Article mis à jour le 28 décembre 2020 à 23:54
Entre 2010 et 2017, la population en Occitanie a fortement augmenté. Chaque année, la région a gagné près de 47.000 habitants. Tous les territoires bénéficient de ce dynamisme démographique, mais il est d’autant plus important dans les communes les plus denses. Le département des Pyrénées-Orientales et la région se distinguent en plusieurs points du schéma national.
♦ Les Pyrénées-Orientales ont bénéficié d’une évolution démographique en nette hausse ces dernières années
Comme au point de vue régional, le département des Pyrénées-Orientales a bénéficié d’une évolution démographique en nette hausse ces dernières années. Le département est le quatrième le plus peuplé de la région. En 2012, 457.793 personnes y habitaient. En 2017, elles étaient 474.452. Entre 2012 et 2017, ce sont en moyenne 3.000 habitants par an qui ont rejoint le département. Soit une hausse de 0,7%.
Cette croissance est uniquement due au solde migratoire. Cependant, entre 2012 et 2017, l’excédent migratoire s’est réduit. Le solde naturel est même devenu négatif avec un nombre de décès supérieur au nombre de naissances. Ce qui a entraîné un ralentissement de la croissance de la population (passant de 0.9% à 0.7% par an). Les deux grandes aires urbaines du département, Perpignan et Saint-Cyprien sont concernées par ce ralentissement récent.
♦ La population de Perpignan a diminué entre 2012 et 2017
Toutefois, la croissance démographique est toujours aussi importante dans l’aire urbaine de Perpignan. Mais fait assez surprenant, la population de la cité catalane a diminué entre 2012 et 2017 (-0,1%). Les arrivants se sont plutôt tournés vers les communes de la couronne périurbaine et de banlieue. Certaines communes de la périphérie affichent ainsi des taux de croissance élevés : Pia (+2,6%), Cabestany (+1,5%) ou Saint-Laurent-de-la-Salanque (+1,7%). Dans l’aire urbaine de Saint-Cyprien, la population de la ville-centre stagne tandis que celle des deux autres villes principales (Elne et Argelès-sur-Mer) augmente. L’agglomération de Canet-en-Roussillon est la seule à perdre des habitants entre 2012 et 2017 (-0,8%) tandis que celle de Céret en gagne (+0,4%).
Au sein des communes rurales la population ne progresse que très peu (+0,1%). Les villes situées dans les couronnes périurbaines voient leur population s’accroître. En revanche, les communes plus éloignées perdent des habitants. À noter toutefois que plusieurs villes situées en Cerdagne, comme Font-Romeu-Odeilho-Via, renouent avec la croissance. La forte accélération de la croissance démographique à Saint-Laurent-de-la-Salanque est à souligner : elle est passée de 1,6% entre 2007 et 2012 à 3,5% entre 2012 et 2017.
♦ L’Occitanie conserve sa place de cinquième région la plus peuplée de France métropolitaine
Avec 5.845.102 habitants recensés en 2017 (contre 5.626.858 en 2012), l’Occitanie conserve sa place de cinquième région la plus peuplée de France métropolitaine. L’évolution démographique dans la région est en hausse de 0,8%, soit deux fois plus qu’à l’échelle nationale. Entre 2012 et 2017, on dénombre en moyenne 43.600 habitants supplémentaires par an. Ce dynamisme s’explique par l’importance du solde migratoire : il y a nettement plus d’arrivées que de départs.
Toutes les grandes aires urbaines gagnent de la population mais c’est au sein de l’agglomération toulousaine que se concentre l’essentiel de la hausse démographique. 12.400 personnes décident de rejoindre l’agglomération de Toulouse chaque année dont 5.200 uniquement dans la ville rose. Elle garde ainsi son titre de commune de France gagnant le plus grand nombre d’habitants. L’aire urbaine de Montpellier n’est pas en reste puisqu’elle a accueilli 9.300 habitants par an sur la période 2012-2017. Celle de Sète se démarque des autres, puisque c’est la seule à voir sa population diminuer. L’aire urbaine de Toulouse et le littoral sont les zones les plus dynamiques de l’Occitanie.
♦ Les communes densément peuplées d’Occitanie sont les plus dynamiques de France
Dans la région, le dynamisme démographique est le plus fort dans les communes denses, au cœur des agglomérations. Alors qu’au niveau national, la hausse la plus importante concerne les communes peu denses, plutôt éloignées des grandes villes. Les communes densément peuplées d’Occitanie sont les plus dynamiques de France. Elles sont situées dans les principales agglomérations, Toulouse et Montpellier, et concentraient à elles seules en 2017 le quart de la population d’Occitanie.
Comme en France métropolitaine, dans les communes les plus denses, la croissance de la population s’explique par l’accroissement naturel. Mais les communes d’Occitanie bénéficient d’une attractivité que l’on ne retrouve pas au niveau national. De ce fait, ces territoires sont plus dynamiques (+1,1% par an contre 0,4% au niveau national). Dans les communes peu denses et très peu denses, le solde migratoire est le seul moteur de la croissance démographique.
La région se distingue du reste du pays sur un dernier point : plus on s’éloigne des villes, plus la croissance démographique diminue. Il y a deux raisons à cela : le déficit naturel est accentué et le solde migratoire s’amoindrit dans les zones rurales. Au niveau national, le solde migratoire est identique peu importe la distance qui sépare le territoire le moins dense de la ville.
// En savoir plus sur la démographie des Pyrénées-Orientales :
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