Article mis à jour le 17 janvier 2023 à 08:26
Actuelle présidente du Conseil Départemental et candidate à sa réélection, Hermeline Malherbe a présenté, avec pour fond le panorama du Lac de Villeneuve-de-la-Raho, les 16 binômes sous la bannière « Mon département en commun ».
♦ Vers un changement de nom du département ?
« Mon département en commun » s’affiche « solidaire, écologiste et citoyen. Une gauche « progressiste et humaniste » qui se présente comme la seule formation « à pouvoir faire barrage à la droite et l’extrême droite ».
Hermeline Malherbe ou les candidats n’ont pas encore dévoilé leur programme.Mais la majorité départementale envisage de donner une plus large place à la consultation citoyenne. Parmi les idées en discussion en interne, le questionnement des habitants des Pyrénées-Orientales à propos du nom du département. « Je crois qu’il est temps » déclarait Nicolas Garcia, figure du parti communiste et maire d’Elne.
La présidente sortante de rebondir : « La droite nous a ri au nez quand nous lancions la consultation Imagine les PO. Ils déclaraient savoir ce que pensaient les gens ! … La preuve ! Ils ont perdu Perpignan ! ». Faisant référence à la défaite de la droite municipale à la faveur du RN aux dernières élections municipales.
♦ Les binômes sur les cantons 1 à 5.
Sur le canton 1 dit « Les Aspres« , les sortants le socialiste René Olive, Maire de Thuir, et la communiste Édith Pugnet ne sont pas candidats. Hermeline Malherbe et Thierry Voisin, premier adjoint à la mairie de Thuir, se présentent au suffrage. En 2015, le binôme avait remporté le canton face au Front National. À noter que lors du précédent scrutin, la présidente socialiste avait été élue sur le canton numéro 8 (Perpignan 6 et Toulouges).
Ségolène Neuville, ancienne secrétaire d’Etat sous la mandature de François Hollande, est la conseillère départementale sortante du Canton 2 « Le Canigó« . Elle a fait le choix de réinvestir son activité de médecin au Smit*, en pointe depuis le début de la crise sanitaire. Alexandre Reynal, élu sortant et ancien maire d’Amélie-les-bains et Marie-Edith Peral – maire d’Esthoer – se présentent sous les couleurs du département en commun.
Sur le canton 3 – La Côte sableuse – aux mains de la droite locale, la majorité départementale soutient Nadine Pons, enseignante, et Antoine Ponsi, cadre au ministère de la justice.
« Mon département en commun » a fait le choix de ne pas investir de candidat sur le canton 4 de « La côte salanquaise ». Sur ce canton, Hermeline Malherbe soutient l’actuelle maire de Saint-Hippolyte et Marc Petit, maire de Claira. « Le soutien de notre groupe se porte sur ce binôme avec lequel nous avons déjà travaillé. Avec Madeleine-Garcia Vidal, c’est cette dimension humaniste et progressiste qui se poursuit ».
Sur le canton 5 « La côte Vermeille », Michel Moly et Marina Parra-Joly, de la majorité départementale ne se représentent pas. Le maire de Collioure, Guy Llobet et l’élue d’Argelès-sur-Mer, Marie-Christine Bodinier-Colomines sont les candidats de la gauche.
♦ « Ni tambouille, ni alliance contre-nature » dixit Hermeline Malherbe.
La présidente du département est fière de revendiquer « un positionnement politique clair ». Hermeline Malherbe rappelle qu’après 2017 « on a voulu nous faire croire que la gauche et la droite n’existaient plus. Aujourd’hui, nous avons besoin de savoir clairement où sont les gens. Où sont ceux qui se présentent. On ne sait pas si LR va avec LREM ou avec RN. On n’y comprend plus rien ! Un coup, c’est avec les uns ; un coup, c’est avec les autres. Nous, notre position est claire et elle respecte tout le monde ».
♦ Les candidats de la majorité sortante sur les 6 cantons perpignanais
Sur le canton 6, « Perpignan 1 Le Vernet« , le binôme sortant est composé des élus Républicains Richard Puly-Belli et Annabelle Brunet. Sur le canton très disputé par la droite et l’extrême droite, la gauche a choisi de présenter Carlos Grezes et Karine Tartas ; respectivement juriste et responsable syndical.
Le canton 7, « Perpignan 2 Bompas » – qui voit à droite « le combat des chefs » entre Alain Cavalière, chef de file soutenu par l’extrême droite et Jean Sol, sénateur LR – les candidats Jean-René Casals et Marie El Jai se montrent particulièrement combatifs. « On a assez du nomadisme politique de Monsieur Cavalière ». Le binôme faisant référence à celui qui, avant de soutenir Louis Aliot maire RN de Perpignan, arborait fièrement le numéro 3 de la liste municipale En Marche de Romain Grau. Quant à Jean Sol, le binôme candidat l’accuse d’avoir abandonné son canton.
Le canton 8, « Perpignan 3 Cabestany voit le binôme sortant se présenter au suffrage. Rémi Lacapère, élu communiste de Cabestany, et Françoise Fiter ont choisi de défendre leur bilan pour 5 ans de plus.
Une tonalité verte sur le canton 9, « Perpignan 4 Moulin à vent. En effet, les anciens membres de Europe Ecologie Les Verts ont décidé de quitter leur ancien parti suite au retrait de celui-ci des discussions avec la majorité départementale. Il s’agit pour l’ancien porte-parole régional de EELV de « défendre une écologie pragmatique et non une écologie d’incantation ou de déclaration ! ». Jean-Baptiste Latti et Aline Piteux sont respectivement avocat et conseiller en orientation professionnelle.
Le socialiste Mathias Blanc et Françoise Chatard sont candidats sur le canton 10, « Perpignan 5 Canohès. Quant au canton 11, « Perpignan 6 Toulouges, Toussainte Calabrèse et Jean Roque ancien maire de Toulouges sont candidats.
♦ Un combat contre la droite et l’extrême droite « qui montent les uns contre les autres »
Parmi les candidats, plusieurs étaient membres de la liste municipale portée par Agnès Langevine. Parmi eux Marie El Jai, « comme Mathias Blanc, j’étais sur la liste des municipales, et j’ai pu voir ce qu’il se passait à Perpignan. Je me lance donc dans le grand bain sur la canton 2 ».
Mathias Blanc d’abonder :« tout au long de la campagne, j’ai pu constater les dégâts faits par la droite. Aujourd’hui, plus que le manque de considération pour les habitants et l’oubli, ils ont tout abandonné à l’extrême droite qui monte les habitants les uns contre les autres ».
Rémi Lacapère, conseiller départemental sortant, évoque son canton comme une terre de contraste. « D’un côté, Cabestany, une ville où il fait bon vivre ; et de l’autre des quartiers de Perpignan réellement laissés à l’abandon ». Une situation « insupportable » pour le candidat communiste. L’élu de Cabestany concède avec amertume « la situation dans ces quartiers est explosive ! ». Enfin, il renvoie dos-à-dos les politiques de droite et d’extrême droite. « Pour éviter la victoire de l’extrême droite par rejet des politiques de droite, il faut mettre un bulletin de notre collectif dans les urnes dès ce 20 juin ».
♦ Les binômes sur les cantons 12 à 17
Canton 12, « La plaine d’Illibéris« . Nicolas Garcia élu sortant et maire d’Elne est candidat en binôme avec Marie-Pierre Sadurny, également sortante.
Sur le canton 13, « Pyrénées Catalanes« , se présentent le maire de Matemale Michel Garcia et Aude Vives élue à Prades. Ils tenteront de prendre ce canton cher à Jean Castex. En effet, le premier ministre avait été élu sur ce canton en 2015.
Priscilla Beauclair et Florent Marsal tenteront de ravir le canton 14, « Le Ribéral », à la droite. Aujourd’hui, les sortants sont Robert Vila (Président de la métropole Perpignanaise) et Nathalie Piqué, élue à Pezilla-la-Rivière.
Canton 15, « L’Agly ». Le binôme candidat est Charles Chivilo, maire de Maury et Lola Beuze. Cette dernière déclarait : « Je pense que nous avons fait un bon mandat, et nous avons encore des choses à faire ensemble ; c’est pour ça que Lola sera là ».
Canton 16, « La vallée de la Têt« , Caroline Pagés, élue de Illes-sur-Têt et Robert Olive, maire de Saint-Feliu d’Amont.
Canton 17, « Les Albères« . Robert Garrabé, maire de Saint-Jean-Pla de Corts et Martine Rolland, également élue sortante.
*Smit : service des maladies infectieuses et tropicales
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