022. Depuis le début de la crise sanitaire, la Présidente d’Occitanie évoque la nécessité pour les régions ; et plus particulièrement l’Occitanie, d’être « très pro-actives« . Alors que la santé est une compétence nationale, les régions ont dû acheter des masques pour équiper les personnels soignants, les citoyens, et mettre en place des filières de fabrication de masques ou de gel hydroalcoolique.
« Il faut reformer de façon très rapidement ce système parce qu’il y a un trop grand attentisme et trop de centralisation. Si ce la Région n’avait pas pris l’initiative, il n’y aurait pas eu le 1/4 des masques distribués ! » rappelle agacée Carole Delga.
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♦ La répartition des professionnels et les formations médicales entre les mains de la Région
Pour la présidente socialiste de la Région, il faut réguler l’installation des personnels soignants ; y compris les libéraux sur les territoires. En clair Carole Delga souhaite « favoriser l’installation des professionnels dans des territoires sous-médicalisés ».
Actuellement, c’est la Région qui assure les formations type infirmier ou kinésithérapeute. Carole Delga dénonce les refus successifs à ses demandes d’ouvrir de nouvelles filières ou d’augmenter le nombre d’étudiants accueillis dans les formations de la Région.
« Actuellement je dois demander l’autorisation au ministère. L’an passé, j’ai demandé des places supplémentaires de kinés à Rodez ; et en janvier 2020 des places supplémentaires dans les cursus infirmiers ». La présidente a essuyé les refus dans les deux cas. Il a fallu attendre le printemps et le début de la crise de la Covid pour que le ministère de la santé autorise l’ouverture de 100 places supplémentaires d’élèves infirmiers pour la Région.
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♦ Les infrastructures hospitalières sous compétence régionale ?
Carole Delga prend exemple sur la gestion immobilière des lycées portée par les régions depuis 30 ans. « En 30 ans, le niveau de nos lycées en termes d’infrastructures, s’est vraiment amélioré. Il y a une bien meilleure homogénéité et qualité de l’accueil ».
Pour la Présidente de région, il faut une plus grande réactivité et une plus grande efficacité dans la prise de décision. « C’est indispensable pour avoir une réactivité dans l’investissement de nos équipements hospitaliers ».
Carole Delga réclame le transfert de la compétence construction, entretien et équipement des Centre Hospitaliers Universitaires et des Centres Hospitaliers généraux. Dans le système de santé actuel, la présidente de la Région réprouve « une prise de décision vraiment très longue pour les investissements hospitaliers ».
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