Article mis à jour le 30 août 2019 à 16:33
Au programme du « Débriefe moi » de la semaine, les municipales qui s’invitent à Visa pour l’Image, mais aussi sur la pelouse d’Aimé Giral. Des trottinettes qui débarquent en ville, la rentrée des classes, Arles-sur-Tech épinglée par la cours des comptes, et la fermeture de la RN116. Vous pouvez aussi relire nos articles, les dernières nouvelles du train des primeurs, la rentrée des classes pour les enfants atteints de handicap, le Desertival de Ille-Sur-Têt, et notre Live de Visa pour l’image.
♦ Des trottinettes électriques plus pratiques que le téléphérique
Car oui, l’arrivée d’un téléphérique à Perpignan avait fait l’objet de spéculations en 2016. Plus sérieusement, les trottinettes électriques sont désormais à l’expérimentation pour une durée de 8 semaines. Elles sont orange et au nombre de 200. Et pour les chevaucher, il suffit de télécharger une application sur son smartphone. Le coût est de 1€ pour débloquer l’engin et de 20 cts par minute d’utilisation. Ainsi un trajet de 5 minutes coûte 2€. Afin de limiter les risques d’accidents, les trottinettes ne peuvent rouler au-delà de 25 km/h. Vitesse bridée automatiquement à 6km/h dans certaines zones, grâce à un système de géolocalisation. Système qui permettra également aux agents de l’entreprise de remettre les engins en place sur l’un des 40 points de charge à Perpignan.
C’est la startup berlinoise Circ, anciennement Falsh et fondée par Lukasz Gadowski, qui souhaite s’installer à Perpignan. L’opérateur est déjà présent à Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux ou Annecy, mais également à Madrid ou à Milan (Italie)… Alors que l’engouement pour ce genre d’engin engendre des problématiques de cohabitation sur les trottoirs des grandes villes, la trottinette orange sera-t-elle la solution au transport doux à Perpignan ? Wait and see
♦ Quand les élections municipales s’invitent à Visa pour l’Image
La prochaine élection municipale est dans tous les esprits. Et Jean-François Leroy était entouré lors de la conférence de presse de Visa de deux candidats putatifs au fauteuil de maire. Jean-Marc Pujol, actuel maire de Perpignan, et de plus en plus probable candidat à sa propre réélection. Et Agnès Langevine, vice-présidente Europe Écologie Les Verts à la Région. Et c’est cette dernière, pressentie pour mener une liste de gauche à la mairie de Perpignan qui a lancé le sujet. Rappelant son attachement à la liberté de la presse, Agnès Langevine a formulé un vœu. Celui que la 32ème édition de Visa pour l’image reste « une édition libre. J‘espère que Visa 2020 aura lieu à Perpignan, dans la liberté, l’énergie et le souffle que nous connaissons depuis 31 ans ».
Jean-Marc Pujol a souhaité rassurer tout le monde y compris Agnès Langevine. « Je ferai en sorte que Monsieur Salvini ne soit pas invité l’année prochaine. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir sur ce sujet ». Une petite phrase qu’Agnès Langevine a immédiatement traduit par un laconique : « C’était la déclaration de candidature de Jean-Marc Pujol ! ».
Au-delà du jeu entre les deux politiques, le fondateur et directeur du festival a également été interrogé sur le sujet et sur l’éventualité de déménager le festival en cas de victoire de Louis Aliot. « Permettez moi de prier pour que Monsieur Aliot ne soit pas maire de Perpignan. Mais forcément, la question se pose. Je pense que si cette catastrophe se produisait, il faut lutter de l’intérieur. Je pense que dire « je m’en vais », c’est trop facile ! On pourrait faire une édition sur l’extrême droite à travers le monde, on aurait du matos ! ».
« Maintenant, en allant jusqu’au bout du truc, j’ai demandé à Jean-Marc Pujol de rebaptiser le prix de la ville de Perpignan après la mort à Oms de mon petit protégé Rémi Ochlik… Il a été tué par Bachar El Assad. Même si ce n’est pas lui qui a lancé la roquette, il en est responsable. Je m’en souviens, c’était un mercredi à 9h30, j’ai appelé Jean-Marc…
Depuis, je suis très attaché à ce que soit le maire de Perpignan qui remette ce prix. Mais vous dire que je n’aurai pas de mal à faire remettre le prix Rémy Ochlik par un monsieur qui pense que Bachar El Assad est un grand démocrate … Ouais ça me ferait mal ».
♦ C’est LA photo qui a éclipsé la victoire de l’USAP contre Béziers
Une photo de Michel Clementz pour le journal l’Indépendant que nous ne reprendrons pas ici par respect du droit d’auteur. Une image où l’on voit sur la même ligne avançant sur la pelouse du stade Aimé Giral :
- À l’extrême gauche, Louis Aliot, membre en disponibilité du Rassemblement National et candidat sans étiquette à la mairie de Perpignan,
- Robert Ménard, élu maire de Béziers depuis 2014 avec le soutien de Front National,
- son épouse, Emmanuelle Ménard, député de l’Hérault, élue avec le soutien du Front National,
- Olivier Amiel, trésorier de la section Les Républicains66, conseiller municipal à Perpignan et candidat pour Perpignan,
- Alain Ferrand, maire LR du Barcarès,
- et François Rivière, président de l’USAP et candidat à la mairie de Perpignan en 2009.
Cette image a occupé la grande majorité de la classe politique et de la presse locale. Chacun y allant de son analyse concernant la droitisation de la campagne. Erreur de communication ? Impossible de croire que celui qui manie le verbe aussi bien que la plume et les réseaux sociaux ne se soit pas volontairement positionné à cette place de choix.
Cet emballement médiatique a permis au candidat, Olivier Amiel, de clarifier les choses par communiqué de presse quelques jours plus tard.
« J’ai envie de répondre à certains bien-pensants que je ne regrette pas d’avoir été aux côtés du maire de Béziers pour le coup d’envoi de cette rencontre. On connaît mes convictions politiques et j’ai affirmé clairement mon refus pour les municipales de Perpignan d’alliance contre-nature avec le Rassemblement national »
♦ Les nouveaux instituteurs font leur rentrée
Ils sont 19 à avoir réussi leur concours. Trois hommes pour 16 femmes qui débutent leur première année à l’École Supérieure du Professorat et de l’Éducation. L’année se fera en alternance, le mardi et le jeudi en binôme dans une classe, et les autres jours ils suivront la formation de professeur des écoles.
D’horizons différents à l’image d’Aurélie, juriste durant 6 ans qui a choisi une reconversion professionnelle. « Je me suis rendue compte que l’éducation était la base de tout, d’où ma volonté de changer d’orientation professionnelle ». Aurélie fera sa première rentrée à l’école de Canohés auprès d’une classe de CE2.
♦ Les chiffres de l’éducation nationale dans les Pyrénées-Orientales
- 291 écoles publiques, 15 privés sous contrat et 4 écoles privées hors contrat, réparties sur 137 communes.
- 39.556 élèves prévus en 1er degré dans l’enseignement public, 4.048 dans le privé sous contrat et 155 dans le privé hors contrat.
- 4.468 élèves sont inscrits en Réseaux d’Education Prioritaire (REP)+ et 9568 en REP. La politique d’éducation prioritaire se fonde sur une carte des réseaux composée d’un collège et des écoles du secteur accueillant le même public. Deux types de réseaux ont été identifiés. Les REP+ qui concernent les quartiers ou les secteurs isolés connaissant les plus grandes concentrations de difficultés sociales ayant des incidences fortes sur la réussite scolaire. Et les REP, plus mixtes socialement, mais rencontrant des difficultés sociales plus significatives que celles des collèges et écoles situés hors de l’éducation prioritaire.
- 31 collèges publics, et 8 privés sous contrat. 12 lycées publics et 6 privés sous contrat.
- 18.683 collégiens dans les collèges publics, et 3.878 dans les collèges privés. 7.690 lycées sont dans le public, et 2.422 dans les lycées privés.
- 7.238 élèves sont inscrits en classe bilingue. En 2017 – 2018, l’enseignement du catalan bilingue était assuré dans 14% des écoles du département.
- 2.317 élèves en situation de handicap sont scolarisés, 578 le sont dans des établissements hospitaliers ou médico-sociaux.
- Les Pyrénées-Orientales comptent 5.389 enseignants de l’école primaire au lycée.
♦ La Route Nationale 116 complètement fermée pour travaux
Depuis le mois de mai 2019 et l’affaissement de la route en aval de la commune de Villefranche-du-Conflent, une mesure de circulation alternée a été mise en place sur la RN116. Des premiers travaux de consolidation ayant été réalisés en urgence. Depuis cette date, les investigations géotechniques se poursuivent pour connaître exactement les causes du problème. Suite à ces investigations, il est apparu que l’affaissement du mois de mai provient de cavités évolutives présentes dans les remblais de la route. Ces cavités, de plusieurs M3, sont provoquées par des circulations d’eau importantes.
Pour palier l’évolution de ces cavités, les travaux envisagés sont :
- La reconstruction totale du mur de soutènement immergé. Cette reconstruction mettra fin à cet écoulement d’eau dans le remblai qui fait évoluer la cavité.
- Une dalle en béton armé d’une vingtaine de mètres de long reposant sur des fondations profondes sera aussi coulée.
La préfecture précise que ces travaux interviendront prioritairement avec maintien de la circulation sur la RN116. Néanmoins, une interruption de la circulation sera cependant indispensable pendant une durée estimée à une semaine. Suspension prévue à la fin du mois d’octobre, et en attendant, la mesure de circulation alternée reste en place.
Dès le lendemain de la réunion en préfecture, la mairie de la commune de Villefranche-du-Conflent affichait un avis à la population transmise par notre correspondant local Jimmy Phan.
♦ La Cour des comptes pointe la situation préoccupante d’Arles-sur-Tech
La chambre régionale de la Cour des comptes a procédé au contrôle de la gestion financière d’Arles-sur-Tech. Et sa synthèse n’est pas tendre… Elle évoque une fiabilité des comptes « à améliorer », une capacité d’autofinancement « insuffisante » qui la conduit depuis 2014 à ne pas pouvoir honorer le remboursement de ses dettes. Enfin, la Cour des comptes pointe des charges de personnel en hausse de 18 % sur la période, et un effectif supplémentaire de 10% malgré les transferts de compétences à l’intercommunalité.
La cours des comptes recommande pour assainir la situation financière de la commune de 2 695 habitants du Haut Vallespir de : « recourir à d’autres sources de financement que l’emprunt : elle pourrait finaliser certaines cessions actuellement envisagées, et renégocier des crédits bancaires ; elle pourrait, également, engager avec l’intercommunalité la question du transfert à cette dernière d’équipements, coûteux en fonctionnement et en investissement, demeurés communaux malgré leur rayonnement et leur destination économique, culturelle et touristique ».
La cours des comptes souligne, malgré une situation jugée préoccupante, la souscription d’un nouvel emprunt d’un montant de 250.000€ en janvier 2018, et des projets d’équipement d’envergure, pour un montant de 1.771.920 € planifiés à l’horizon 2022.
René Bantoure, Maire socialiste de la commune depuis 2014 a répondu à la Cour des comptes : « Nous avons bien pris note des actions proposées pour améliorer encore davantage les orientations prises par la municipalité dans l’effort de la municipalité de redressement des comptes et de l’optimisation de la gestion communale ».