Article mis à jour le 29 janvier 2023 à 08:15
En 2021, en France, 12,8% des jeunes de 15 à 29 ans n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation selon l’Insee ; ils sont désignés sous le terme de NEET. De 15 à 25 ans, plus les jeunes prennent de l’âge, plus cette proportion augmente. Elle évolue également en fonction du sexe. En 2020, la crise sanitaire a engendré un pic de NEET mais, deux ans plus tard, ce pourcentage repart à la baisse. Qui sont ces NEET ?
Quelques chiffres clés des NEET en France
En 2021, en France (hors Mayotte) :
– 1,4 million de jeunes de 15 à 29 ans (soit 12,8% de cette classe d’âge) vivant en logement ordinaire sont des NEET ;
– 45% d’entre eux sont au chômage et recherchent activement un emploi ;
– 24% sont sans emploi et souhaitent travailler mais n’ont pas entrepris de démarches ou ne sont pas disponibles ;
– 31% sont inactifs et déclarent qu’ils ne souhaitent pas travailler.
Dans le même temps :
– 46,5% des jeunes de 15 à 29 ans occupent un emploi ;
– 38,1% poursuivent leurs études sans les cumuler avec un emploi ;
– 2,6% ont repris leurs études après une interruption ou suivre une autre forme de formation (permis de conduire, BAFA, cours de sport…).
En 2021, le taux de chômage de ces jeunes est de 11 %.
Plus de NEET à 24 ans
La part de NEET parmi les jeunes est très évolutive en fonction de l’âge : elle n’est que de 1,2% à 15 ans et augmente pour atteindre 8,3% à 18 ans puis 16,5% à 21 ans. Le pic est de 18,3% à 24 ans.
Cette hausse s’explique surtout par celle du chômage dont la part atteint 9,3% à 24 ans. De 25 à 29 ans, la part de NEET diminue légèrement (elle est de 16,5% à 29 ans) puisque les jeunes sont plus nombreux à occuper un emploi. Pour cette classe d’âge, la part de NEET est de 17,4%.
Entre 15 et 24 ans, les hommes sont plus souvent NEET que les femmes : 11,4% contre 9,7% en 2021. Comme ils quittent le système scolaire de façon plus précoce, ils se retrouvent plus rapidement en emploi mais aussi plus souvent au chômage. De 25 à 29 ans, la tendance s’inverse, les femmes sont plus souvent NEET que les hommes : 19,8% contre 14,9%. Elles sont moins souvent au chômage mais s’éloignent du marché du travail et deviennent inactives (maternité ou congé parental). Entre 25 et 29 ans, deux tiers des femmes NEET ont un enfant, contre un tiers de celles en emploi.
Le pic de la crise sanitaire
De mi-2015 à fin 2019, la part de NEET a diminué de façon globale pour faire place à une hausse des parts des jeunes en emploi et en études initiales. Mais la crise sanitaire a donné un coup de frein et a même fait s’inverser cette tendance. Au 2e trimestre 2020, période du premier confinement, la part de NEET a gagné plus de 3 points pour atteindre 15,6 % puis est repartie à la baisse dès le trimestre suivant (13,5%). Au 3e trimestre 2022, la part de NEET chez les 15-29 ans (11,6%) se situe en dessous du niveau de fin 2019 (12,3%), avant la crise sanitaire.
Et dans les autres pays d’Europe ?
En 2021, la part de NEET dans l’Union Européenne affiche 13,1 %, soit un niveau supérieur à celui de la France. Celle-ci est la plus faible aux Pays-Bas (5,5%) et en Suède (6%) et la plus élevée en Italie (23,1%).
Une fois encore, les écarts à la moyenne européenne sont plus ou moins marqués selon le sexe : les femmes sont moins souvent NEET en France (13% contre 14,5%) et les hommes le sont plus souvent (12,5% contre 11,8%). Toutefois, en 2021, cet écart entre les femmes et les hommes est plus faible en France (+0,5 point) qu’en moyenne européenne (+2,7 points).
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