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Concertation | Les difficultés et les solutions des jeunesses d’Occitanie

Concertation | Les difficultés et les solutions des jeunesses de Perpignan

Article mis à jour le 5 septembre 2023 à 12:27

Ce lundi 21 novembre, des lycéens et jeunes adultes des Pyrénées-Orientales ont échangé à Perpignan avec des élus régionaux dans le cadre de la Concertation des Jeunesses d’Occitanie. À ce jour, plus de 800 jeunes ont été rencontrés lors d’une cinquantaine d’échanges afin d’élaborer le Plan Jeunesses 2023 de la Région Occitanie. Éclaircissements avec Guillaume De Almeida Chaves, conseiller régional délégué à la jeunesse et à la vie lycéenne et étudiante.

Les rencontres avec « l’ensemble des jeunesses » ont débuté dès juin 2022

Si huit départements ont déjà fait l’objet de concertation, Guillaume De Almeida Chaves souhaite organiser au minimum deux déplacements dans chacun des départements d’Occitanie. Le conseiller régional délégué à la jeunesse et à la vie lycéenne et étudiante nous a confié vouloir rencontrer « l’ensemble des jeunesses » ; c’est-à-dire « des apprentis, des jeunes travailleurs, des jeunes sans emploi, des lycéens, des étudiants, des jeunes sans abri ». « Un panel très très large » a-t-il précisé.

Sa visite du lundi 21 novembre n’était pas la première dans les Pyrénées-Orientales puisqu’il s’était déjà rendu à Prades, Céret et Théza. Ce nouveau déplacement ciblait Perpignan ; et plus particulièrement les lycées Pablo Picasso et Aristide Maillol, à la Mission Locale Jeunes et à l’Institut Régional du Travail Social.

Guillaume De Almeida Chaves souhaite que ce Plan Jeunesses soit constitué uniquement de « propositions faites par les jeunes ». La « tournée du territoire » prendra fin au début de l’année prochaine.

Orientation, harcèlement, mobilités… La parole est donnée aux jeunes

Sous l’impulsion de Carole Delga, Guillaume De Almeida Chaves veut aller plus loin en écoutant les jeunes et en les plaçant au centre des rencontres pour leur redonner confiance envers l’action publique, restaurer leur confiance et répondre à leurs préoccupations.

Le 21 novembre dernier, tous les participants ont pu poser leurs questions et échanger avec les conseillers régionaux. Ils ont fait part de leurs attentes et ont partagé leurs vécus.

Guillaume De Almeida Chaves a tenu à préciser que les jeunes pouvaient « tout dire, qu’il n’y avait pas de sujet tabou ». Dans les Pyrénées-Orientales, les jeunes ont fait part de « leurs problèmes d’orientation, qui sont réguliers, de pouvoir d’achat, d’alimentation, surtout pour les lycéens et les étudiants, des problèmes de harcèlement, de racisme, de discrimination, des problèmes sur les mobilités, l’emploi, les stages, l’alternance ». Des problèmes aggravés par la période Covid dixit Guillaume De Almeida Chaves.

Des questions et des débuts de réponse

Une fois les problématiques soulevées, Guillaume De Almeida Chaves demande aux jeunes les solutions qu’ils envisageraient et évoque les propositions issues des rencontres précédentes dans d’autres départements. Dans l’optique de « faire quelque chose qui soit en lien avec tous les territoires ».

Côté orientation professionnelle, les jeunes demandent « plus de stages, qu’on les informe beaucoup plus tôt, et qu’on les aide sur l’accessibilité aux stages ». Pour cela, ils demandent d’avoir accès à des listings d’entreprises qui pourraient les accueillir en stage ou en alternance.

Au sujet du racisme et du harcèlement, Guillaume De Almeida Chaves a été sollicité pour « des campagnes choc, de la sensibilisation beaucoup plus forte dans les écoles ». Les jeunes ont également insisté sur « un meilleur accompagnement pour s’alimenter ». L’occasion pour Guillaume De Almeida Chaves de se féliciter de la mise en place d’une armoire solidaire par l’IRTS de Perpignan.

Le conseil régional, délégué à la jeunesse et à la vie lycéenne et étudiante, s’est montré très attentif durant les échanges. « Écouter les jeunes qu’on ne voit pas et qu’on n’entend pas, construire ensemble un modèle de société durable où chacun a sa place, voilà le cap qui est fixé en Occitanie avec cette tournée ». Pour Guillaume De Almeida Chaves, l’objectif est de construire ensemble un nouveau modèle de société pour apporter de vraies solutions aux lycéens, étudiants, apprentis, en emploi ou en recherche d’emploi.

Un échange qui se prolonge dans le temps. « Pour les jeunes que je rencontre et qui le souhaitent, je récupère leur mail pour assurer une liaison, je leur écris généralement moins de 15 jours après la rencontre, un mail de remerciement en leur disant qu’ils n’hésitent pas à me poser des questions sur la région en général ». Guillaume De Almeida Chaves conclue en précisant qu’il enverra les résultats de ces rencontres fin janvier à Carole Delga, mais également à ces jeunes, ainsi que le plan final pour qu’ils l’évaluent. Et pourquoi pas une nouvelle rencontre dans 2 ans pour constater des évolutions.

La santé mentale des jeunes, fer de lance du combat de Guillaume De Almeida Chaves

Âgé de 29 ans et infirmier en psychiatrie auprès de jeunes de 18 à 25 ans dans une clinique dans le nord toulousain, Guillaume De Almeida Chaves a toujours ressenti une « appétence pour les jeunes de 18-25 ans ». Il prend en charge des jeunes touchés par une phobie sociale ou une phobie scolaire, des jeunes isolés suite à la crise sanitaire, des jeunes harcelés, des jeunes qui ont fait une tentative de suicide, ou qui ont subi des violences familiales…

Lui qui se déclare « habitué aux soucis de santé mentale » de par son métier, admet que certains intervenants (proviseurs et directeurs d’association y compris) ont été surpris lors de ces échanges par ces difficultés rencontrées par la jeunesse. Selon lui, « la santé mentale des jeunes n’est plus du tout un tabou » et reconnaît qu’il y a « un vrai souci là-dessus ». Il poursuit, « il y a des sujets qu’on imagine peut-être moins mais qui sont à très grande ampleur ».

La Région Occitanie agit pour les jeunes

La Région Occitanie (qui va voir sa population fortement augmenter d’ici 50 ans) met d’ores et déjà en place de nombreuses actions pour les jeunes : la gratuité de loRdi, des manuels, des premiers équipements professionnels et des transports scolaires, des bons plans culture, sports et loisirs. Tout cela fait de l’Occitanie la région dans laquelle la rentrée scolaire est la moins chère de France. Ces diverses actions ont pour objectif l’émancipation des jeunes.

Accompagné de Laurence François, Agnès Langevine et Olivier Romero-Gayo, conseillers régionaux, Guillaume De Almeida Chaves a tenu à rappeler le sens de son engagement auprès de Carole Delga, la présidente du conseil régional d’Occitanie, « faire de l’Occitanie le territoire où se pense l’avenir des jeunes, avec et pour eux ! ». Le Plan Jeunesses sera présenté au 1er ou 2e trimestre 2023 pour une application selon un calendrier défini. Certaines mesures seront mises en place immédiatement.

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Pauline Garnier